Ceux-ci sont apparus en France en 1998 avec l’Open 7.50. Conçu par le célèbre architecte navale Jean-Marie Finot sur une idée de Nicolas Groleau et construit par le chantier trinitain JPS productions, l’Open 7.50 est la référence en la matière : coque à carène large et plate, garde-robe volumineuse, double safran, bout-dehors, monotypie stricte sont ses principaux caractères. Sans oublier sa vitesse car au portant l’Open 7.50 est surpuissant, il peut atteindre 25 nœuds. Très rapidement, les skippers de trimaran et monocoques de 60 pieds ont adhéré à ce nouveau concept et il n’est pas rare de croiser Thomas Coville, Loick Peyron, Franck Cammas ou encore Frédéric Le Peutrec… sur les régates de cette série.
Suite au succès de l’Open 7.50, de nombreux architectes se sont mis devant leur planche à dessin pour concevoir ce genre de luge des mers. Le sportboat est né. Philéas lance deux monotypes : l’Open 6.50 et l’Open 5.70. Ils sont tous deux conçus par Finot. Le deuxième connaît un véritable engouement en France et vient d’être choisi comme nouveau support espoir par la Fédération Française de voile. Speedboat, jeune société implantée à Dinard, entre aussi dans la danse avec son véloce speed feet 18, plan lombard aux allures de petits monocoques de 60 pieds. JPS sort le petit frère de l’Open 7.50 avec le Mach 6.50. Les sportboats font recette auprès du grand public et des partenaires. Rien de plus simple à transporter : il suffit d’une boule derrière sa voiture. A mettre à l’eau : le grutage n’est pas obligatoire. Et les gréements relativement simples, permettent à tous de glisser. Mais comment réellement définir le sportboat ? Le club ailée de l’Ecole navale, berceau du Sportboat Master Tour s’est penché sur la question.
Pour être défini comme un sportboat et permettre la participation au Grand Prix de l’Ecole navale 2006, les voiliers doivent être des monocoques de construction récente non modifiée, équipés d’un spi asymétrique et d’un bout dehors. Ils ne doivent pas comporter de trapèze et doivent disposer d’un couple de redressement avantageux. Voilà pour la définition.
Cette année, le Grand Prix accueille deux nouveaux sportboats : le beeboat 6.50 et le Django 670. Le Beeboat 650 a une vocation moins extrême que ses confrères. Il se veut familial. Le Django 6.70 dessiné par Pierre Roland et construit par GL composites a des ambitions plus sportives.
Ajoutons à ces sportboats, le J80. Il possède tous les ingrédients du sportboat mais dispose de mensurations différentes des séries citées ci-dessus. En effet, le plan construit par J Europe est beaucoup plus étroit et est beaucoup plus à l’aise au large. 52 J80 étaient présents au Spi Ouest France, preuve de l’explosion de la classe en France et à l’International.
Enfin, n’oublions surtout pas le Mumm 30. Cette série ne fait pas partie des sportboats mais elle a toujours fait les beaux jours du Grand Prix de l’Ecole navale. Le plan Farr, monture du Tour de France à la voile est sans aucun doute l’un des voiliers de compétitions les plus adéquates à une navigation au large et entre deux bouées.
10 séries pour un Grand Prix
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