Après une matinée consacrée à la confirmation des inscriptions, aux contrôles de jauge habituels et à un ultime briefing de l’organisation, les 750 coureurs du Grand Prix de l’Ecole Navale ont quitté les pontons en début d’après-midi. A 15h10, les sept Diam 24 OD ont été les premiers à s’élancer sur un côtier de 21 milles en direction du pont de l’Elorn, via basse Pennou-Pell. Auteur du meilleur départ, Vincent Riou (PRB) s’est installé d’emblée aux commandes de la flotte, et a ensuite régulièrement creusé l’écart pour finalement s’imposer une minute trente avant Bruno Joudren. « C’était sympa. On a eu la chance de bien partir et de se retrouver vite devant les autres. Ensuite, la flotte s’est étalée. On a essayé de naviguer propre et de contrôler. Il y avait des trous de vents alors parfois ça tassait et ça revenait par derrière. En clair, ça a fait un peu accordéon toute la journée, mais en rade de Brest, entre les courants et le vent, il faut accepter ce type de situation et rester zen. Là-dessus, on n’a pas été trop mauvais » a expliqué le skipper de PRB.
Chez les J80, la plus grande flotte de ce Grand Prix 2014 avec 56 unités, Eric Brézellec (Courrier Junior) s’est octroyé la première manche avec une belle avance mais s’est montré un peu moins inspiré dans la seconde (13e). A son arrivée au ponton, le skipper de Saint-Cast dressait donc un bilan un peu mitigé de sa première journée : « Le temps était difficile, digne de la rade de Brest. Il fallait gérer les petites bascules de vent et les petits bulles d’airs qui descendaient de nulle part et redistribuaient un peu le jeu. Dans ce genre de situation, quand on est devant, c’est toujours plus facile parce qu’on est moins dans le paquet et qu’on arrive à s’extirper assez vite. En tous cas, aujourd’hui, les départs étaient particulièrement importants parce que notre rond de course était situé à la limite du chenal. De ce fait, le jeu était assez fermé dans le sens où ça se passait très à gauche pour se mettre à l’abri du courant et que tout le monde voulait aller au même endroit » a-t-il expliqué ce soir. La meilleure journée a été réalisée par EJP X mené par le jeune Gaël Jaffrezic. Avec une manche de cinquième et une autre de premier, le bateau Nantais occupe la tête au classement général provisoire.
Les favoris aux avant-postes à Camaret
Du côté de Camaret, deux à trois parcours construits ont été lancés, dès 15h30, dans une petite brise de dix nœuds. Chez les J22, le Nantais Jean Quéveau a réalisé un sans faute en remportant les deux courses du jour, confirmant ainsi son statut de favori. Du côté des Longtze, le tenant du titre, Nicolas Bérenger, n’est pas passé loin du carton plein, ne laissant échapper qu’une seule victoire sur trois au Suisse Jarmo Wieland.
Si les flottes qui régatent à Lanvéoc et à Camaret ont attaqué les choses sérieuses aujourd’hui, les équipages courant à Crozon-Morgat ont entamé le GPEN en douceur avec un prologue dans un vent de 8 nœuds qui s’est petit à petit renforcé au cours de l’après-midi, pour finalement s’établir autour de 12 noeuds. Les Open 5.70 se sont élancés les premiers sur une « banane » à deux tours et c’est Bessec Chausseur mené par Nathan Lemoine qui a remporté cette manche comptant «pour du beurre ». Dans la foulée, les Corsaire, les Seascape 18 et les 5.50M JI qui n’étaient pas encore tous prêts à aller sur l’eau ce jeudi, ont exceptionnellement couru tous ensemble et tous ont profité de ce tour de chauffe pour prendre leurs marques sur le plan d’eau.