Les circonstances concernant le démâtage laissent le skipper australien perplexe. L’incident s’est produit à 10 milles au large de l’île de Deal entre la Tasmanie et l’Australie lors du convoyage de Melbourne à Sydney. Les conditions n’étaient pas exceptionnelles et le maxi progressait à 25 noeuds au portant. Le gréement avec les voiles toujours attachées partaient rapidement à la dérive avec le courant et n’ont pas pu être récupérés. Heureusement aucune victime n’est à déplorer et les 20 membres de l’équipage sont sains et saufs.
Wharington a passé toute la journée au téléphone afin de trouver une solution. Et grâce à son concurrent direct Neville Crichton, le propriétaire d’Alfa Romeo, il pense avoir trouvé un gréement. Le seul souci est qu’il est actuellement au sud de la France. Le défi est alors de retrouver un avion dans les 48 heures qui pourrait transporter un gréement d’une longueur de 45 mètres et qui pèse 900 kg de la France à l’Australie.
En attendant le maxi fera escale à Eden pour déposer la moitié de son équipage et pour se ravitailler avant de poursuivre le convoyage – sous moteur – vers Sydney.
Ce n’est pas la première fois que Wharington subit un tel revers, mais l’Australien est connu pour sa ténacité. Après sa victoire en temps réel dans la Sydney-Hobart 2003 (sous le nom de Skandia / Wild Thing), le maxi a perdu sa quille et a chaviré l’année suivante alors qu’il était en tête de la course. L’année dernière il a terminé en seconde place derrière Wild Oats XI. L’équipe n’a pas participé à beaucoup d’épreuves cette année, préférant miser sur une optimisation en vue de la Sydney-Hobart avec notamment l’installation d’une quille de 7 m et d’un gréement de 41 mètres.