Quand on perd la pression du vent, c’est celle des tacticiens qui monte. Le jeu devient technique, et toutes les phases de la régate sont essentielles. A ce petit jeu de nerfs, les leaders ont eu des fortunes diverses. Coups de chapeau d’abord aux premiers du jour, qui signent tous leur seule victoire de manche depuis le début de la compétition : pour commencer le Swan 42 Tixwave (celui de Bernard Vananty) dans la première manche, le J111 SL Energies-Groupe/Fastwave dans la seconde, et enfin l’un des très impressionnants GP42 Genapi. Bonne opération pour le XP 44 Alizee qui prend la tête au général provisoire avec une belle régularité, talonné par Glen Ellen V, nettement moins à l’aise dans ces conditions légères et devant l’autre GP42 Team Vision Future qui monte ce soir sur la troisième marche du général provisoire. Journée à oublier en revanche pour Lady First, qui perd temporairement 4 places envolées dans le vent évanescent de ce dimanche.
En IRC 3, cinq bateaux se tiennent en sept points, avec Tahina et Tchin Tchin a égalité en tête au provisoire, et à trois petits points de Jin Tonic Sequel. Les honneurs des manches du jour sont revenus au First 40.7 Sloughi, alors que le Farr 30 LOL réussissait le doublé dans les deux dernières manches. La redistribution des cartes a joué à plein, et la dernière journée s’annonce capitale.
Un parcours de 15 milles nautiques en forme d’oeuf de Pâques autour des Îles du Frioul, tel était le menu proposé aux régatiers de la rade sud. Fort d’une solide avance, les leaders en classe 4 ont réussi ce dimanche soir à conserver leurs privilèges, mais se retrouvent sans joker à la veille de la dernière journée. En effet, le côtier remporté par les Britanniques du MGHS 30 Check Mate, n’a pas souri aux cadors de la classe. Le Dufour 34 Meltem-Residhome, auteur d’un départ prématuré, a perdu la première place au profit de son dauphin le Sun Fast 32 Telemaque, et est ce soir talonné à un point par l’A31 Solenn, arrivés respectivement 11ème et 10ème. En Sport Boat, le côtier a encore une fois souri au talent de Stéphane Sollari, sociétaire de la Nautique, à la barre de Pago. Trois manches, et trois victoires. En tête du général, le Grand Surprise Team Winds a suffisamment survolé de la tête et des épaules les manches de brise pour oublier sa 9ème place d’aujourd’hui. En revanche, la messe n’est pas dite pour la deuxième place entre le J70 Triskell Fatch et le J80 JMV4. C’est dire que lundi en rade sud ne sera pas qu’un déjeuner entre amis.
ILS ONT DIT :
Coraline Jonet, barreuse Glen Ellen V : “Glen Ellen c’est toute une histoire cette année, c’est une belle histoire de famille puisqu’on est carrément trois bateaux. Il y a le A27, le A40 et le nouveau, le Soto . Au niveau du A40 c’est l’équipage, on va dire le plus stable, même si on a du recruter un peu parce que le Soto nous a pris quelques équipiers et du coup on a réussi à faire péniblement un entrainement en challenge d’hiver histoire de voir les nouveaux équipiers. Mais l’ambiance est tellement bonne, on est tous là vraiment pour s’aider et finalement ça se passe vraiment très bien à bord malgré le fait qu’on a la moitié des équipiers qui sont nouveaux.”
Arnaud Boissières, équipier Glenino : ”On n’est pas très bien au général bien sûr, mais on s’est régalé. C’est la première fois que je naviguais sur le bateau, et avec la quille relevable, on n’a pas un très bon rating, mais s’en es bien sortis. Quand il y a du vent, c’est bien parce que dès que ça commence à être chaud, il y a tout de suite une petite solidarité à bord. On n’a pas fait de figure de style et on ne s’est pas fait mal ! Il y a vraiment une super ambiance à la SNIM : il y a des gros bateaux, des petits bateaux, il y a des amateurs, des pro, du soleil et de la bonne humeur. C’est génial pendant que d’autres ont froid en Bretagne“.