Thierry Chabagny prend les commandes de la course

Thierry Chabagny
DR

Au pointage de 14h00 hier, Thierry Chabagny accusait 21 milles de retard sur les leaders (alors Le Cléac’h –Brit Air, Pellecuer – Cliptol Sport et Bérenger – Koné Ascenseurs) et était décalé à 50 milles dans l’ouest de ses concurrents. Il avançait aussi trois fois plus vite et l’on pressentait bien que sa stratégie radicale était susceptible de payer. Tôt ou tard. Le skipper de Littoral a réussi non seulement à se glisser en tête, à se recaler à proximité de la route directe, mais aussi à prendre 5 milles à son plus proche poursuivant Nicolas Troussel, lequel persiste et signe dans l’ouest (il est actuellement le plus extrême à cette position). Avec une vitesse légèrement supérieure à celle de leurs adversaires, ces deux là devraient continuer à creuser l’écart.
 
Calme blanc, nuit blanche
La grande majorité de la flotte s’est regroupée à droite de la route et prend son mal en patience dans cette nuit sans vent. « La mer est d’un lisse un peu agaçant » commentait Nicolas Bérenger (Koné ascenseurs), classé 16e ce matin, à 12 milles de Chabagny. Au-dessus d’eux, les skippers évoquaient le plafond étoilé et devant, les myriades de lumières, celles de leurs concurrents mais parfois celles des cargos ou des bateaux de pêche. Ce calme blanc contraste avec l’agitation intérieure. Pratiquement aucun d’entre eux n’a eu le temps de se reposer, un exercice d’ailleurs impossible avec le bruit des voiles faseyantes et surtout l’obligation de réguler à la moindre veine de vent. « Je n’ai pas le temps de m’ennuyer, je ne vois pas le temps passer, c’est parfois un peu aléatoire, mais il n’est pas question de dormir » confiait Charles Caudrelier (Bostik), placé au milieu du paquet.
 
Hormis les deux premiers concurrents, ça passe un peu dans tous les sens. Christophe Lebas (Armor Lux) était signalé en troisième position, suivi d’Erwan Tabarly (Iceberg Finance), Armel Le Cléac’h (Brit Air), Eric Peron (Cigo) et Jeanne Grégoire (Banque Populaire)… et pratiquement aucun d’entre eux ne naviguait sur le même axe. Entre stress et résignation, tous attendent le retour d’un souffle salvateur pour y voir plus clair. Peut-être en fin de matinée.

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