Tour de Belle-Île: Actual établit un nouveau record

Actual 1ère nav
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Les 6 heures 48 minutes d’Anne Caseneuve en 2008 ont été divisés par deux, puisque l’équipage d’Actual, skippé par Yves Le Blévec, a bouclé les 41 milles du parcours en 3 heures 24 minutes et 52 secondes, soit une moyenne théorique d’environ 12 nœuds. Arrivé à 13h24’52’’, le trimaran de 50 pieds, à bord duquel naviguaient notamment Eric Loizeau a devancé d’un peu plus de 8 minutes, My Way, 40 pieds barré par François Seguin, avec notamment à bord Thomas Coville, Jacques Vincent et le tandem Pierre Leboucher-Vincent Garos, qui préparent actuellement les Jeux olympiques de Londres en 470. Le podium au scratch est complété par Tribule, un Exploder 25 conçu et construit en Pologne, qui a coupé la ligne à 13h50’04’’. Le premier monocoque est, sans surprise, l’Open 60 Safran de Marc Guillemot, à bord duquel naviguait notamment Karine Fauconnier.

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Le départ a été donné à 10h, avec une nouvelle fois l’image somptueuse de ces 328 bateaux partis sous spi, poussés par une brise de nord-est d’une dizaine de nœuds. Côté monocoques à bâbord du bateau comité, Safran s’élançait le premier, avec à ses basques un impétueux challenger, l’Open 750 Red Bill, visiblement pas plus impressionné que cela par la différence de gabarit avec le 60 pieds de Marc Guillemot. A tribord du bateau du Comité, les multicoques, moins nombreux, sont d’entrée dominés par Actual qui gardera cependant toujours un œil dans le rétroviseur pour surveiller le véloce My Way. Dans le paquet, on ne se fait pas de cadeau et le passage de la Basse-Nouvelle dans la Teignouse donne lieu à quelques frottements, et notamment à une collision entre un J80 et un J105 qui, après avoir coincé l’écoute de spi dans son hélice, sera contraint à l’abandon, victime d’une voie d’eau et remorqué par la vedette de la SNSM.

Le Blévec : « Une satisfaction »
A peine arrivé, le skipper de La Trinité est reparti pour Saint-Gilles-Croix-de-Vie d’où il s’élance le 16 mai pour la Vendée-Saint-Pétersbourg. "C’est le scénario idéal, on est partis en tête, on creuse, l’écart, c’était parfait. Dès le départ, on a réussi à faire le trou, on a bien négocié le passage de la Teignouse, on a toujours eu du vent, on a suivi la trajectoire qu’on s’était fixée au départ, on est donc dans le scénario imaginé, à ceci près qu’on n’avait pas forcément imaginé terminer premiers, mais on est contents. On a fait marcher le bateau à 100% de son potentiel, ce qui m’intéresse, c’est notre parcours par rapport aux autres multicoques, on termine aussi une bonne demi-heure devant Safran, on sait qu’on a un bateau rapide, c’est le but. "