Après seulement une année d’existence, les Voiles de Saint-Barth sont en passe de réussir le pari lancé l’an passé, celui d’implanter solidement au cœur d’un calendrier de régates déjà chargés, une nouvelle manifestation nautique internationale. S’il n’y avait l’an passé que 19 engagés, force est de constater que ces 19 pionniers ont su tout au long de l’année colporter la bonne parole et relayer dans tous les yachts clubs d’Amérique du nord et d’Europe le message de bonne humeur à terre et d’excellence sur mer affiché en 2010. Les régatiers locaux et les propriétaires de voiliers de prestige arrivent ainsi en nombre à Gustavia. Du plus petit, un Open 7,50 battant pavillon de Saint-Martin, aux géants Sojana, Highland Breeze ou Rambler 100, tous viennent à Saint-Barthélémy au meilleur de leur armement et de leurs équipages, souvent composés, pour les unités les plus imposantes, de marins aux pédigrés impressionnants et estampillés « Coupe de l’America » ou Volvo Ocean Race.
On attend ainsi dès demain le renouvellement à grande échelle de la magie opérée ici même l’an passé, quand un bel alizé venu du cœur de l’Atlantique avait, une semaine durant, lavé le ciel de tout nuage, peigné une belle et longue houle, tout en apportant les 15 à 20 nœuds de vent stable absolument idéaux pour les yachts en présence. Luc Poupon, directeur de course, assure qu’en la matière, 2011 n’aura rien à envier à 2010.
Véloces petits multicoques, imposants super yachts… tous rivalisent d’élégance, et dans ce registre, les Voiles de Saint-Barth ouvrent de nouveau cette année son plan d’eau aux yachts classiques. Vainqueur l’an passé, le W 76 White Wings à l’américain Donald Tofias est de retour à la tête d’un équipage international. Il assurera le spectacle en compagnie du 12 M JI "Kate" signé du Maître Alfred Mylne en 1906, et dont le gréement aurique gité sur la longue houle caribéenne constitue à lui tout seul une régal pour les yeux. Dans le même registre de l’architecture navale portée au rang d’œuvre d’art, le yawl Bermudien Mariella, plan Alfred Mylne construit chez Fife en 1938 va compléter ce somptueux panorama du yachting.