Le jour se lève aux antipodes. Sébastien Josse (VMI) n’a pas repéré d’icebergs sur son radar. Pourtant, il en a vu un premier à l’œil nu de 50 mètres de long et 3 mètres de haut, de forme arrondie et visiblement en train de fondre. Il a ensuite touché un petit growler (ou petit iceberg) sous l’eau qui aurait relevé le safran juste avant l’impact violent dans un autre growler de 15 mètres de long et 1,5 mètres de hauteur. Heurté à 12-13 nœuds, le growler n’a pas bougé, ce qui fait penser à Sébastien qu’il doit peser entre 20 et 30 tonnes. Heureusement, le jeune skipper n’a pas été blessé au moment du choc. Le benjamin de la course a aussitôt affalé sa grand-voile et pris des photos pour étudier les dégâts avec son équipe à terre, eux-mêmes en contact immédiat avec Pascal Conq, l’architecte du bateau, et Hubert Desjoyeaux, responsable du chantier où VMI a été optimisé ces dernières années.
Sébastien Josse navigue actuellement à 7 nœuds, cap au 50°, avec 20 nœuds de vent et 3-4 mètres de houle. Il n’a pas encore vérifié les dégâts au niveau de la crash-box, mais a pu vérifier que la structure et la coque du bateau n’avait pas été endommagée.
Le skipper se trouve à environ 500 milles dans le sud-est de la Nouvelle-Zélande.
Source : Vendée Globe 2004