G Class : la classe Gitana 11
Premier maxi-multicoque à s’aligner au départ du Record SNSM dans sa version Saint-Nazaire / Sainte-Marine, Gitana 11 en a jeté plein les yeux. Du haut de ses presque 24 mètres de long, le géant, mené par son équipage de spécialistes du multicoque, n’a fait qu’une bouchée du parcours de 360 milles, pointes à plus de 30 nœuds à la clé. Il établit un premier temps de référence sur les deux boucles entre l’Estuaire et la rivière de l’Odet de 19h 39mn et 58 sec à 18,3 nœuds de moyenne.
VO 70 : le pari réussi de Groupama 70
Cela s’est joué à une courte étrave. N’empêche, le VO 70 d’entraînement de Franck Cammas en lice pour le prochain tour du monde en équipage avec escales (Volvo Ocean Race) n’a pas manqué de faire sensation. Avec son équipe de foot embarquée – onze hommes à bord – ce coursier océanique est parvenu à l’emporter, au chrono, face à Brit Air, le plus rapide des IMOCA taillés pour le solitaire. Dans des conditions clémentes, le VO 70 a tenu, sur les 360 milles au programme, une jolie moyenne de presque 12 nœuds.
IMOCA : Brit Air déjoue les zones de turbulences
Brit Air, le monocoque IMOCA d’Armel Le Cléac’h a de toute évidence trouvé les bons couloirs de vent, pour creuser de beaux écarts face à ses quatre autres concurrents, qui l’ont vu décoller sur le deuxième tour entre Sainte-Nazaire et Sainte-Marine. Après sa première participation sur le Record SNSM l’année dernière, le commandant de bord, réputé pour son appétit de succès, s’impose après 1j 07h et 5mn de course à 11,6 nœuds de moyenne. Mieux, il améliore de plus de 7 heures le temps de référence établi l’année dernière par Marc Guillemot à bord de Safran.
Multi 50 : le même bateau pour un nouveau chrono
Il vient de changer de main, il n’en reste pas moins un fidèle du Record SNSM et un de ses plus grands animateurs. A bord d’AXA Atout Cœur pour AIDES, Erik Nigon, nouveau venu dans la classe des multicoques de 50 pieds, a tiré pleinement parti des conditions favorables à la glisse pour améliorer son propre temps de référence établi l’année dernière. Le Multi 50, mené alors par Victorien Erussard, s’appelait Laiterie de Saint-Malo. Cette année, ce prototype très fiable, rapide et puissant, refait à neuf pour la Route du Rhum 2006, a parcouru les deux boucles entre Saint-Nazaire et Sainte-Marine à près de 11,5 nœuds de moyenne contre 9,5 en 2009.
Class’40 : fortissimo Destination Dunkerque !
Dans la série des Class’40, de plus en plus nombreux au fil des éditions, le cru 2010 reste marqué par l’intensité de la compétition aux avant-postes. Jusqu’au bout, Destination Dunkerque (Thomas Ruyant) et Appart’City (Yvan Noblet) se sont disputés les honneurs de la ligne. A l’arrivée, seules 4 minutes les séparent. Le nouveau venu dans la série s’offre le double plaisir de la victoire arrosée d’un joli chrono, sur le parcours de 230 milles entre Saint-Nazaire et Sainte-Marine en passant par l’île d’Yeu. A 7,9 nœuds de moyenne, Destination Dunkerque améliore de près de 8 heures le temps de référence établi l’an passé par Cheminées Poujoulat (Bruno Jourdren). Ce dernier, arrivé 26 minutes après le premier, complète le podium 2010.
Multi 2000 : NIM Intérim Management se distingue
Ce SeaCart30 a certes des allures d’engin de plage quand il coupe la ligne peu de temps après le géant Gitana 11. Pourtant, sur le parcours de 230 milles, ce multicoque à sensations d’origine suédoise a montré qu’il avait plus d’un tour dans son cockpit et des chevaux sous les flotteurs. Après 20h et 38mn d’une course aussi humide qu’effrénée, il pulvérise le temps canon réalisé l’année dernière par Corsair Marine d’Aymeric de Chezelles (2ème en temps compensé en 2009). Des pointes à 20 nœuds, une vitesse moyenne de plus de 11 nœuds après 20h et 38 mn de gymkhana le long des côtes bretonnes, les chiffres parlent d’eux-mêmes : Pierre Van Den Broek et son équipage ont placé la barre très haut !
HN2 : les bons chronos de Solano
Présent pour la 2ème année consécutive, le beau Solano de Frédéric Rialland, toujours très véloce sur le parcours de 230 milles, a pu profiter des sautes d’humeur d’Eole qui a coupé les ventilateurs une fois qu’il avait franchi la ligne. De quoi s’adjuger tous les honneurs : en temps réel comme en temps compensé. Ce prototype de 52 pieds, fort de presque 8 heures d’avance à l’arrivée sur son plus proche concurrent et d’une vitesse moyenne de près de 7,5 nœuds, s’impose aussi, à deux minutes près en temps compensé face à l’Akilaria 950, ML Design. Pour la petite histoire, on retient que l’année dernière, premier sur la ligne, il avait néanmoins terminé à la 10ème place en temps compensé !
HN1 et IRC : Temps réel et temps compensé confondus
Dans ces catégories particulièrement hétéroclites, la victoire revient de droit, sur cette édition 2010, aux plus rapides sur l’eau qui l’emportent aussi en temps compensé. Chez les HN1, engagés sur le plus petit parcours de 180 milles, Destinéo VSC de Patrick Heroux s’impose temps réel et temps compensé confondus. Ce First 29 GTE, améliore de plus de huit heures le temps établi l’an passé par Destineo 2, le First 32 GTE, mené par Serge Hardy.
Même topo dans le camp des IRC puisque le First 40 Racing, Urukaï, skippé par Catherine Pourre, l’emporte haut la main sur les 230 milles du parcours. Il s’impose aussi dans les lignes du classement en temps compensé. En revanche dans cette catégorie, le temps de référence, reste pour un peu plus de trois petites minutes, dans le cockpit du Super Arlequin Hakuna Matata mené par Jean-François Nouel.