A taquiner la zone rouge…

America´s Cup 2007 Valencia Louis Vuitton Act 12 BMW Oracle USA
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Les 12 équipes de l’America’s Cup qui se préparent aux compétitions d’avril sont passées à la vitesse supérieure. La preuve : des collisions et des avaries en série, survenues sur le plan d’eau alors que les hommes et les machines sont poussés à l’extrême. L’objectif : être le plus fort possible quand les régates du Valencia Louis Vuitton Act 13 débuteront le 3 avril prochain.

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Jeudi à Auckland, BMW ORACLE Racing a cassé la tête de mât d’USA 71 alors que l’équipage naviguait dans le golfe d’Hauraki. Aucun blessé n’est à déplorer et le bateau a été remorqué sans problème jusqu’à sa base. “Nous avons tiré sur les bateaux, c’est pourquoi nous en sommes là, ” a expliqué Chris Dickson le patron et skipper de l’équipe. “Il vaut mieux apprendre la leçon maintenant que pendant la Louis Vuitton Cup, où ce genre de mésaventure peut vous coûter une course. C’était un gréement de compétition, donc nous sommes contrariés parce que la pièce qui a cassé n’aurait pas dû casser, mais nous sommes contents d’avoir découvert cette faiblesse maintenant, lors de nos entraînements …”

Des matchs intenses
Pendant ce temps à Valencia, de nombreuses équipes se chauffent en organisant des petites confrontations entre elles. Mercredi, lors d’une régate disputée dans des conditions ventées, Shosholoza et Mascalzone Latino-Capitalia Team sont entrés en collision. “Il y avait pas mal de vent, avec des risées jusqu’à 20 nœuds, les deux équipages ont tout fait pour éviter l’incident, nous n’avons même pas fait de dial-up. Mais il y a eu une petite collision ” a indiqué Mark Sadler, le skipper Sud-africain.

Heureusement, personne n’a été blessé et les dommages sur les deux bateaux ne sont pas importants. De manière informelle, les participants s’entendent pour que le résultat de ces matchs ne soit pas divulgué. Pour les mêmes raisons, le bateau fautif n’a pas été dévoilé. Mais selon Mark Sadler, il y a toujours des umpires (des arbitres embarqués) de service et occasionnellement, des arbitres internationaux, pour juger et analyser les litiges. Même une collision peut-être un cas intéressant à étudier pour les deux équipes. Jeudi à midi, Mascalzone Latino-Capitalia était de nouveau sur l’eau, et disposait d’un petit avantage sur Areva Challenge juste après le départ. Quant à RSA 83, il sera bientôt de retour aux affaires.

Tempête dans le désert
A Dubaï, les Suédois de Victory Challenge ont évoqué les matchs très serrés disputés en interne. Il y a eu quelques collisions et le matériel a été poussé à la limite, parfois jusqu’à casser. Les hommes ont aussi été mis à rude épreuve.

“Pour la première fois, nous avons consacré un mois tout entier à régater entre nous et à faire des pré-départs” commente le skipper Magnus Holmberg. “C’est parfois devenu très intense. Je pense que nous avons subi au moins deux collisions, des chocs assez forts entre l’étrave et la jupe arrière, il y a eu aussi d’autres petits accrochages. Ce genre de configuration régate est également dur pour les gars. Nous avons eu plein de blessures aux bras et aux articulations et pas mal de blessures de fatigue de ce genre, mais rien de trop grave, qu’il s’agisse des hommes ou du bateau.”

Le rythme va encore s’accélérer à mesure que la date des compétitions approche. Plusieurs équipes comme Victory Challenge vont changer de registre pendant quelques semaines, avec un nouveau Class America à mettre à l’eau et à faire marcher. Mais en mars, la plupart des syndicats vont à nouveau se concentrer sur la préparation de l’équipage et la régate. Il y aura du sport devant le Port America’s Cup.

Source ACM