Depuis leur tentative sur le record de la traversée de l’Atlantique l’été dernier, Franck Cammas st ses neuf équipiers n’avaient pas atteint de telles moyennes sur une si longue période ! Et si tout se déroule comme prévu, cet incroyable rythme et cette trajectoire d’une rectitude parfaite sont programmés au moins jusqu’au cap de Bonne-Espérance ! Groupama 3 devrait largement dépasser les 700 milles quotidiens ce week-end et donc se présenter au large de l’Afrique du Sud avec seulement quelques heures de décalage sur le temps de référence détenu par Bruno Peyron et son équipage…
Sans effort
La position très Sud de la dépression qui pousse le trimaran géant est en effet très favorable car la brise régulière de secteur Nord-Ouest n’a pas eu le temps de lever la mer : tout juste des vagues du vent qui contribuent aux accélérations quand le barreur se prend au jeu ! Les conditions de navigation ne sont donc pas trop tendues à bord de Groupama 3 et la vie à bord à peu près « normale » malgré ces moyennes très élevées…
« Le front dans l’Ouest de Groupama 3 se propageant entre 32 et 36 noeuds vers l’Est, Franck Cammas et son équipage parviennent à conserver l’écart avec lui et ainsi naviguer dans des vents de 20 à 25 noeuds sur une trajectoire très efficace. Le front va néanmoins se rapprocher insensiblement jusqu’à dimanche soir puis il ralentira sa progression pour s’évacuer vers l’Antarctique lundi matin, » analysait Sylvain Mondon de Météo France.
Le trimaran géant est donc en passe de friser les 750 milles en 24 heures à la fin de son treizième jour de mer ! Orange 2 avait aussi été particulièrement rapide en 2005 sur cette tranche de parcours, mais n’avait tout de même pas atteint ces vitesses supersoniques… Le bilan redevient donc positif puisque Groupama 3 grappille par la même occasion quelques milles par heure sur le temps de référence : à ce rythme, c’est avec à peine une demi-journée d’écart que Franck Cammas et ses hommes franchiront dimanche soir le premier cap de ce Trophée Jules Verne.