Retour sur l’histoire…
Anciennement Mini-Transat, la Transat 6,50 Charente-Maritime/Bahia a été créée par le Britannique Bob Salmon, convoyeur professionnel et amateur de course au large, en réaction à la débauche de moyens financiers et techniques constatée lors de la Transat Anglaise de 1976. Cette nouvelle course se devait donc d’être à la portée de toutes les bourses et pour garantir toute dérive, la taille des voiliers pouvant y participer ne devait pas dépasser la limite des 6,50 mètres. Les deux premières éditions organisées en 1977 et 1979 reflètent cet esprit de simplicité et de modestie : un départ officiel en Angleterre, à charge ensuite aux premiers concurrents de se déclarer en passant la ligne d’arrivée aux Antilles. Le 8 octobre 1977, Salmon est le plus heureux des hommes. Il a gagné son pari. Il s’élance avec 23 autres marins de Penzance (Royaume-Uni). Direction Antigua, via Ténérife aux Canaries. A cette époque pas de bateau suiveur. Pas de comité d’accueil à l’arrivée. Pas de presse. Le regretté Daniel Gilard, premier vainqueur en 38 jours raconte dans son livre " Petit Dauphin sur la peau du diable " (Editions Julliard) : " Risquer de couler, se brûler au soleil, traverser l’Atlantique pour gagner un os, même un chien famélique ne l’aurait pas fait. Aucun de nous, pour de l’argent, pour beaucoup d’argent ne l’aurait fait. Mais pour la beauté du geste, par amour de la voile et des jolis bateaux, nous avons tout accepté. Je crois qu’aimer la mer, c’est ça ".
Un aspirateur à talents…
Tous y sont passés et tous le reconnaissent : cette Transatlantique est bien LA porte d’entrée dans le monde de la course au large. Vaste entonnoir et aspirateur à talents, cette course est placée sous l’adage du « Passe ta Mini d’abord ! »… Il faut dire que les prédécesseurs sont d’illustres gaillards et il suffit de plonger la tête dans la liste des inscrits pour en attraper le tournis : Isabelle Autissier, Catherine Chabaud, Ellen MacArthur, Yves Parlier, Jean-Luc Van Den Heede, Michel Desjoyeaux, Thierry Dubois, Loïck et Bruno Peyron, Yvan et Laurent Bourgnon, Roland Jourdain, Patrice Carpentier, Sébastien Josse, Thomas Coville, Jacques Caraës, Lionel Lemonchois, Luc Bartissol, Halvard Mabire, Lionel Péan, Didier Munduteguy… Ils sont tous là ! « Sur l’eau, j’ai pris conscience de la vraie solitude car j’étais privé de moyens de communication. A l’arrivée, je me suis rendu compte que je m’étais débrouillé en vrai solitaire, que j’avais fait marcher le bateau sans me poser de question. On devient dur au mal… et barjot » dixit un certain Thierry Dubois, vainqueur en 1993 sur Amnesty International.
Lionel Lemonchois, parrain de cette 16e édition !
Vainqueur de la dernière Route du Rhum à bord de Gitana 11, Lionel Lemonchois a participé a quatre éditions de la Mini Transat. Autant dire que c’est un accro de cette course hors norme à laquelle il participa en 1989 (11e), 1991 (6e), 1995 (4e) et 1999 (32e). Un marin exceptionnel, aussi à l’aise en équipage qu’en solitaire, qui n’hésite pas à multiplier les expériences et ce, sur tous supports : multicoques 60 pieds Orma, Mini 6,50, maxi-catamaran (ndr : il détient le Trophée Jules Verne sur Orange 2 skippé par Bruno Peyron), monocoque 60 pieds Imoca, Figaro Bénéteau…
Ce qu’il faut retenir de la Transat 6,50 Charente-Maritime / Bahia
Date départ : Au large de Fort Boyard le dimanche 16 septembre
Parcours : Fort Boyard / Funchal (Madère – Portugal) / Salvador de Bahia (Brésil)
Nombre de milles à parcourir : 4 200 milles soit 7 800 kilomètres
Nombre de bateaux : 84 skippersen solitaire
Organisation : Grand Pavois Organisation
Présence des Bateaux : à partir du 6 septembre au Bassin des Chalutiers
Village de la course : du 12 au 15 septembre de 11h à 19h au Bassin des Chalutiers La Rochelle – Nocturne le samedi soir jusqu’à 23h
1000 skippers réunis pour les 30 ans de la Mini 6,50 !
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