Ils sont tous à pied d’oeuvre dans le bassin Louise de Québec. Dimanche 22 juillet, ils prendront le départ de la 8e Transat Québec St Malo : près de 2900 milles nautiques d’Est en Ouest à travers l’Atlantique – dont 400 milles de descente du fleuve Saint Laurent. Vingt et un Class40 sont engagés sur cette course en équipages, avec notamment les bateaux de d’Aloys Le Claquin, Louis Duc, Denis Van Weynbergh, Fabrice Amedeo, Sébastien Rogues, Halvard Mabire, David Augeix,Jörg Riechers, Aurélien Ducroz, Thierry Bouchard, Benoît Parnaudeau, Thierry Bouchard, etc. En lice également les deux Multi 50 d’Erwan Leroux et Eric Nigon, le Multi 60 de Gilles Lamiré, le Mono50 de l’Italien Andrea Mura et le Mono65 du Canadien Georges Leblanc.
Pour Thierry Bouchard, le skipper du Class40 Comiris-Elior (qu’il mènera avec Jean Gonon, Gilles Bérenger et Alan Pennaneac’h), l’entame est très importante : « Le premier à sortir du Saint-Laurent aura un avantage non négligeable ». Mais laissons le s’exprimer :
La descente du Saint-Laurent ?
« Il faudra bien travailler à la table à carte. Le fleuve est parsemé de bancs de sable qui se déplacent chaque année. Avant le départ, nous disposerons de données très précises sur les courants, en force et en direction. A certains endroits, le courant peut atteindre 7 à 8 nœuds. Dans ce cas, on ne contrôle pas grand-chose ! Il faudra utiliser ces courants sans s’y laisser piéger. Il est possible de perdre 10 ou 12 h sur un adversaire entre deux marées… ou de les gagner ! »
Une transat au portant ?
« Un vent portant, plutôt faible, devrait nous accompagner pour les premiers milles, mais avec un risque d’orages important. Ici, les orages génèrent des rafales assez sérieuses. Ensuite, le vent devrait monter un peu et nous aurons probablement une dépression pour nous accompagner ; celles qui passent sur la Bretagne, naissent le long des côtes d’Amérique du Nord. Une transat au portant ? J’en rêve ! Ce serait la première ! Sur chacune des transats que j’ai disputées, d’est en ouest, on n’a jamais réussi à attraper les alizés… »
Une transat rapide ?
« Le record est difficile à battre. En 2008, Comiris-Elior avait mis 13 jours et 17 heures, avec Oliver Krauss. Il avait terminé second, à moins de quatre heures du vainqueur. Une dépression l’avait accompagnée de la sortie du Saint-Laurent jusqu’à Saint-Malo avec une journée à 345 milles ! Cette fois, il faudra vraiment aller vite pour espérer battre ce temps »
Mémo Transat Québec Saint-Malo
8ème édition
2897 milles nautiques
Départ le dimanche 22 juillet à 11 h 20 (HQ) soit 17 h 20 (heure française)
Arrivée à Saint-Malo à partir du 3 août
Parcours : Départ de Québec, puis de nombreuses portes obligatoires. La flotte laissera les îles de la Madeleine à tribord ; Saint-Pierre et Miquelon à bâbord, dernière porte à franchir avant la traversée.