Départ de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten

Les 37 Figaro Bénéteau 2 engagés se sont élancés ce jeudi 6 avril à 15h08 dans des conditions estivales sur la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten 2017. Pour cette deuxième épreuve du Championnat de France Elite de Course au Large, les navigateurs solitaires auront à composer avec des conditions variées, dignes du printemps, avec de nombreuses transitions à gérer sur le parcours de 270 milles nautiques de cette 41e édition.

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Donné par le navigateur local Romain Attanasio, tout juste de retour du Vendée Globe, c’est un magnifique départ que les 37 solitaires ont offert au public de Concarneau, comme l’explique Hervé Gautier, directeur de course : « nous sommes heureux d’avoir pu donner le départ à heure dite, car le vent était en train de mollir et devenir instable. Il y avait environ 6 à 8 nœuds de vent de sud-ouest sur une mer plate. Les navigateurs ont été raisonnables sur la ligne et c’était un très beau départ ! Les navigateurs évoluent désormais dans un vent thermique d’ouest qui devrait laisser la place à un vent d’est de 10 à 15 nœuds en soirée. Ce vent d’est devrait tenir jusqu’à 15h samedi. La flotte sera à ce moment-là au large des Glénan, soit à mi-parcours. »

Après quelques heures de course, Yann Eliès menait la flotte devant Gildas Mahé et Nicolas Lunven. La progression des bateaux est à suivre sur la cartographie.

La flotte est ce matin groupée avec des options à l’est et à l’ouest.

Deux semaines tout juste après la Solo Normandie, épreuve lors de laquelle il signait son retour sur le circuit des Figaro Bénéteau après son Vendée Globe, Yann Eliès semble plus dans le match. Il annonçait avant de partir qu’il était à nouveau prêt à en découdre.
« Après l’arrivée à Saint-Quay-Portrieux, le maître-mot, c’est « récupération ». Je n’ai donc pas navigué du tout. En revanche, j’ai fait pas mal de préparation physique car à ce niveau, après le tour du monde, je suis un peu à la ramasse. J’en ai également profité pour me changer les idées et aller à la pêche car ces derniers jours, c’était les grandes marées. J’y suis allé d’abord avec mon père du côté de Perros-Guirec, ensuite avec mon préparateur vers Quiberon puis une troisième fois avec des copains. Ça m’a fait du bien. »

Vous récupérez donc petit à petit de votre Vendée Globe. Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
« Je me sens plus en forme. Je sens que ça commence à revenir, aussi bien sur le plan physique que sur le plan mental. J’ai fait délibérément l’impasse sur le dernier stage organisé par le Pôle Finistère Course au Large car j’avais besoin de recharger les batteries, de garder le plaisir d’aller sur l’eau, mais aussi de bosser sur le bateau. Je devais notamment changer le speedo, modifier les compas de place et régler les petits problèmes que j’avais sur les systèmes de réception du bord ou sur le moteur. »

Un mot sur le scénario annoncé de la course ?
« Nous avons identifié deux moments importants où il faudra faire attention car ce sera à double tranchant, avec soit la possibilité de se prendre les pieds dans le tapis, soit la possibilité de prendre poudre d’escampette. Le premier se situe entre le départ et Penmarc’h. Le deuxième, un peu douteux lui aussi, se trouve entre les Glénan et les Birvideaux promet de nombreux coups à jouer. Ce sera chaud et il faudra être à l’attaque. Je suis donc super heureux d’aller en mer surtout que le plateau est top. Nous sommes 37 marins engagés dans la course. Il y a même mon pote Jérémie Beyou qui revient. Ça va être chaud ! »

L’objectif ?
« Cette année, ma préparation pour la Solitaire Urgo Figaro est logiquement perturbée par le Vendée Globe. De ce fait, je n’arrive pas dans le même contexte que les années précédentes où je commençais fort d’emblée. Là, je dois progresser pour arriver au top sur la Solitaire. En attendant, si je termine dans le podium ou dans le Top 5 sur cette Solo Concarneau, je serais content. »