« Ce qui est certain, c’est que je reviendrai sur cette course. Elle a été incroyablement riche en enseignements pour moi, le bateau, les réglages ». Avec quinze jours de recul, Armel Tripon tire un bilan positif de sa dernière et plus folle aventure à bord de Gedimat : cette fameuse première traversée de l’Atlantique en solitaire sur Figaro Bénéteau 2, le Trophée BPE Saint-Nazaire – Cienfuegos de Cuba. Et autant on l’avait senti un peu déçu de son classement le 29 mai dernier, au terme de 25 jours de course, autant aujourd’hui le skipper de Gedimat est plus lucide : « Pour moi, la course se divise en trois périodes : le départ où je ne suis pas rentré assez rapidement dans le match, la traversée de l’Atlantique où je pense avoir fait une belle course et enfin cette arrivée compliquée qui ne m’a pas réussi », résume-t-il.
On a encore en mémoire le superbe de Saint-Nazaire, où Gedimat prend la deuxième place derrière Charles Caudrelier sur les premières longueurs de la course. « Mais juste après, les deux premières nuits ont été difficiles, j’ai pris du retard parce que j’étais trop stressé, trop fatigué, pas assez lucide », tempère Armel. Il y eut ensuite cette incroyable descente sous spi du Golfe de Gascogne, rare à cette période de l’année, et puis surtout cette fameuse option au Sud.