Le golfe de Gascogne s’est montré des plus coopératif pour les Eliès, Yann ayant invité son Figariste de père, Patrick, qui ont à loisir pu enchaîner toutes les allures sous différentes configurations avant de regagner hier soir leur port d’attache.
"Le premier centre d’intérêt de cette sortie était bien entendu le nouveau mât" confiait Yann à son retour. "Après quelques tâtonnements, nous avons trouvé le bon réglage et les réactions du bateau ne se sont pas faites attendre. Generali démarre plus sec, plus vite, et il nous parait déjà très "vivant". Le long bord de reaching s’est aussi avéré très utile pour apprécier la légèreté du voilier. Dans 15 à 20 noeuds de vent, nous étions en permanence entre 20 et 22 noeuds, sur une mer très maléable" souligne Yann.
Nouveau système de barre
Heureux de son nouveau système de barre, Eliès se déclare fort satisfait de ses nouveaux aménagements intérieurs : "Le retour depuis l’estuaire de la Gironde jusqu’à Groix s’est effectué au près et j’ai pu apprécier la bonne protection apportée par la "casquette", ainsi qu’un champ de vision clair et dégagé. La nouvelle grand-voile, avec sa corne rallongée, devra encore être testée dans le tout petit temps".Qualification en poche, Yann Eliès poursuit sans heurt son programme de préparation. Le stage organisé à partir de lundi prochain au centre d’Entrainement de Port la Forêt verra la confrontation certes hors compétition, d’un certain nombre des plus belles unités du plateau Imoca. "L’heure de "l’espionnite" est révolue" s’amuse Eliès, "Il sera intéressant d’observer le comportement des différents bateaux après un long hivernage."
En marge des milles et un aspects techniques déjà validés au lendemain de cette qualification, Yann Eliès ne peut s’empêcher de masquer son plaisir de renouer avec son bateau, "ce vieil ami avec qui j’ai déjà partagé beaucoup, lors des deux longues Transats, en double et en solitaire de l’an passé. L’appel du large est là, l’envie de partir aussi, en course et en solitaire de préférence…"
