Alliant performances exceptionnelles, design épuré et emménagements uniques en leur genre, les Wally constituent toujours l’une des attractions majeures des Voiles. Pas moins de 15 unités sont inscrites cette année, constituant ainsi le plus grand rassemblement de Wally de la saison. Plusieurs bateaux mis à l’eau en 2009 tireront des bords pour la première fois à Saint-Tropez : le Wally 80 Bagheera, le 90 Highland Fling et le 100 Indio. Le suspens reste entier pour savoir qui succédera à Y3K, vainqueur en 2009. Magic Carpet2 a fait très forte impression en remportant cette année la Palmavela (Palma) et la Nespresso Cup ( Portofino), alors qu’Indio s’imposait aux régates de la Loro Piana ( Porto Cervo).
Parmi les plus grandes unités, outre les mâts gigantesques des classes J Shamrock V ou Velsheda, on pourra voir la très élégante silhouette du ketch recordman de l’Atlantique à la voile, Mari Cha III.
Moins longs mais tout aussi esthétiques, les Tofinou 9.50 du chantier Latitude 46 qui marient lignes classiques et carène moderne, accastillage en carbone et pont en teck, vont avoir la part belle avec plus de 15 inscrits, un nombre qui leur permettra d’avoir un classement spécifique et de courir en temps réel.
On attend également avec intérêt aux Voiles de Saint-Tropez Black Bird et Black Legend, deux exemplaires des tous nouveaux « code zéro » construits par le chantier Blackpepper sur le bassin d’Arcachon avec la participation du navigateur Yves Parlier.
Tradition : 15 centenaires en lice
Honneur aux anciens, c’est Partridge, copie en plus petit de Galatea, le challenger anglais de l’America’s Cup de 1886, qui volera cette année la vedette aux plus grandes unités classiques en fêtant avec grâce et élégances ses 125 ans. Parmi les étonnantes histoires du yachting de tradition, Skal, détient sans doute la palme de la résurrection. Ce cotre Aurique de 16m dessiné en 1930 par l’architecte américain Philip Rodes participa avec brio à deux courses transatlantiques avant de perdre peu à peu sa silhouette en Angleterre au gré de ses différents armateurs. Acquis par son propriétaire actuel en 2003, le bateau connut une fortune de mer majeure lors de son convoyage vers la France et coula suite à une panne de moteur au large du Raz Blanchard . Le naufrage avait sérieusement endommagé la structure, mais d’importants et délicats travaux de restauration ont permis de le remettre dans sa configuration d’origine.
Mais l’événement 2010, c’est l’arrivée probable sur le plan d’eau tropézien d’Atlantic, la réplique de la fameuse goélette de 70 m hors tout de Charlie Barr. Dès son lancement en 1903 aux Etats-Unis, le yacht du New York Yacht Club apparut particulièrement beau et rapide, ce qu’il démontra en atteignant une vitesse de 20 nœuds dès ses premiers essais. Personne ne pouvait alors imaginer qu’il allait, deux ans plus tard, établir un record de la traversée de l’Atlantique nord qui resterait invaincu pendant près d’un siècle. La réplique d’Atlantic a été mise à l’eau en mars 2009 au chantier Van Der Graaf en Hollande au terme de deux ans de construction avant d’être gréé à la Rochelle et effectuera cette année sa toute première saison en Méditerranée.