
Ils sont en mer depuis 30 jours et il s’en ait passé des choses. 33 skippers étaient au départ, ils ne sont plus que 28 en course. Des statistiques assez bonnes.
“Avant le départ je me voyais potentiellement bien placée, mais je ne me rendais pas compte de ce que ça coûtait d’être bien placée. Je n’imaginais pas un début de course aussi difficile. Je pense que j’imaginais mon Vendée Globe un peu moins dur, surtout psychologiquement. Je prends du recul, ça fait une semaine que je suis dans les mers du Sud et je me demande ce que je fais là et ce que je vais rencontrer là. Je me sens quand même une toute petite chose devant les éléments, je me sens plus fragile que dans l’Atlantique. Je ne l’avais pas autant anticipé.”
Isabelle Joschke / MACSF
“Je me suis éclaté sur ce premier mois de course. J’ai pu régater au contact de beaux bateaux et se retrouver avec un tel classement à ce moment de la course, c’est incroyable pour un petit budget et une petite équipe comme la nôtre. Je ne pensais pas être dans ce classement. Je ne pensais rien en fait. Mais c’est surtout d’avoir été en tête après 3-4 jours de course et se tirer la bourre avec le roi Jean, là je n’y croyais pas, c’était génial. Bon après, il est très vite parti ! Mais c’est vrai que ça représente quelque chose de fort de se dire « j’ai été leader du Vendée Globe » ? Oui c’est quelque chose de fort…
J’aborde ce nouveau mois avec plus de recul, un peu moins à l’attaque d’un point de vue compétition. Le bateau et le marin commencent à fatiguer, il faut faire attention. Et nous allons quand même naviguer dans des endroits particuliers. J’essaie quand même de m’agripper au groupe de bateaux avec lequel je suis, bien qu’ils soient plus rapides. C’est un bon challenge ! “
Benjamin Dutreux / OMIA – Water Family
“ Je n’ai jamais été aussi loin dans le parcours donc déjà c’est une belle satisfaction. Je n’aurais pas imaginé qu’il puisse avoir autant d’événements divers et variés, du front fort qu’on a pris au large du Portugal, la dépression tropicale au large des Canaries, les côtes brésiliennes, le sauvetage de Kevin (Escoffier) qui restera dans les mémoires du Vendée Globe et puis cet océan Indien qui ne nous aura pas fait de cadeau. On n’aura pas été gâtés. “
Yannick Bestaven / Maître CoQ IV
“ Ça parait pas mal un mois déjà, c’est cool. Je me souviens qu’avant le départ, je me disais que quand j’arriverais en décembre, ça sera déjà bien, et quand ça fera un mois, ça sera un bel accomplissement. J’essaye de me rappeler tout ça. On n’a pas été très rapides, donc ça fait un mois qu’on est partis mais on n’est pas très loin non plus. C’est déjà incroyable d’avoir pu passer un mois sur le Vendée Globe. Ce sont des beaux accomplissements donc j’essaye de me réjouir de tout ça ! “
Clarisse Crémer / Banque Populaire X
“ Après un mois en mer, je ressens une plénitude avec le bateau et l’environnement. Physiquement et mentalement, je me sens très bien et j’adore passer des journées et des nuits sur ce bateau en course, essayer d’aller le plus vite possible et trouver les meilleures trajectoires. C’est tout un tas de choses qu’on ressent et c’est fort. Cette nuit, je n’avais jamais vu une nuit aussi étoilée. C’était d’une pureté incroyable, il n’y avait pas une once de pollution, les étoiles scintillaient comme jamais, c’était magique. Ce sont des moments de grâce inouïs. “
Armel Tripon / L’Occitane en Provence
“ Je ressens vraiment beaucoup de bonheur à être là. J’essaie d’employer le moins souvent possible le mot “extraordinaire” pour laisser du poids dans ces moments-là. J’ai tous les sens en éveil, je capte une belle lumière. Le tout est entremêlé avec du stress, de l’angoisse et donc de grands moments. “
Clément Giraud / Compagnie du Lit – JILITI
” C’est une chance énorme d’être là. J’essaie de profiter de chaque instant parce que, comme on l’a vu malheureusement, ça peut s’arrêter très vite. Donc tout ce qui est pris est bon à prendre. Pour l’instant, ça fonctionne pas mal ! Je suis fier du travail accompli par toute l’équipe surtout. Si j’en suis là, c’est que le bateau va bien et qu’il y a eu un gros travail en amont de fait. Je suis fier de l’équipe, fier d’être là mais on prend étape par étape. C’est loin d’être terminé mais je suis très content et il y a forcément un peu de fierté là-dedans. “
Manuel Cousin / Groupe Sétin