En guise d’introduction, Eric explique :
"Nous avons tous, ou à peu près, entendu parler de "micro-cruising", ou l’art d’aimer la simplicité des petits bateaux néanmoins marins pour réaliser de grandes choses nautiques sur des petits ou grands parcours. C’est la formule la plus économique et la plus pratique de naviguer.
Souriceau est dessiné, ou pour le golfe du Morbihan, ou pour parcourir le Danube en toute autonomie, ou même pour rejoindre le groupe fermé des petits bateaux ayant franchis l’atlantique."
Le Souriceau fait 4,75m de long, (environ la longueur flottaison d’un corsaire), et 2,20m de large, soit 30 cm de plus que le Corsaire.
Avec son franc-bord important, il a une habitabilité réelle avec 2 vraies couchettes (2m de long et 650mm de hauteur mini au-dessus), un coin cuisine et une table à carte.
Côté construction, il rejoint la construction d’une caravelle avec plus de franc-bord, aussi à bouchains, en contreplaqué marine de 9mm et verre époxy.
Place donc à la construction amateur, "dans son garage", avec des fichiers de découpe du peu de pièces à assembler, de ce bateau simple et flush-deck.
Sur le pont, le cockpit est dévolu au beau temps avec des bancs munis de panneaux solaires. Sur un petit bateau, on se fait généralement secouer et copieusement tremper. Souriceau tente d’y remédier efficacement : le poste de manoeuvre est essentiellement situé au niveau du trou d’homme de descente ("à la Jester"). On y tient bien calé (au-dessus des reins) pour manoeuvrer sans lourds efforts d’équilibre. Avec une jupe de kayak, on se passerait même de pantalon de ciré.
Côté performances, ce bateau devrait remonter au près comme un Corsaire, et se révèler plus stable de route au portant. Il est échouable et bien-sûr transportable avec sa quille à bulbe rétractable et ses 2 safrans protégés par de solides ailerons. Il est aussi insubmertible avec ses réserves de flottabilité.
A l’intérieur, on barre à l’abri des embruns, grâce à une petite barre franche intérieure située sous le plancher de cockpit, où deux vérins de pilote peuvent travailler à l’abri des intempéries.
La visibilité est assurée par une bulle plexi placée sur chaque bord à travers lesquelles on a une vue imprenable sur 360°, assis sur une couchette et rehaussé d’un coussin, barre en main !
Les écoutes du solent autovireur et de la grand-voile sont retournées à portée de main du trou d’homme (ou panneau de descente) abrité par une capote à ouverture variable et orientable (par pivotement sur elle-même) type Jester. Cette capote fournit l’aération de l’habitacle en navigation, en plus du panneau ouvrant vertical de la cloison avant de cockpit, toujours abrité des embruns par une petite casquette.
Disponible en construction amateur ou professionnelle, ce petit voilier en contreplaqué peut être construit dans son garage pour environ 8000 €. C’est un vrai bateau sécurisant, avec un poste de manoeuvre intégré et un poste de barre supplémentaire à l’intérieur. Un programme de course et de rassemblement est en projet, ainsi qu’un blog de partage de construction. 2 bateaux partent déjà en construction. Des solutions issues de l’expérience de la course au large ont été mises à profit.
Caractéristiques techniques :
Longueur hors tout : 5.00 m
Longueur coque: 4.75m
Longueur flottaison : 4.75 m
Bau maxi : 2,20 m
Tirant d’eau maxi : 1,35 m
Tirant d’eau mini : 0.57 m
Quille retrectable
2 couchettes
Cuisine et table à carte
Barres franches intérieure et extérieure
Déplacement en ordre de marche : 430 kg
Lest : 120kg
Surface de voilure maxi au près : 18 m2
Transportable, insubmersible
Construction : contreplaqué époxy
Source : Eric Henseval Yacht Design
http://hensevalyachtdesign.com























