Sidney Gavignet au départ de la Québec-St Malo en MOD70

The Seven Star Round Britain and Ireland, race start.Cowes. Isle of Wight. Oman Sail MOD70 trimaran skippered by Sidney Gavignet (FRA) Please Credit: Lloyd Images

Le cycle d’apprentissage à bord du vaisseau amiral du Sultanat d’Oman, le MOD70 Musandam-Oman Sail, va prendre un tournant en 2016, avec un début de saison intense qui commencera par la course du « Myth of Malham », puis qui se poursuivra avec la Volvo Round Ireland Yacht Race (le Tour d’Irlande) et la Transat Québec-St Malo, des courses qui permettront de confier aux équipiers Omanais des postes supplémentaires et plus de responsabilités dans leur quête de succès.

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L’année dernière, le skipper Français Sidney Gavignet avait mis l’accent sur l’entrainement physique alors que l’équipe enchainait des milliers de milles nautiques à travers l’Europe avec un équipage à 50% Omanais, durant lesquels ils ont entre autres battu un nouveau record du Tour d’Irlande ainsi qu’un record de vitesse sur la Semaine de Kiel 2015.
Les enjeux ont monté d’un cran cette année, et les trois événements retenus en mai, juin et juillet vont aider à préparer les marins Omanais pour des postes au plus haut niveau de la course au large.
La course du “Myth of Malham” qui se déroulera les 28 et 29 mai et le Tour d’Irlande qui débutera le 18 juin sont toutes deux organisées par le Royal Ocean Racing Club (le « RORC »), célèbre yacht club Anglais, et offriront l’opportunité de régater contre d’autres MOD70, comme l’explique Sidney Gavignet, alors que la Transat Québec-St Malo tiendra plus de l’aventure et de la découverte.
« La Québec-St Malo est une grande Classique », commente Sidney. « C’est une course à laquelle j’ai participé trois fois et elle a quelque chose de spécial. Près de 3000 milles (5365 km) d’Est en Ouest à travers l’Atlantique, en commençant par une portion de 376 milles nautiques en descendant le fleuve Saint Laurent, bordé par des montagnes de chaque côté. Il y a beaucoup de baleines, dont des Belugas, ainsi que des dauphins à nez blanc et des dauphins à flancs blancs. C’est une expérience inoubliable que de participer à cette course dans la carrière d’un marin.
Il s’agit plus d’aventure et de souvenirs. Cela veut aussi dire que nous ferons deux transatlantiques : une pour rejoindre le point de départ, et l’autre pour revenir, c’est donc un excellent entrainement pour nos équipiers Omanais. »
Bien qu’Oman Sail et Sidney Gavignet doivent encore finaliser l’équipage pour la saison, Raad Al Hadi, nouveau talent de la course au large qui a impressionné lors d’un récent entraînement entre Lorient et le Maroc embarquera à bord du MOD70.
« Raad est performant et il apprend très vite, nous allons donc le prendre à bord pour la Québec-St Malo, où il gagnera encore en expérience, mais c’est encore un étudiant, donc nous n’avons pas prévu de l’emmener sur les régates du RORC », confie Sidney Gavignet.
Les marins Omanais Fahad Al Hasni, Sami Al Shukaili, Yassir Al Rahbi seront aussi de retour à bord aux côtés du spécialiste irlandais de la course au large, Damian Foxall, et du français Jean-Luc Nélias, ancien navigateur à bord de Groupama, bateau vainqueur de la Volvo Ocean Race en 2006.
Le Myth of Malham, course de 230 milles nautiques aller/retour entre Cowes et le célèbre phare d’Eddystone, sera une expérience nouvelle pour Sidney Gavignet.
« Il s’agit d’une Classique Anglaise, nous avons donc hâte d’y participer et nous adorerions la remporter. Nous serons face à deux autres MOD70, ce qui est la principale raison pour laquelle nous nous alignons sur le départ, mais ce sera un vrai challenge car les deux autres bateaux, Phaedo et Team Concise, ont beaucoup navigué ces derniers mois. »
Les résultats sont importants, comme le précise Sidney, mais l’objectif d’Oman Sail qui est de développer un groupe de marins de haut niveau pour des événements d’ampleur internationale, demande un investissement plus complet.
« Nous voulons que les équipiers prennent plus de responsabilités. Pour être un marin de course au large accompli, vous devez être en mesure de prendre des décisions rapidement et nous avons de vrais talents dans cet équipage, je vais donc travailler avec chaque équipier individuellement pour les encourager à prendre plus de responsabilités, peut être avec un winch ou autour de la sécurité, ou peu importe pour quel autre rôle ils ont besoin de se préparer dans le cadre d’une course au large de premier plan. »
La suite du programme de Musandam-Oman Sail pour le reste de la saison sera annoncé un peu plus tard cet été, mais selon Fahad Al Hasni, qui fait partie de l’équipage depuis longtemps, régater contre les autres MOD70 reste le point phare.
« A la fin de ce programme, nous aimerions pouvoir mener le MOD70 », explique Fahad. « Ce sera un challenge car les bateaux sont tous différents à présent, et les autres équipages ont beaucoup navigué, mais le temps que nous avons passé ensemble en équipe à bord du Farr 30 lors de l’EFG Sailing Arabia – The Tour, ou à l’occasion d’une session d’entrainement entre Lorient et Rabat, et enfin sur le Grand Prix de l’Ecole Navale en J80, a fait la différence en terme de travail d’équipe, nous nous sentons donc bien préparés. »