Top départ de la Transat 6,50

Départ transat 6
DR

Une erreur pour certains favoris…
Au coup de canon ce fut la ruée des « sprinters » au long cours avec un ris dans la grande voile. Mais les premiers en action dans le sillage de Pierre Brasseur (« Région Nord Pas de Calais-Ripolin »), ne prirent pas des vessies pour des lanternes mais… une bouée d’angle de la zone de départ pour la bouée de dégagement proche de la côté située à 1,6 milles de la ligne de départ.
Un tiers de la flotte environ, à la manière des moutons de Panurge, suivit le sillage de Brasseur avant que celui-ci, et les autres donc, de se rendent compte de leur bévue. Ils ont perdu dans cette mésaventure une bonne heure. D’ici Bahia la route est longue. Il va s’en passer d’autres et sans doute des incidents plus complexes, mais il est regrettable ainsi de se donner un handicap facile à éviter. Les principaux fautifs de ce loupé, outre Pierre Brasseur ? Thomas Ruyant (« Faber France »), Rémi Aubrun (« AT Children’s Project »), Henri-Paul Schipman (« Maison de l’Avenir Urbatys ») Bertrand Delesne (« Entreprendre Durablement ») soit autant de favoris.
 
Retour au port
Dans cette cohueJuan-Carlos Sanchis (« Somni-Gaes ») qui espérait tant de sa troisième transat, rentrait au port. Sébastien Rogues (« Eole Génération-GDF-Suez ») heurtait Jean-Christophe Lagrange (« Zoukati »). Lui aussi faisait demi tour avec un trou dans la coque et un énorme cocard au front. Mais le gamin annonçait : « Je repars à 20h. » Et tandis que les « étourdis » cherchaient leur route, les autres fonçaient vers la « vraie » bouée de dégagement située devant La Maison de La Charente-Maritime. Nicolas Boidevezi (Défi GDE) la virait en tête. Il précédait Fabien Despres (Soitec), Laurent Bourgues (« Prim Soins »), Anna Corbella (« Gaes 385 ») et Stéphane Le Diraison (« Cultisol-Marins sans frontières »). En série, Davy Beaudart (« Port à Sec Guy Beaudart ») avait été le plus rapide suivi de Francisco Lobato (Roff Tmn).
Plus d’une heure plus tard, Ruyant, Brasseur et les autres doublaient enfin la bouée. Grand voile et spi ils « envoyaient » de l’air, histoire de combler ces minutes stupidement éparpillées.
Tous les skippers avaient, alors, tourné le dos à la terre et filaient vers le grand large. Ils n’étaient déjà plus des terriens mais des marins à la recherche de leurs sensations. La première nuit est souvent la plus délicate à négocier quand il faut trouver ses marques. Oublier ses soucis quotidiens pour ne plus se concentrer que sur la marche du bateau. Certains mettent quelques heures pour réussir ce break. D’autres plusieurs  jours.
 En ce dimanche, il fallait être très vite dans le rythme. Certains skippers n’espèrent-ils pas être dans un bon lit à Madère dans la nuit de jeudi à vendredi ?…
 
Au pointage de 16 heures, on trouve aux avant-postes en prototypes : Nicolas Boidevezi, Laurent Bourgues, Stéphane Le Diraison… Côté Série, on trouve Andrea Rossi, Francisco Lobato et Davy Beaudart…

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