Hugo Boss
Alex Thomson et Guillermo Altadill, skippers de l’IMOCA 60 Hugo Boss ont déclenché leur balise de détresse cet après-midi à 14h25 (heure française). Les garde-côtes espagnols ont été immédiatement informés et ont envoyé un hélicoptère de sauvetage à 82 milles au large des côtes espagnoles, là où se trouvait l’équipage. Les deux skippers ont été hélitreuillés et sont maintenant en route vers la terre ferme. Hugo Boss rencontrait des problèmes de structure depuis le début de la semaine obligeant l’équipage à se dérouter. Les skippers avaient entamé une réparation tout en se dirigeant vers La Corogne où leur équipe technique les attendait. Après 36 heures de navigation dans des vents forts et une mer formée, la structure du bateau s’est détériorée et la coque commençait à prendre l’eau et à couler. Les skippers vont bien.
« L’équipage avait réalisé une deuxième réparation et attendait que les conditions s’améliorent (c’est pourquoi le bateau était stationnaire et « confortablement » face au vent). La raison de ralentir était liée à la prévention d’un nouveau dommage, mais une déferlante a retourné le bateau. Alex et Guillermo ont alors fermé portes et écoutilles et ont immédiatement basculé la quille pour redresser Hugo Boss qui avait démâté lors de son chavirage. Puis ils ont alerté les coast-guards espagnols et leur équipe technique de leur situation. Le bateau était rempli d’eau et le gréement avait provoqué de nouvelles avaries qui imposait de quitter le navire. »
De retour à terre, Alex Thomson exprimait sa surprise : « C’était incroyable et inhabituel comme situation : nous devons maintenant comprendre pourquoi cela s’est passé. C’était une déferlante énorme, mais pour quelle raison le bateau a-t-il été retourné ? Je pars maintenant avec l’équipe technique pour m’assurer que nous allons récupérer notre bateau. »
Thierry Bouchard et Oliver Krauss feront une brève escale au Cap Vert avant de reprendre la course.
Aujourd’hui à 15 h 30, alors qu’ils naviguaient dans un vent d’une vingtaine de noeuds sur la route directe, L’amure du gennaker s’est arrachée, endommageant également des parties avant du bateau. Ils ont d’abord tenté de réparer, en vain. Ils se déroutent donc vers le Cap Vert ou leur équipe technique les attendra pour les aider à réparer. Ils reprendront rapidement leur route vers le Brésil afin de terminer dans de bonnes conditions une course qu’is ont menée en tête depuis la sortie de la Manche.