L’interview d’Armel Le Cleac’h à son arrivée à New York. “C’était une course mythique. Je suis content de l’avoir gagné et de montrer que je suis bien présent. Cet hiver on a franchi un cap dans la fiabilité. Je me suis senti rapidement en confiance avec le bateau et avec les conditions météos que l’on a rencontré. On a été dans le timing. C’est ma première victoire en Imoca depuis 10 ans que j’en fait. C’est bien d’aller chercher cette victoire. C’est un cap de franchi. Il y avait des favoris et je suis devant eux. Je suis heureux d’avoir gagné.
Avec Vincent c’était une belle bagarre comme avec Sébastien Josse jusqu’au Cap Finistère. J’ai réussi à conserver un petit matelas d’avance. Il y avait beaucoup de rythme dans cette course et pas beaucoup de moment de répit.
C’était intéressant de revoir un peu mes automatismes, des sensations que j’ai eu au Vendée Globe. Je ne réalise pas encore ma victoire. Mais je prends une revanche sur le sort après la route du Rhum. On me pose souvent la même question avec les deuxièmes places. Je n’ai pas eu de doute sur cette Transat. Pour le Vendée Globe j’ai été déçu amis je suis revenu en 2015.
Juste avant d’arriver, les foils ont tapé des requins. Deux de suite la nuit dernière. Sur cette transat, on arrive sur des zones où il y a des baleines ou des requins. On va réparer cela.
C’est la première victoire d‘un bateau à foil. Mais le vrai juge de paix sera le Vendée Globe. Là on remet les compteurs à zéro. J’ai confiance dans mon bateau. J’ai tiré dessus, j’ai trouvé la manette des gaz. Il va falloir se remettre en configuration Vende Globe parce que c’est demain.
J’étais à l’aise dans la météo. Quand on est devant, c(est comme en Figaro, les autres suivent. Mais j’ai travaillé beaucoup en amont avec Marcel van Triest. Tout se déroulait comme on voulait.
J’ai appris ce matin que Vincent avait eu des problèmes de voiles mais ce sont des voiles dont on s’est très peu servi donc notre duel était intéressant. J’ai appris beaucoup de choses notamment en sortie de front, où les foils peuvent faire la différence. C’est là où il faut être rapide. Ca permet de faire le break.
C’est dommage que Sébastien Josse ait dû abandonner. Il était rapide. Cette victoire em met en confiance. La Transat retour sera encore plus intéressante (même si elle n’est pas pour tous en solitaire. Ceratains embarque des mediaman). Tous les bateaux seront là, ceux qui seront sans doute dans le Top 10 du prochain Vendeé Globe. Maitre coq, Huggo boss, des bateaux que l’on n’a pas encore vu. En tous cas, on a fait un pas en avant avec les foils. Il va falloir encore progresser.Il faut rester dans le match.