La couverture médiatique de la blessure de Franck Cammas a été énorme. Vu le talent du marin, c’est compréhensible mais au regard de la couverture médiatique de l’équipe sur la Coupe en elle-même et les ACWS, le sensationnel paie plus.
On se souvient du premier Louis Vuitton Act à Marseille où pour la première fois, la Coupe de l’America était en Europe et en France pendant une semaine et il n’y avait eu aucun écho. Il aura fallu attendre la fin des courses et le passage d’une violente tempête qui coucha et endommagea les Class America pour que la Coupe fasse la Une des journaux nationaux.
Sorti de l’hôpital, Franck Cammas est dans plusieurs magazines et même dans Paris Match. Le poids des mots, le choc des photos. On n’a pas eu la photo du pied mais les bons mots de Kersauzon et Michel Desjoyaux qui nous ont bien fait rire. A savourer.
… « Ne recommence pas ! » a textoté ainsi Olivier de Kersauson à Franck Cammas.
« Ces bateaux sont brutaux, sauvages” déclare Michel Desjoyeaux. « Mais il faut relativiser. Un an et demi avant les choses sérieuses, ce pépin ne change rien. » Michel Desjoyeaux ajoute : « On travaillera tous davantage. »
Dans sa carrière, Desjoyeaux a eu plus de chance : « Il ne m’est rien arrivé. On est tous formés par des urgentistes à apprendre les points de compression et de suture, les piqûres. Pendant ces stages, en général, je tombe dans les pommes ! Cependant, l’accident de Franck nous oblige à considérer ces cas-là comme probables et à nous organiser pour mieux appréhender la sécurité. »
… Tout juste sorti plâtré de l’hôpital de Nantes … Franck Cammas profite déjà de la station debout, sans toutefois poser le pied à terre. « Je suis très optimiste ! » Dès mardi, il s’est rendu sur la base de Lorient pour retrouver la « design team », avec qui il va désormais travailler. « Il va les harceler ! » se réjouit Michel Desjoyeaux.
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