Les six VO-70 sont partis sur la plus longue et la plus dure des étapes de ce tour du monde avec le passage du mythique cap Horn dans huit jours environ. Comme avant chaque départ au large et pour le plus grand plaisir des spectateurs – à terre et en mer – la flotte de la Volvo Ocean Race a couru un parcours côtier. Tôt sur la ligne, le bateau français n’a pu partir lancé et n’a pu revenir sur ses concurrents sur le court parcours en baie. Mais quatre heures après le départ, l’équipage de Franck Cammas pointait en deuxième position, à seulement 0,4 mille du premier, Abu Dhabi.
Le départ devant le port d’Auckland était animé, avec une vingtaine de nœuds. La sortie vers le Pacifique va être musclée dans une brise qui doit se renforcer au fur et à mesure que les VO-70 vont prendre le large. Une dépression s’est installée dans le Nord de la Nouvelle-Zélande et le vent doit monter à plus de trente nœuds de secteur Sud-Ouest ces prochaines heures. Les marins se préparent donc à vivre une difficile première nuit à bord. Cette entrée en matière va imposer un rythme très dur, le vent tournant rapidement au secteur Nord-Est, levant une mer désordonnée dès lundi matin.
Ils ont dit
Franck Cammas : « Les conditions vont être difficiles pour la nuit prochaine et demain. Il va falloir passer une pointe à l’extérieur d’Auckland avec beaucoup de vent de face, du courant et de la mer. Les premières trente-six heures seront certainement la partie la plus difficile de cette étape. On peut s’attendre à des vents allant jusqu’à 50 nœuds et à la mer qui va avec. Sur la durée de l’étape, on va avoir des conditions ventées, mais à priori du portant. Ce sera donc mieux qu’au départ qui devrait à priori se faire au près. Cette étape ne va pas se jouer au cap Horn. Elle se jouera certainement après. Il est donc important d’avoir un bateau en bon état au cap Horn pour le sprint final, qui va être décisif avec des conditions plus changeantes. »
Ken Read (Puma) : “On va rencontrer des conditions casse-bateaux et « casse-gens » aussi. Les prudents emporteront cette étape. Ce n’est pas le moment de parler de pertes ou de gains. Il est facile de donner l’impression qu’on est dur, mais en réalité ce coin du monde est l’endroit le plus inhospitalier de la planète et il faut savoir rester sage.”
Ian Walker (Abu Dhabi) : “On se concentre sur la météo, car pour les 36 heures à venir cela a l’air dantesque.”
Classement de 6h
1. Abu Dhabi Ocean Racing à 6 703,1 milles de l’arrivée
2. Groupama 4 – à 0,4 mille du premier
3. Camper – à 0,6 mille du premier
4. Puma – à 1,6 milles du premier
5. Team Sanya – à 1,9 milles du premier
6. Telefonica – à 2,7 milles du premier