Il y avait le Pôle Finistère Course au Large, centre d’entraînement réputé qu’Olivier de Kersauson a baptisé la «Vallée des Fous». A La Grande Motte, il y avait, à une plus petite échelle, le CEM (Centre d’Entraînement Méditerranée) récemment labellisé «Centre d’Excellence Régional». Il y aura en février prochain le «Vendée Pôle France» à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Le nom n’est pas officiel, tous les budgets n’ont pas encore été votés mais le dossier est très avancé.
Christian Gout comme directeur
«Ce sera une réplique de Port-la-Forêt», avoue Henry Graveleau, Pdg du port de Saint-Gilles mais aussi président de la Classe Figaro Bénéteau. Si la ville des Sables d’Olonne est le port de départ et d’arrivée du Vendée Globe, le département a choisi Saint-Gilles-Croix-de-Vie comme port d’attache de ce centre régional d’excellence appelé à former des skippers, vendéens si possible. Le choix de Saint-Gilles n’est pas le fruit du hasard car la ville est le berceau du Groupe Bénéteau, leader mondial de la construction de voiliers, qui fabrique, entre autres, le Figaro Bénéteau. Ce centre, financé à 100% par le département, se tient prêt à accueillir cinq ou six stagiaires dès le mois prochain. Le directeur a déjà été choisi: il s’agira de Christian Gout, ancien directeur de course de la Solitaire du Figaro.
Deux Figaro commandés
«Nous avons aussi commandé deux Figaro Bénéteau. Le premier pour Frédéric Rivet qui est Vendéen». Le second sera attribué à un marin français très expérimenté. Les deux skippers participeront pendant deux saisons aux épreuves du circuit Figaro. Dans le port de Saint-Gilles, dont la capacité d’accueil est de 1.000places, un ponton a déjà été réservé pour l’accueil des monotypes. L’année prochaine, un autre ponton, long de 270m, sera, lui, mis à disposition d’unités plus importantes. «On va creuser un grand bassin, 5m de profondeur, qui permettra d’accueillir des monocoques de 60 pieds mais aussi des multicoques», ajoute Henry Graveleau. Non content de posséder l’une des plus belles épreuves de la course au large, à savoir le Vendée Globe, le département veut maintenant former les futurs marins qui y participeront. Un projet ambitieux.
Philippe Eliès / Le Télégramme