Quand élégance et tradition riment avec sport et compétition

Flotte aux Voiles de Saint Tropez
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Aux ordres du comité de course depuis la mi-journée, les classiques piaffaient littéralement d’impatience quand le vent à peu près stabilisé au secteur Est autorisait l’envoi des courses du jour. Mariska, dans sa hâte de confirmer son leadership au classement général provisoire de sa classe volait le départ et laissait du vent frais à son rival Tuiga. La grande goélette Elena et le côtre Moonbeam IV vendaient cher leur place au plus près du bateau comité. Le salut pour rejoindre les Issambres passait en effet clairement par la longue route, au plus profond de la baie des Canoubiers et il importait de préserver la droite du plan d’eau. L’arrivée était comme c’est le cas depuis le début de cette belle semaine Tropézienne, jugée aux Issambres.

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Afin de profiter à plein de la pression du jour, un petit bord de dégagement était proposé aux voiliers modernes au large de la Nioulargue avant une belle glissade au portant vers le centre du golfe et un salut sous spi aux spectateurs massés sur le môle Jean Réveille. Vitesse et empannages sous spi au programme, sur un plan d’eau très fréquenté et qui appelait à la plus grande vigilance. Après un départ sous haute tension et sous la règle éliminatoire du drapeau noir, les protos faisaient parler la poudre, à l’instar de Near Miss, le TP 52 de Franck Noel et le Ker 53 Dralion qui ne se quittaient pas d’une encablure jusqu’à l’arrivée.

Le «Trophée Rolex» sera attribué lors de la cérémonie de remise des prix ce dimanche au voilier de «Tradition» de plus de 16 mètres ayant cumulé le moins de points sur l’ensemble des régates. A la veille de la dernière journée de course, Rowdy (Herreshoff 1916), habitué du trophée, et Avel (Nicholson 1896) sont à égalité de points. Même problématique pour la troisième marche du podium que convoitent Cambria (Fife 1928) et Mariska (Fife 1908).

Les Voiles de Saint-Tropez sont également le dernier rendez-vous du Prix du Yacht de Tradition de l’Année qui en comprend six pour l’année 2011, dont deux en Atlantique. Les critères prennent en compte aussi bien la qualité de conservation du bateau et l’étiquette navale que le comportement de l’équipage en course et à terre. A chaque épreuve, les trois bateaux classés ”premier” dans les trois catégories seront éligibles pour le Prix du Yacht de Tradition de l’Année, mais le vainqueur du Prix du Yacht de tradition de l’épreuve, choisi parmi les trois bateaux nommés, recevra un trophée.

Les nominés pour le Prix du Yacht de Tradition

Voiliers de moins de 12 m : Crazy Life (Sparkman&Stephens 1968) – Espar II (Sangermani 1968) – Fantasque (Mauric 1971)
Voiliers de 12 à 18 m : Esterel (Sibille-Grossi 1912) – Vagabundo Frers 1945) – Argyll (Stephens 1948)
Voiliers de plus de 18 m : Véronique (Luke 1907) – Lelantina (Alden 1937)- Mariette (Herreshoff 1915)