Neutrogena et Cheminées Poujoulat au contact et à vue

Neutrogena BWR
DR

La régate redouble d’intensité à mesure que la tête de flotte progresse dans une zone de transition. Comme en témoignent leurs vitesses moyennes, de 10 à 12 nœuds sur les dernières 24 heures, les trois pre miers ont réduit l’allure. Dans ces conditions plus complexes, les duettistes, suivis par le tandem de GAES Centros Auditivos (Corbella/Marin) se préparent à présent à allonger la foulée à l’avant d’un front froid venu du cap Frio (nord-est de Rio de Janeiro). Ils ont la garantie de bientôt goûter aux premières saveurs de longues glissades au portant dans flux d’ouest de 25-30 nœuds et sur une mer plate. Des bonnes conditions de glisse qui leur promet d’accélérer le rythme dès le début de la semaine prochaine.

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Plus au nord, le duo de Renault Captur a connu hier des heures difficiles, alors qu’il tentait une option les emmenant couper au plus court vers la route directe. Aux prises avec son rail de mât, le duo germano-français a dû affaler sa grand-voile et sortir la boîte à outils. Si tout n’est pas encore en place, Jörg Riecher et Sébastien Audigane ont repris leur route. Ils profitent aujourd’hui des conditions d’alizé modéré pour finir leurs réparations. Ils espèrent vite se remettre en ordre de bataille, et en découdre à leur tour avec l’anticyclone de Sainte-Hélène.

Ce samedi, toute la flotte de la Barcelona World Race progresse dans les eaux de l’Atlantique Sud. Spirit of Hungary, qui ferme la marche, a franchi l’équateur ce matin, à 8h45. Pour Nandor Fa et Conrad Colman, une nouvelle course démarre aux détours du vaste système de hautes pressions.

Ils ont dit
Guillermo Altadill (Neutrogena) : « C’est très mou depuis deux heures, et nous voyons Cheminées Poujoulat trois milles devant nous. La nuit dernière, il y avait des nuages avec lesquels nous avons bien joué. Nous avons été en tête pendant quelques milles. »

Bruno Garcia (We are Water) : « Pour Willy et moi, le passage de latitude de Salvador de Bahia est symbolique. Nous y sommes déjà passés, chacun sur son bateau, lors de la Mini Transat 2003. Là, on va affronter le passage de l’anticyclone de Sainte-Hélène. On ne sait pas trop quelle sera la suite, ce qui nous attend. Pour l’instant, on sait que l’anticyclone est très puissant et placé très sud. Il faut faire route ouest pour trouver un passage jusqu’aux vents d’ouest. »

Didac Costa (One Planet, One Ocean & Pharmaton) : « On étouffe et la chaleur est intense. Ce n’est qu’à partir de la mi-journée, quand le soleil se cache derrière la voile d’avant que nous supportons de sortir dehors sur le pont. On ne fait pas plus d’un ou deux changements de voiles par jour, notamment quand il y a des accélérations du vent dans la nuit.»

Classement à 15h00
Cheminées Poujoulat (B Stamm – J Le Cam) à 20308,3 milles   
Neutrogena (G Altadill – J Muñoz) à 9,6 milles
GAES Centros Auditivos (A Corbella – G Marin)  à 84 milles
Renault Captur (J Riechers – S Audigane)  à 179,3 milles
We Are Water (B Garcia – W Garcia) à 471,1 milles
One Planet One Ocean & Pharmaton (A Gelabert – D Costa) à 539,7 milles
Spirit of Hungary (N Fa – C Colman) à 845,2 milles