« J’avais prévu de partir naviguer en vue de m’entraîner pour la Transat Jacques Vabre, et l’idée comme l’envie me sont venues de participer à la course du Fastnet : se donner un objectif plus précis, prendre un départ, se confronter à d’autres bateaux, cela rajoute évidemment un peu de piquant », explique Marc Guillemot. Et de préciser : « Il est dans la tradition de la flotte IMOCA de disputer la Fastnet en double. Mon co-équipier, Charles Caudrelier Benac étant engagé sur la Solitaire du Figaro, j’ai choisi d’embarquer César Dohy avec lequel nous pourrons tester, dans le vif d’une compétition, la garde-robe de Safran. »
Jamais deux sans trois donc pour Marc Guillemot, qui comme beaucoup de grandes figures du large, a déjà goûté à cette épreuve mythique : « La première fois, j’avais 16 ans et j’avais embarqué sur un gros Swan hollandais, dont on m’a tout de suite confié la barre, pour rejoindre l’île de Wight ! Je me souviens aussi l’avoir disputé, en 1993, avec Loïck Peyron à bord de son monocoque Fuji. C’est un vrai plaisir d’aligner aujourd’hui Safran au beau milieu d’une flotte internationale dans les eaux d’outre-Manche. »
605 milles : Cowes, Plymouth et phare emblématique
La course du Fastnet emmène, au départ de Cowes une flotte, aussi nombreuse qu’hétéroclite, de plus de 300 bateaux de tout type et de toute taille, jusqu’à Plymouth, en passant par le célèbre phare du Fastnet Rock en mer d’Irlande. Le duo Guillemot-Dohy aura particulièrement à cœur, dans la foulée de la victoire du monocoque gris et orange sur le Record SNSM, de montrer la polyvalence et l’aisance de Safran face à une jolie concurrence venue du Vendée Globe. Il ne devra pas manquer d’inspiration dans sa navigation pour déjouer les pièges et embûches qui jalonnent ce parcours de 605 milles, réputé pour la dureté des conditions météo.
Marc Guillemot parrain
Dans l’attente de ce prochain rendez-vous, le skipper trinitain n’a pas manqué l’occasion de venir, en voisin, au départ de la 40e Solitaire du Figaro, dont le départ sera donné ce jeudi, au large de Lorient. Ce week-end, il est passé sur le village de la base des sous-marins de Keroman pour encourager les candidats au départ de cette édition anniversaire : Charles Caudrelier Benac bien sûr, mais aussi Yann Eliès, qui suite à son accident dans l’océan Indien, fait un retour tonitruant sur le circuit. Le skipper de Safran suivra aussi de près le sillage de Vianney Jacquier, bizuth et benjamin de cette édition 2009, dont il a baptisé, samedi, le monotype aux couleurs d’Alhyange Acoustique. « Vianney est jeune, pétri d’ambition : c’est un petit gars qui se démène plutôt bien et j’ai accepté avec plaisir d’être le parrain de son bateau pour sa toute première Solitaire. Je lui souhaite bon vent… »