Bertrand de Broc candidat déclaré …

Bertrand de Broc
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"J’ai envie de repartir sur cette course. Cette idée a mûri depuis plusieurs mois. J’ai renavigué au large, en solitaire en Figaro et en équipage lors de la Route de l’Equateur, et j’ai bien sûr suivi de près la dernière édition". Le Quimpérois qui avait jeté l’éponge dans la Route du Rhum 2002 en osant avouer que "mener un multi en solitaire tenait de la roulette russe" a payé chèrement sa franchise et connu une traversée du désert.

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Fortunes de mer

Un tour du monde en solo en monocoque, cela le motive autrement dans une édition dont le plateau s’annonce relevé. A deux reprises, il avait dû abandonner dans cette course planétaire. En 1992, où il s’était recousu la langue en mer, les architectes inquiets sur la fiabilité de la quille de Groupe LG lui avaient ordonné de se dérouter. En 1996 , à moins de 48 heures de l’arrivée, il avait perdu la quille de son voilier Votre nom autour du monde dans le Golfe de Gascogne.

Mais après ces deux participations avortées sur des fortunes de mer, il ne veut revenir dans cette régate planétaire qu’à la barre d’un bateau performant. " Outre les bateaux de l’édition précédente optimisés, les prochains 60 pieds notamment les plans Farr auront un plus en potentiel. " A 45 ans, ce marin d’expérience n’a pas envie de s’aligner avec un bateau ancien pour régater en second rideau. Il a fait le tour des cabinets d’architectes et affirme sa préférence pour une collaboration avec le franco-argentin Juan Kouyoumdjian qui a dessiné les deux ABN AMRO en tête de la Volvo Ocean Race.

En quête du budget

De cette déclaration d’intention au Salon à la concrétisation du projet, il y a un écueil : celui du financement . " On cherche un budget d’ 1,5 million d’euros par an sur un programme de quatre années. En 1996, j’avais pu partir avec 4, 5 millions de francs. Aujourd’hui il faut trouver quasiment dix fois plus pour jouer dans le peloton de tête car ça va pousser fort au niveau technique. On se donne neuf mois pour qu’on puisse mettre le bateau en chantier." Avec l’équipe de Sail Inventive qui gère la course de l’Equateur, le Quimpérois est lancé dans la course plus difficile : celle des sponsors mais entend bien être sur la ligne aux Sables d’Olonne en novembre 2008.

Gilbert Dréan / Le Télégramme