Kito de Pavant voit ses rêves se réaliser

Groupe Bel préparation Route du Rhum
DR

Si c’est bientôt l’heure de la première pour Kito, le skipper connaît néanmoins le parcours par cœur comme son bateau et la régate en solitaire est son fort. Il a aussi traversé l’Atlantique seul à bord de Groupe Bel lors de la Transat BtoB 2007 (Brésil-Bretagne).

- Publicité -

A la différence de beaucoup de participants, c’est un long convoyage qu’il a dû réaliser. « Il est vrai que 98% des concurrents du Rhum viennent à Saint-Malo en « voisins ». De Port Camargue, nous avons nous un convoyage de 2000 milles à effectuer, ce qui n’est pas rien. Nous avons eu beaucoup de vent et de la mer, ce qui nous a permis de valider encore un peu plus le bateau. Seb (Audigane) a passé huit jours à prendre des notes en vue de notre tour du monde de cet hiver sur la Barcelona World Race ! Groupe Bel est performant à toutes les allures mais il faudra attendre de se confronter aux nouvelles machines pour savoir où nous en sommes. Nous avons progressé en ergonomie et en efficacité sur les manœuvres en solo. Je me sens vraiment en phase avec lui. »

Cette première Route du Rhum est un rêve de jeune Méditerranéen qui se réalise. « J’étais lycéen en terminale à Montpellier et le Rhum me faisait rêver. Deux ans plus tard, j’ai acheté un bateau. Je suis devenu marin grâce à la Route du Rhum. Il a fallu être patient avant de pouvoir courir mon premier Figaro, ma première Transat Jacques Vabre et là, ma première Route du Rhum. Je voulais naviguer sur de beaux bateaux, régler de jolies voiles et être en communion avec la mer. Je ne voyais pas ma vie autrement. »

Participer à bord d’un 60 pieds IMOCA semble passionner Kito. « Le Rhum en IMOCA est une course de demi-fond. Là où il y a 4 ou 5 voiles à poste en multicoque, nous en avons le double sur nos bateaux et plus de la moitié à passer d’un bord sur l’autre à chaque virement. Avec le matériel et les vivres, cela fait près de 600 kilos à transporter à l’huile de coude et souvent, quand on a fini, il faut recommencer. Ajoutez le niveau excellent des marins et l’homogénéité des bateaux et vous obtenez une transat qui ressemble à une longue étape de Solitaire du Figaro. Sur un Vendée Globe, tu gères sur la longueur. Tu navigues sous pilote et préserves la machine. Là, on sera sur le pont et à la barre 20 heures par jour pour être au max tout le temps. Ce sera une course passionnante et difficile à gagner. Ça va matcher ! »