Pointe à 52 noeuds… et crash pour le Sailrocket !

Sail Rocket
DR

Sur le plan d’eau les conditions étaient parfaites et l’équipe envisageait certes une bonne journée, mais pas vraiment les résultats obtenus. Après une courte attente, le vent est arivé et l’équipe était déterminée à viser le record, comme Paul Larsen raconte : “ce n’était plus un run d’entraînement, mais une tentative de battre le record absolu. Le rêve. Il fallait faire un peu plus, chercher à l’intérieur de soi-même, bien évaluer la performance…Le moment arrive. Le vent suffit pour offrir une bonne trajectoire sur le plan d’eau. Et voilà, nous sommes partis. Vraiment une affaire de solitaire maintenant. Le Sailrocket avance bien et j’ai une bonne vue de ce qui se passe devant moi, depuis les changements effectués au gréement pour empêcher l’étrave de se lever. Et effectivement, le bateau a une bonne assiette. Il est bien contrôlé. Une rafale, qui le fait dévier un petit peu, mais je peux le ramener sur la trajectoire. Le bateau fume, mais reste équilibré. Je continue pour être sûr de pouvoir enregistrer une vitesse sur 500 mètres…et puis je choque. On ralentit sans abattre. Je suis assez surpris par les données sur le GPS. Cela indique une vitesse de 48,90 nœuds et une moyenne de 47,35. Ce n’était que plus tard que nous avons vérifié les GPS à bord et nous que nous avons vu des vitesses régulières de plus de 50 nœuds et une pointe à 51,76 nœuds. Nous avons réalisé une moyenne de 46,4 sur 1000 mètres avec un vent moyen de 22 nœuds.

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52 noeuds avant le crash !

Pour la seconde tentative, on avait des rafales de 25 nœuds pour le départ. Quelle accélération! Elle a atteint 52 nœuds avant que l’étrave ne se lève. Je vole. J’attends l’atterrissage. Mais cela ne vient pas. Le nez de plus en plus en l’air…jusqu’au vertical. Je ne suis qu’un pauvre passager. Plus de bruit, le silence total et on boucle la boucle. Je sens que je suis à l’envers, mais cela prend du temps….Je me dis “il faut sortir de là, rapidement”. L’impact est brutal. Je sors rapidement. Un peu meurtri et avec des bleus, mais tout va bien. Par contre le casque est cassé…

On était content de voir que le GPS marchait encore, malgré son immersion. Nos données sont bel et bien enregistrées. J’avais peur que tout soit perdu. Nous étions donc le bateau le plus rapide de la planète. On a empoché quelques records, mais nous n’avons pas réalisé notre objectif de devenir le numéro un absolu.”

A noter que ces vitesses sont toutes en attente d’homologation par le WSSRC.