Dimanche dernier, sur les pontons de la base des sous-marins de Kéroman, le plaisir de retrouver la terre mais également l’envie tenace de repartir à la conquête du Trophée Jules Verne étaient dans tous les esprits des marins du Maxi Banque Populaire V., Le premier check global du Maxi évaluait à environ dix jours le temps des soins avant un éventuel retour au large si une fenêtre météo intéressante se présentait. Après trois jours de vérifications minutieuses, un seul détail vient compromettre le temps de chantier fixé : un décollement sur la face supérieure du bras qui se prolonge d’une manière plus importante qu’ils le pensaient. Après expertise approfondie de la zone, il s’avère qu’un diagnostic plus poussé avec des analyses est à faire. Ce qui va nécessiter du temps avant d’acter une mode de réparation qui prendra également plusieurs jours.
Un constat confirmé par Pierre-Emmanuel Hérissé, responsable technique du Maxi Banque Populaire V en charge de l’examen de ces derniers jours : "Le bateau est revenu dans un super état général, mais le contrôle supplémentaire que nous devons faire sur ce bras, associé aux contraintes météos dues au début de l’hiver dans l’hémisphère sud ne va pas permettre de repartir dans les délais que nous nous étions fixés. On doit donc se laisser un peu plus de temps que prévu, c’est une décision collective prise avec les architectes."
Supérieur aux dix jours initialement envisagés, le temps nécessaire à une remise en configuration de départ du Maxi Banque Populaire V contraint donc Pascal Bidégorry et ses hommes à repousser leur rendez-vous avec le tour du monde à novembre prochain. En effet, compte tenu de l’arrivée prochaine du printemps sous nos latitudes, et donc de la saison hivernale dans l’hémisphère Sud, il serait en effet déraisonnable d’envisager un départ une fois les réparations effectuées. En s’exposant à une formation massive de glaces et à de violentes tempêtes, cela reviendrait à faire prendre des risques inconsidérés aux marins et à leur monture.