Demain est un autre jour mais aujourd’hui, le Grand Prix Cap l’Orient a réservé un spectacle et un suspens intense. De la brise avec un flux d’Ouest à Nord Ouest d’une vingtaine de nœuds avec des grains de pluie violents où le vent montait à plus de 25 nœuds, des lumières sublimes… et surtout une bagarre continue entre les leaders successifs des trois manches courues.
La première, un parcours côtier de quarante milles environ, soit deux tours de l’île de Groix était incroyable : sous gennaker, les six trimarans alignaient plus de trente nœuds de moyenne constante entre le phare de Pen Men et la bouée des Chats ! Hallucinant… Très bien parti, Michel Desjoyeaux maintenait Franck Cammas, Pascal Bidégorry et Frédéric Le Peutrec dans son tableau arrière, mais pas bien loin ! Moins à l’aise en cap au près, Géant laissait l’avantage à Groupama-2 au premier tour, suivi de près par Banque Populaire, Géant et Gitana 11. Et c’était reparti pour un bord de folie derrière Groix ! Un peu moins costaud que le premier car la brise mollissait un peu en dessous de 20 nœuds en basculant légèrement vers l’Ouest, mais les vitesses restaient incroyablement élevées… A la pointe des Chats, Franck Cammas n’avait pas augmenté son avance puis terminait ce parcours côtier avalé à vitesse grand « V » en 1 heure 57 minutes à plus de vingt nœuds de moyenne, en vainqueur… mais d’une poignée de secondes… Car Pascal Bidégorry était jusqu’à la ligne d’arrivée à l’affût, et manquait de peu de coiffer sur le poteau le trimaran vert ! Et un problème a incité un skipper à porter réclamation contre Franck Cammas : le numéro un de Groupama-2 était tombé à l’eau entre le signal d’attention et le signal préparatoire, et était revenu à bord grâce à un pneumatique.
