Un vrai test pour les foils en multi50

Erwan Le Roux skipper du Multi 50 FenetreA Mix Buffet avec son co-skipper Vincent Riou à l'entrainement au large de Belle Ile, le 20 octobre 2017, avant le départ de la Transat Jacques Vabre 2017, Photo © Jean-Marie LIOT / FenetreA Mix Buffet

Les premiers jours de course s’annoncent toniques, mais surtout très techniques. Ce scénario est évidemment loin de déplaire au duo de FenêtréA – Mix Buffet qui va pouvoir mettre à profit toute son expérience pour trouver la bonne cadence à donner même si, il faut bien l’avouer, une certaine inconnue demeure quant au comportement du bateau désormais équipé de foils dans une mer chaotique.
« Le schéma météo qui s’est dessiné en début de semaine se confirme. Il ne devrait pas y avoir de grosses surprises dans les trois prochains jours. La situation est stable et les différents modèles météo convergent », annonce Erwan Le Roux qui a donc une idée assez claire de ce qui les attend, lui et ses concurrents, pour les premiers milles de cette Transat Jacques Vabre 2017 ; en l’occurrence une sortie de Manche expresse puis une dorsale à traverser avant le passage d’un front assez tonique dans la nuit de lundi à mardi, avant une descente rapide jusqu’à Madère. « Globalement, c’est un scénario plutôt pas mal, bien qu’un peu musclé. Clairement, ça va être un vrai test pour les foils car on va se retrouver dans des conditions de mer un peu copieuses pour nos bateaux. Il faudra réussir à appuyer sur la pédale aux bons moments », poursuit le navigateur morbihannais.
« Tous logés à la même enseigne »

- Publicité -

Avis partagé par Vincent Riou : « Cette affaire va être un enchaînement très technique avec des premières heures de course rapides au reaching, une zone de transition dans la molle puis l’arrivée d’une nouvelle dépression… Ca ne s’annonce pas si simple mais surtout, comme l’a dit Erwan, il existe une petite inconnue puisque c’est la première fois que le bateau, équipé de foils, va naviguer aussi longtemps dans une mer croisée. Il va donc falloir trouver la bonne cadence et rester assez prudent sur cette première partie du parcours », a indiqué le skipper finistérien. « Le point positif, au final, c’est qu’on est un peu tous logés à la même enseigne », a ajouté Erwan dont les principaux concurrents sont, de fait, confrontés aux mêmes interrogations que les siennes.
Bien choisir ses voiles et soigner ses manœuvres

« C’est vrai à tous les niveaux. Personne n’a eu l’occasion de tester ses foils à l’échelle d’une transatlantique et je l’ai souvent dit, c’est toujours ça le « vrai » test. De plus, sur le plan stratégique, vu ce qui se profile, on risque tous de faire des trajectoires un peu similaires, sauf si un duo décide d’échapper au front et de plonger au sud, dans une molle, au milieu du golfe de Gascogne », a détaillé le skipper du Multi50 FenêtréA – Mix Buffet qui sait que lors de ces premiers milles de course, en plus du rythme, ce qu’il faudra gérer à la perfection, ce sont les choix de voiles, les prises de ris et les manœuvres. « Comme souvent, ce sera celui qui commettra le moins d’erreurs qui sera devant mais une transat, c’est un ensemble de choses et avant de gagner, il faut déjà penser à finir », a rappelé Erwan Le Roux.