Yann Eliès reprend du service

Yann Eliès à bord de Quéguiner
DR

 « Etre contraint d’abandonner la Transat Bretagne – Martinique a été une immense déception, c’est certain. Mais il faut savoir tourner la page pour rebondir rapidement » lâchait Yann Eliès, à son retour à terre, le 25 mars dernier. Avec l’aide de son préparateur, il a donc tout mis en œuvre pour que son bateau soit rapidement remis en état. GV réparée, petits accrocs dans les spis rapiécés, bouts abîmés changés… Groupe Queguiner -Leucémie Espoir est, à nouveau, opérationnel à 100% et la déconvenue subie au large du Portugal est clairement oubliée par le skipper à présent focalisé sur son prochain grand objectif de la saison : la Solitaire du Figaro.

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Pas étonnant, en conséquence, qu’il ait choisi de participer à la Solo Arrimer. Cette épreuve réunit, en effet, tous les ingrédients – ou presque – qu’il retrouvera cet été, lors de la reine des courses en solo et à armes égales. « Le format est attirant et intéressant car il est équivalent à une petite étape de la Solitaire : c’est un parcours côtier assez court. Ce sera donc véritablement un sprint, sans réelles possibilités de dormir et lors duquel la principale difficulté sera d’aller vite » a indiqué Yann. Et pour cause, l’essentiel de la course devrait se jouer sous spi, au travers ou au largue serré, si l’on en croit les derniers fichiers météo. « Dans ces conditions, il n’y a pas grand-chose à tenter sur le plan stratégique. Nous risquons d’assister à une course de petits chevaux de bois. Il faudra donc être rapide, avec des trajectoires bien léchées » a-t-il ajouté. En clair, il faudra éviter d’effectuer du chemin inutile et se concentrer pour trouver les meilleurs angles. « Cela risque d’être assez éreintant parce que nous allons nous battre pendant une trentaine d’heures pour gagner assez peu de chose au final. A l’arrivée, ce sont seulement des petits mètres, gagnés ou perdus, qui feront la différence » promet Yann Eliès.

Au regard du plateau, on peut clairement imaginer que les écarts se compteront en minutes, voire en secondes. Car parmi les 26 concurrents engagés figurent bon nombre des principaux acteurs de la classe: Armel Le Cleac’h, Jérémie Beyou, Morgan Lagravière, Fred Duthil, Thierry Chabagny ou encore Michel Desjoyeaux, qui signe son retour sur le circuit cette année. Autant dire que les prétendants à la victoire sont nombreux. « On retrouve quasiment 2/3 de l’effectif que l’on aura lors de la Solitaire du Figaro. Ce sera donc important de briller. On sait qu’au-delà de la performance pure, il est important de montrer à ses adversaires à quel point on est en forme ».

Yann espère bien évidement frapper un grand coup et faire mieux – ou au moins aussi bien – que lors de la dernière édition. Pour mémoire, il avait terminé deuxième derrière Gildas Mahé. Au menu de la météo : du froid, du vent et de la pluie. « C’est, en fait, égal à ce que l’on connait depuis deux mois. On va aussi avoir pas mal de mer puisque le tarif syndical, ces derniers temps, c’est une dépression par jour. Je dirais que c’est le genre de conditions qui peut donner un petit avantage à ceux qui, comme moi, ont participé à la Transat le mois dernier et qui sont donc rodés au temps de chien » plaisante Yann Eliès.