Seb Josse à l´assaut de son troisième tour du monde en solitaire

Sébastien Josse Gitana
DR

Sébastien, revenir une troisième fois courir le Vendée Globe est tout sauf anodin. La question est simple : pourquoi ce choix ?
« En 2004, ma première participation m’avait permis de découvrir cette course extraordinaire. Je n’avais pas vraiment le bateau pour gagner mais je me suis rendu compte que ça me plaisait vraiment de passer autant de temps seul en mer. Je savais déjà que j’avais envie de refaire cette aventure. En 2008, il y a forcément un goût d’inachevé, car avant que Michel Desjoyeaux mette le pied sur l’accélérateur, nous étions un petit paquet à nous battre aux avant-postes. Mon abandon sur casse en Nouvelle-Zélande était d’autant plus décevant. Aujourd’hui j’ai envie de bien terminer cette histoire. Cette course me fait vibrer… »

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Ton ambition sportive, ce sera quelque chose comme « podium et plus si affinités ? »
« On a toujours envie de faire mieux, donc… l’idée est effectivement de cet ordre là. Mais ce serait très prétentieux de dire que je viens pour gagner. Au Vendée Globe, la première ambition du marin doit être de finir le tour du monde. Après, si les circonstances de la course le permettent et si on est bien préparé… il faut voir mais je ne viendrai pas juste pour participer. J’ai bien-sûr envie de me battre aux avant-postes avec les skippers de talent qui se sont déjà annoncés et ceux qui vont forcément rejoindre ce Vendée Globe 2016. »

On te retrouvera au départ avec un bateau neuf, construit pour l’occasion, ou bien à bord d’un bateau existant optimisé ?
« Cette question est encore à l’étude, nous déciderons dans quelques mois. Les nouvelles règles de jauge changent beaucoup de choses. Aujourd’hui, avec l’équipe nous travaillons ces deux hypothèses en parallèle avant de trancher. Il faut savoir qu’il n’y a pas beaucoup de bateaux très performants sur le marché. Mais dans cette hypothèse où nous achèterions un bateau existant, il faut aussi déterminer très précisément quelles améliorations il est possible de faire, dans quel délai, pour quel budget et pour quelles performances attendues. Ce n’est donc pas une décision qui se prend à la légère. Mais on y travaille ! »

A propos d’équipe, avoir le Gitana Team autour de toi est un atout majeur…
« Très clairement : oui. J’ai autour de moi une équipe qui a été mise en place depuis de longues années, avec un noyau dur et des personnes très compétentes. Ils ont fait fonctionner des grands trimarans, un maxi, un IMOCA déjà (le Gitana 80’ mené par Loïck Peyron en 2008, ndr), le MOD70 Groupe Edmond de Rothschild, alias Gitana XV. Tout le monde connaît parfaitement son boulot et a les capacités de repasser du MOD70 à l’IMOCA. Cette équipe représente une grosse puissance de feu et un avantage indéniable pour moi. En ce moment, nous travaillons sans problème à la fois sur la préparation de la Route du Rhum avec le MOD70 Groupe Edmond de Rothschild et sur ce dossier de monocoque IMOCA pour le Vendée Globe 2016.»
 

Justement, quel serait le calendrier idéal pour disposer de ton futur monocoque ?
« Quelle que soit l’option choisie entre un bateau neuf ou un existant déjà, l’idéal serait d’avoir le bateau pour courir la Transat Jacques Vabre 2015. Cela permettrait d’enchaîner avec la transat retour, la Transat anglaise et quelques autres courses de préparation. Ce qui est certain, c’est que je vais évidemment privilégier la navigation en solitaire ou en équipage très réduit… »

Source: Vendée Globe