Mini-Transat. La Mini, c’est parti !

Départ de La Boulangère Mini Transat 2025, aux Sables d'Olonne le 21 septembre 2025. Photo V. Olivaud

La flotte des 90 bateaux engagés dans la 25eme édition de La Boulangère Mini Transat ont pris le départ aux Sables d’Olonne, ce dimanche pà 15h30. Cap sur une première étape d’une dizaine de jours et de 1 450 milles en direction des Canaries, via une marque virtuelle située au sud de Penmarc’h. 3 retours au port, un démâtage et une escale à Lorient ont déjà émaillé ces premières 24h.

Toute la matinée, le ponton du Vendée Globe a vibré au rythme de la chaleureuse ferveur populaire, véritable marque de fabrique des grandes courses en solitaire. À Port Olona, l’ambiance était à la hauteur de la réputation de la Mini et de sa convivialité légendaire. Proches, partenaires et amis, venus en nombre, se sont pressés pour encourager cette grande famille de skippers, âgés de 20 à 64 ans, sur le point de se jeter dans le grand bain après des années de préparation. Chaudes embrassades, baisers tendres, mots doux et larges sourires… C’est dans la joie et la bonne humeur que les 90 marins ont quitté le ponton, un à un, avant d’embouquer le chenal pour rejoindre la ligne de départ.

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Trois retours au port
En début d’après-midi, sous un ciel bleu, toutes les conditions semblaient réunies pour un départ idéal : un flux d’une dizaine de nœuds soufflait sur une mer légèrement clapoteuse. Mais alors que la procédure s’engageait, Marin Ferrey, skipper du proto Satanas, a dû renoncer et regagner le port pour réparer son pilote automatique récalcitrant. Il espère reprendre la mer rapidement et rejoindre le peloton en course.
À 15h30, le coup d’envoi est donné : à petite cadence, la flotte compacte de 89 bateaux s’élance sur cette première étape longue de 1 450 milles en direction de Santa Cruz de La Palma. Pour deux skippers, Sophie Delannoy (917) et Gabriel Bouan (963), le rêve a cependant tourné court. Les deux concurrents se sont percutés dans le trafic intense et sont tous les deux revenus aux Sables. Gabriel Bouan est victime de dégâts importants sur l’étrave qu’il doit réparer avant de rendre la mer. Sophie Delannoy est elle prête à repartir en course mais attend le feu vert du jury pour repartir.

Thomas Biasse (880 – Une Spondy en Mini) a démâté en début de nuit alors qu’il naviguait au nord de l’Île d’Yeu. Selon les bateaux accompagnateurs présents dans la zone, les conditions météo étaient calmes jusqu’au passage d’un violent coup de vent. Le skipper va bien et ne demande pas assistance. Il fait route vers Les Sables d’Olonne sous gréement de fortune où il espère arriver en fin d’après-midi.

Julien Letissier rencontre des problèmes de pilote automatique et a dû se résoudre à faire escale à Lorient. Le skipper de Frérots Branchet (1069) est attendu en début de matinée dans le port morbihannais où il pourra réparer et repartir en course. Comme prévu dans le règlement, il devra cependant faire une escale de12h00 avant de reprendre la mer.

” Un premier bord de ski tonique ! “
Pour les autres, place à la grande aventure humaine et sportive. Le meilleur départ est signé Mathis Bourgnon (Assomast) qui est le premier à la marque au vent suivi par Benoit Marie à bord de Nicomatic – Petit Bateau. Le Japonais Hajime Kokumai (DMG Mori) passe en troisième position au moment de mettre le cap vers le waypoint Regatt situé au large des Glénans. Et si les petits airs ont offerts un départ en douceur, les conditions devraient rapidement se durcir, avec l’arrivée d’un système dépressionnaire sur le golfe de Gascogne. Présent sur le plan d’eau, Yves Le Blevec, vainqueur de l’édition 2005, analyse la situation météo et prévient d’une première nuit agitée et sans sommeil :
« Le vent va rapidement se renforcer dès la deuxième partie de la nuit de dimanche à lundi. Les concurrents enrouleront la marque virtuelle positionnée au sud de Penmarc’h lundi matin dans un vent de nord-est bien établi, 25-30 nœuds avec des rafales à 35-40 nœuds. Leur premier bord de spi sera tonique ! »