Départ de Gijon mardi à 14 heures

Les pontons à Gijon
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D’un point de vue météorologique, les deux tiers de cette deuxième étape ressemblent fort à ce que les coureurs avaient vécu en 2009 au départ de La Corogne. L’année dernière, au moment du coup de canon, il avait fallu patienter deux heures sur un plan d’eau changé en lac… En 2008 à Vigo, le Comité de course était même contraint à donner un départ à l’anglaise, travers au vent !

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La situation est un peu similaire demain mardi avec une bulle de vent mou campée sur les Asturies. Ce sera la première difficulté du parcours. « Il faudra d’abord décoller le bateau des côtes espagnoles et faire du nord pour s’échapper » prévient Jean-Paul Mouren (M@rseillentreprises). « Le plus délicat, ce sera de sortir d’ici » répond en écho Fred Duthil (Bbox Bouygues Telecom). Et ça, ça peut faire mal dès le début ». Kito de Pavant (Groupe Bel) confirme : « Il y a deux options possibles pour en sortir. Et le premier qui touchera le vent s’envolera devant ». Et pour Sébastien Josse (Vendée), la grande difficulté de cette étape, ce sont « les 30 premiers milles ». Tout le travail de la première après-midi et celui d’une partie de la première nuit de course consistera donc à s’échapper de la dorsale pour aller trouver un vent de nord-ouest de 10 à 15 nœuds.

La suite sera plus limpide et un tantinet plus monotone : une grande diagonale de 230 milles à travers le golfe de Gascogne sous forme de course de vitesse vent de travers, bâbord amures. Le nord-ouest pourrait prendre du coffre (15 à 20 nœuds) au fil de la remontée vers les côtes françaises et une houle résiduelle d’ouest rendre inconfortable ce grand tout droit de chevaux de bois. Les efforts seront concentrés sur la vélocité, ce qui fait dire à François Gabart (Skipper Macif 2010) que « ce n’est pas parce que c’est du tout droit que c’est reposant ». Si tout se passe comme prévu – ce qui est rarement la norme sur La Solitaire-, la flotte devrait contourner jeudi matin la première marque de parcours, la bouée SN1.

Final côtier
La « Saint-Nazaire 1 » sera le point de départ de la partie « côtière » (environ 180 milles) de cette deuxième étape, associée à une phase de louvoyage dans un vent de nord-ouest de 15 à 18 nœuds. Les marins vont retrouver les côtes bretonnes, jolis cailloux et chers courants ! Face au vent, il y aura forcément des options. Si l’île de Groix doit être laissée à bâbord, Belle Ile n’est pas marque de parcours et une partie de la flotte pourrait choisir de ferrailler à l’intérieur… Bref, les 45 skippers vont se disperser pour jouer le vent et les courants. L’approche de la pointe Bretagne sera enfin délicate. Dans la nuit de jeudi à vendredi, entre Penmarch et la Pointe du Raz, une nouvelle dorsale les attend. Le vent va donc mollir avant de revenir plus tard par le sud-ouest, profitant ainsi aux retardataires. Ce finish sera donc compliqué à souhait, sans compter la tactique dans les 5 milles qui séparent l’entrée du goulet de Brest de la ligne d’arrivée. Les routages actuels donnent une arrivée dans la journée du vendredi 6 août…