Progressant à peu près au milieu de l’Atlantique Sud, les Espagnols pointaient à 2 142 milles du Cap. Tous les équipages n’ont qu’un seul objectif : contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène et profiter d’un front froid qui arrive du sud-ouest. Le risque : se frotter de trop près à l’anticyclone et se faire aspirer par ses calmes.
Les alizés se rafraîchissent et le vent monte : les quatre Volvo Open 70 plongent toujours au sud. Les deux premiers, Telefónica et PUMA Ocean Racing (20,40 milles dans son nord) filent à 23 noeuds environ. Les deux suivants, eux, ont profité des alizés plus ou moins stables de ces dernières 24 heures pour reprendre du terrain sur les leaders : 38,6 milles de gagnés pour Camper et 84,6 milles pour les Français de Groupama. Pour l’heure, ils ne peuvent que se suivre avant d’atteindre le sud de l’anticyclone pour tourner à gauche et filer vers l’Afrique du Sud.
Et pourtant, il ne faut pas se tromper : à jouer à la limite de ce système météo, ils courent le risque d’être englué. « C’est un compromis, » explique Gonzalo Infante, météorologiste pour la Volvo Ocean Race. « Les concurrents veulent garder un angle de reaching rapide et constant en frôlant le bord de l’anticyclone et en restant sur le même bord, mais ils doivent à tout prix éviter de se faire aspirer. » Ils gardent ainsi un oeil sur le baromètre, puisqu’il faut se positionner correctement par rapport à ces hautes pressions, et un oeil sur le chronomètre, puisque, en avance ou en retard, le moment où ils tourneront vers Le Cap sera déterminant. Infante rajoute : « Le timing est déterminant : si vous ratez le train, vous resterez dans les calmes de Sainte-Hélène. »
Positions à 14h
1. Telefónica (Iker Martínez), à 2142,1 milles du Cap
2. Puma (Ken Read), + 20,40 milles
3. Camper (Chris Nicholson), + 108,90 milles
4. Groupama (Franck Cammas), + 333,90 milles




















