Robert Rosen Jacobson (Postillion Hotels) : « C’est amusant de constater que je suis le premier du groupe à être arrivé à Sada. Honnêtement, je n’ai pas le souvenir d’avoir rencontré des conditions aussi difficiles en Mini. Mais j’étais parti et bien décidé à aller jusqu’au bout. Au passage du cap Ortegal, le bateau volait littéralement au dessus des vagues. J’ai adopté un rythme simple : navigation sous pilote, réfugié à l’intérieur du bateau, je surveillais le trafic à l’AIS et tous les quarts d’heures vingt minutes, je jetais un œil à l’extérieur… »
Arnaud Daval (Techneau) : « C’était difficile, mais je ne me suis jamais senti en danger. Je faisais confiance au routage, même si on a eu parfois un peu plus de vent qu’annoncé. En revanche, il fallait vraiment être dans le timing. Ceux qui sont arrivés après Robert et moi au cap Ortegal n’ont pas pu passer. »
Sébastien Picault (Kickers) : « C’était vraiment compliqué. La mer était très formée et c’était difficile de trouver la bonne toile. En tous cas, les bateaux ont souffert. J’espère que l’on ne va pas le payer sur la grande étape entre Sada et la Guadeloupe… Je pense aussi à ceux qui sont encore en mer. Ils ont fait le choix d’attendre que les conditions soient plus maniables, c’est aussi çà, raisonner en bon marin. »
Ian Lipinski (Pas de futur sans numérique) : « L’escale à Moras avait un côté surréaliste. Une bonne vingtaine de Minis rassemblés dans ce port industriel, à couple sur des bouées de corps-morts. Le moment le plus étonnant, ce fut quand Justine (Mettraux) et Clément (Bouyssou) ont pris la décision de partir au moment où Janus Tamme arrivait dans le port sous trois ris et tourmentin après s’être fait refouler au passage de l’Estaca de Barres. Il fallait avoir la moelle de le faire et de faire confiance aux fichiers qui annonçaient que le vent allait mollir. Les prises de coffres ont été assez rock’n roll pour certains… »