Premières réactions à l´arrivée à Itajai

Ken Read
DR

Ken Read, skipper de Puma: « Je peux vous dire qu’il n’y a pas eu beaucoup de sommeil à bord. Je ne me rappelle pas la dernière fois où je me suis allongé – comme la plupart des gars. Ces 10 dernières heures, Telefónica nous a presque passé à deux reprises mais personne n’a lâché sur ce bateau. Il y avait une très bonne ambaince à bord, tout le monde savait que le vent allait être léger et bizarre. Je suis très fier des garçons pour s’être accrochés.  Telefónica a juste eu cette incroyable fenêtre météo et n’a cessé de revenir. Ils ont tenté un coup désespéré au large pour trouver quelque chose et, à mi-chemin, on a compris qu’il était temps de sourire un peu.  On a eu de la chance. C’est facile de s’asseoir ici et de se faire mousser sur la manière dont on a navigué, mais si une des vagues nous avait touchés deux secondes plus tard, on aurait pu décoller aussi. C’est impossible de savoir. »



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Tom Addis, navigateur de Puma: « C’était un finish épique. C’était fantastique. Ça ne s’arrêtait pas. Telefónica a eu une remontée glamour mais c’est vraiment dommage que Groupama n’ait pas fini quelques longueurs derrière nous. Dure avarie pour eux. On a enroulé le Cap Horn et on savait qu’on aurait une remontée difficile le long de la côte, mais Telefónica est arrivé juste derrière nous et c’était vraiment serré à la fin. C’était une étape complète. Il y a le Grand Sud en mode survie, puis dès que vous tournez, plein de trucs tactiques, de petits airs. C’est pour ça que c’est bon de gagner. »



Iker Martínez, skipper de Team Telefónica : « Il y a quatre jours, on ne pensait pas du tout à ça. C’est assez génial d’avoir réussi à rattraper ces gars. La météo était parfaite pour nous et, de ce point de vue, on a été très chanceux. Tout le monde rêvait d’avoir une chance et on en a finalement eu une. Puma a fait du très beau boulot et a gagné, bravo à eux. Vous pouvez quand même imaginer qu’on est très contents – ce résultat est très important pour nous, pour la course en général. Je suis super content parce que l’équipe technique a fait un boulot fantastique pour réparer le bateau en très peu de temps.  Je suis vraiment désolé pour les gars de Groupama. Démâter, ça ne devrait arriver à personne. J’espère simplement qu’ils vont vite revenir. »

Groupama 4 et Camper repartent

Les Français de Groupama ont quitté Punta del Este à 23h30 (HF) hier soir en équipage réduit. Phil Harmer, Laurent Pagès, Jean Luc Nélias et Thomas Coville n’ont pas rembarqué et se préparent déjà pour la suite.  Sous gréement de fortune, nécessitant donc moins de bras, Groupama 4 a rejoint le point exact où il avait suspendu sa course le mercredi 4 avril à 17h42 (HF) après leur démâtage et a repris sa course officiellement à 7h (HF) ce matin, cap sur Itajai dans une faible brise portante. Ils leur restent 650 milles à couvrir pour en finir avec cette 5eme étape et engranger 20 points. S’ils y arrivent avant Camper, ils prendront une troisième place sur cette étape et garderont leur deuxième place au général provisoire.

Camper est l’autre concurrent à avoir suspendu sa course pour avarie. Après 4 jours d’escale technique à Puerto Montt au sud du Chili, le bateau et son équipage  ont quitté le port à 8h (HF) ce matin. Ils reprendront officiellement l’étape 5 dès qu’ils auront rejoint le point précis de leur déclaration de suspension de course. Camper est le seul concurrent encore en course à ne pas avoir passé le Cap Horn et il lui reste près de 3 000 milles avant  d’arriver au Brésil.