Les mots sont du navigateur breton Alain Thébault, skipper de l’hydroptère et parrain de cette 68ème édition du Bol d’Or Rolex de Genève. Alain, qui travaille avec l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne à la conception d’un Hydroptère de record pour le lac Léman, promène son étonnement amusé sur les pontons de « la nautique ».
575 skippers et autant de bateaux sacrifient ce soir aux rites des inscriptions et des mises à l’eau des bateaux. Toucans, 6 mJ, Grands et « petits Surprises », Psaros 40 .accueillent un à un leurs équipages dans une grande envolée d’essais de solent et de grand voiles. Le Bol d’Or Rolex est une fête et la bonne humeur ambiante ferait presque oublier ce qui motive profondément ces marins venus des 4 coins de Suisse et d’Europe, un défi sportif chaque année renouvelé au hasard d’une météo imprévisible, changeante au rythme des milles et à l’ombre des montagnes omniprésentes. « Cette année est un très bon cru » constate Thierry Chapatte, Président du Comité d’organisation, « Nous sommes quantitativement dans la fourchette haute, et nous accueillons des classes de plus en plus homogènes, pour une vraie compétition sportive où la logique de jauge est respectée. »
« Chaque année, on entend dire que le côté Suisse est payant, puis c’est le côté français. ». Le Fécampois Xavier Lecoeur, vainqueur de Québec saint Malo 2000 en 60 pieds, vient pour la seconde année consécutive se frotter à la flotte de plus de 100 Surprises, la classe « chouchou » du Bol d’Or Rolex. « Le Bol d’or Rolex est une course incroyablement exigeante, de par le nombre de concurrents qui barre littéralement toute la largeur du lac, et parce qu’il se dispute dans des conditions de vents faibles et instables sur un plan d’eau fermé qui oblige à une vigilance et à une observation très particulière. Bien des règles élémentaires de la régate sont ici mises à mal. »
Pour sa 4ème participation au Bol d’Or Rolex, Loïck Peyron tentera de faire mentir le vieil adage, déjà mis à mal par Ernesto Bertarelli, qui souligne que celui qui remporte Genève-Rolle-Genève,ne gagne pas le Bol d’Or. « Nous venons avec le D 35 Okalys à Nicolas Grange de gagner ici même le week-end dernier. Nous tenterons de contenir les assauts d’Alain Gautier, Russel Coutts ou Ernesto Bertarelli » explique Loïck, inconditionnel des régates du Léman depuis plus de 10 ans.
La météo ! un mot qui prête toujours à sourire ici. L’édition 2005 du Bol d’Or Rolex avait été marquée par des records de lenteur. Les prévisions pour le départ de demain matin à 9 heures ne laissent guère espérer grand chose d’Eole et les records dans les 7 classes inscrites* (plus les deux classes de multicoques) ne semblent pas en danger. La brume orageuse s’est installée sur le lac. 5 petits nouds de Sud Ouest, soit aux allures portantes sur le départ devrait souffler sur la ligne de départ. Restera à gérer les phénomènes orageux locaux. Plus que jamais, la qualité d’observation des marins fera la différence.
A retenir :
68ème édition du Bol d’Or Rolex 80 milles Genève-le Bouveret-Genève 575 concurrents 7 classes de bateaux et deux classes de multis, M2 et D35. Record absolu détenu par Triga 4 (tri 35′) en 1994 en 5 heures, 01mn et 51 secondes Départ : samedi 17 juin à 9.00 heures.
Source Bol d’Or Rolex