Partis dimanche 7 mai à 14 heures de Brest, les 13 IMOCA ont entamé en douceur les 1 280 milles du parcours dans un flux léger permettant aux bateaux à dérives de rester au contact avec les bateaux de dernière génération.
« On va débuter la course dans du vent plutôt faible, au près. C’est bien parce que les bateaux à foils ne vont pas commencer par s’échapper. A l’inverse, les bateaux à dérives vont avoir leur carte à jouer. Il va cependant falloir naviguer proprement car c’est typiquement le genre de conditions où des écarts peuvent se créer très rapidement », a relaté Pierre Le Roy, co-skipper de Benjamin Ferré, auteur d’un très bon départ bâbord amure, mais également d’un très joli début de course. A bord de Monnoyeur – Duo for a Job, lui et son acolyte, tous les deux anciens Ministes, ont en effet parfaitement géré le débordement de la pointe Saint-Mathieu.
Le jeu reste grand ouvert. « Stratégiquement, il va se passer pas mal de choses », a indiqué Morgan Lagravière, co-skipper de Thomas Ruyant à bord de FOR PEOPLE qui a montré, lors des runs de vitesse disputés en rade vendredi, que le plan Koch – Finot Conq, mis à l’eau le 16 mars dernier, en avait grandement sous le capot. « Pour le moment, nous n’avons pas trop de raison d’avoir de doutes concernant le potentiel du bateau. En revanche, il est très difficile d’avoir des certitudes sur ce qui va se passer pendant cette course. On sait que les bords ne seront pas tout droits et que les conditions seront assez instables sur l’ensemble du parcours. Les surprises ne risquent pas de manquer ! », a commenté le navigateur dont l’objectif annoncé est de découvrir le nouveau bateau. « Les runs nous ont donné beaucoup de plaisir et des premiers retours d’informations mais c’est maintenant que les choses sérieuses commencent ! », a assuré Morgan Lagravière.
La première nuit à bord a été à l’image de la veille : assez tranquille avec des conditions particulièrement malléables. « Ça devrait se poursuivre avec des moyennes entre 12 et 14 nœuds », souligne Hubert Lemonnier, directeur de course, alors qu’aucun pépin technique n’a été porté à la connaissance de la direction de course, la flotte se tient en l’espace de 20 milles, ce qui devrait occasionner de nombreux changements de positions au classement tout au long de la journée.