Sydney-Hobart : place à la 60ème !

VOR 60 Tyco - Sydney-Hobart 2000
VOR 60 Tyco - Sydney-Hobart 2000

628 milles et un parcours que tous les navigateurs les plus chevronnés des antipodes connaissent comme la poche de leur ciré. De la baie de Sydney au détroit de Bass qui peut se montrer sous son plus mauvais visage, jusqu’à la rivière de Derwent où est mouillée la ligne de l’arrivée, la Sydney-Hobart s’est incontestablement inscrite au rang des épreuves majuscules entre l’Australie et la Tasmanie. Réputée pour son niveau d’exigence et le niveau de compétition qui y est déployé, cette course attire tout naturellement les plus fines barres recrutées par les propriétaires les plus fortunés. Et cela fait 60 ans que cela dure ! Autant dire que pour cette édition anniversaire, du très beau monde – en quantité et en qualité – est attendu en baie de Sydney pour s’élancer en direction d’Hobart.

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Skandia, Konica Minolta, Nicorette et les autres…
Plus de 120 bateaux joueront des étraves – 124 exactement, sauf désistements de dernière minute – parmi lesquels, on compte des « petits » de 40 pieds à la pelle et très des grands en nombre. Ils figurent tous parmi les unités les plus affûtées de l’hémisphère sud. Parmi les maxis les plus en vogue, ils seront donc tous là, au premier rang desquels figure celui qui s’est adjugé les honneurs de la ligne l’année dernière, le 98 pieds Skandia de l’Australien Grant Wharington impliqué depuis dans la Volvo Ocean Race. Ce vainqueur en titre – qui avait conclu le parcours en 2 jours 15 heures et 14 minutes – aura, c’est sûr, fort à faire pour contenir ses concurrents prêts à tout pour ne pas s’en laisser compter avec un doublé.
Gare donc au Konica Minolta (ex-Zana) de Stewart Thwaites, qui avait déjà bien failli voler la vedette à son rival l’an passé à l’issue d’un duel au sommet. Mais tous ne perdront pas de vue le nouveau Nicorette, le 90 pieds flambant neuf de Ludde Ingvall, tout juste sorti d’un chantier rondement mené… puisque conduit en moins de 90 jours ! « 90 pieds en 90 jours », on devine que ce nouveau bijou de carbone n’a manqué de rien pour s’offrir l’honneur de débarquer de la sorte sur la ligne de départ à Sydney. Enfin, du côté des plus petites unités, notons la présence du redoutable Open 66 AAPT (ex-Grundig) de Sean Langman, réputé pour n’avoir pas son pareil pour se faufiler au devant des plus grands que lui. Doté depuis d’un kite en guise de spi (voir photo), voilà qui pourrait lui donner des ailes. Targé, le 60 pieds signé Reichl Pugh de Steven David et skippé par Iain Murray, actuel leader du Rolex Trophy, sera également de la partie et compte bien continuer sur sa lancée. Il lui faudra veiller notamment aux quelques V0 60 annoncés au départ.

Si toutes ces superbes machines à voiles menées par des équipages de haut vol promettent de jouer tous les coups tactiques permis pour s’offrir les fameux et très disputés « honneurs de la ligne » en temps réel, n’oublions pas que la Rolex Sydney-Hobart se dispute aussi en IRC. On se souvient d’ailleurs que l’année dernière la victoire en temps compensé était revenue à un bateau « made in France » : le Bénéteau First 40.7 First National Estate emmené par des Australiens. Cette année, trois Bénéteau «faits maison », trois bateaux tricolores – 2 First 47.7 et 1 First 44.7 – pris en main par des équipiers de « down under » vont venir grossir les rangs de cette 60ème du nom … plus que rugissante ! A suivre et ne pas manquer au lendemain de Noël…

LF