Après une semaine calme en mer de Chine, le vent de la mousson est de nouveau en train de monter. Une forte brise de nord-est souffle déjà au nord de Taïwan. Demain vendredi, 35 à 40 nœuds de vent devraient souffler sur tout le sud de la mer de Chine. « La mousson n'est pas le seul problème : il y a aussi un groupe de nuages suspect à l'est des Philippines, » explique le météorologiste de la Volvo Ocean Race Gonzalo Infante. « Il y a 20 % de chance seulement pour que cette dépression se transforme en un cyclone tropical, mais cela n'empêchera pas la force du vent d'augmenter, entre l'anticyclone de la mousson et la dépression tropicale. »
Mais le vent n'est pas le principal souci d'Infante et des marins qui se préparent au départ. C'est l'état de la mer qui les inquiète le plus car chacun a en mémoire l'édition 2008-09. « Pour le moment, » poursuit l'Espagnol, « seule une très petite zone au centre de la mer de Chine est agitée par de grosses vagues entre six et huit mètres. Mais à l'approche du départ, dimanche 19 février, cette zone va s'étendre et d'ici samedi, tout le sud de la mer de Chine sera affecté. »
Les vagues le long de la côte seront tout aussi dangereuses. Pas question donc de se protéger au nord avant de rejoindre le détroit de Luzon, 650 milles plus loin. « La direction de course suit la situation de près, » assure Infante. « Quelque soit l'évolution de la dépression tropicale, les conditions en mer de Chine seront extrêmes. On pourra parler de survie. »
Telefonica forfait pour la course d'entraînement
Aujourd'hui, place à la course d'entraînement. Les concurrents vont pouvoir tester en flotte et en conditions d'In-Port le plan d'eau compliqué de Sanya. A l’exception de Telefónica qui change son gréement pour des raisons de sécurité.
Iker Martínez : « Nous avions prévu de faire cette régate d'entraînement mais nous avons choisi de jouer la sécurité pour l'étape 4 en changeant notre gréement. Nous avons en effet diagnostiqué quelque chose qui ne nous plaisait pas beaucoup. Nous allons retirer le mât, remplacer le gréement et le remettre en place. Ça nous prendra la journée et on sera de retour sur l'eau demain ».