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JO. De

Les 470 et les Nacra 17 ont disputé leurs Medal Race. Sans possibilité de pouvoir jouer le podium, les deux duos Français ont remporté cette ultime course. Jérémie Mion et Camille Lecointre terminent la compétition à la 6e place tandis que Tim Mourniac et Lou Berthomieu ont bouclé leurs premiers JO en 5e position. Qualifié pour la demi-finale en Kite, Axel Mazella n’a pas réussi à entrer dans la Finale à 4 pour jouer la médaille. Il termine la compétition à la 6e place.

Avec seulement 7 courses validées, la phase de qualifications chez les Kites Hommes a été une des plus perturbées du programme à causes des conditions caniculaires et très légères en vent de ces derniers jours. Axel Mazella, 6e de cette première phase se retrouvait donc en demi-finale cet après-midi face au Chinois Qibin Huang, au Brésilien Bruno Lobo et à l’Italien Ricciardo Pianosi. Ce dernier, 4e des qualifications n’avaient qu’une course à remporter pour obtenir son ticket pour la finale, tandis qu’Axel devait en gagner 2, lui. Au bout de sa deuxième possibilité c’est Pianosi qui s’est qualifié pour la final à 4 mettant fin au rêve de médaille d’Axel Mazella. Le Français pourra regretter son départ « diesel » mais aura tout donné jusqu’au bout pour faire briller les couleurs de son pays pour la première du Kitesurf aux JO !

Axel Mazella : « La journée n’a pas été pas facile. On s’attendait à avoir une demi-finale très compliquée avec Ricky (Ricciardo Pianosi) et Bruno Lobo. Les conditions sur le plan d’eau étaient vraiment très particulières avec un énorme ressac qui rendait les foils un peu fous. C’est pour ça qu’il y a eu pas mal de chutes. La première émotion qui vient après cette 6e place c’est la frustration de ne pas avoir vraiment montré mon niveau. On n’a pas eu de chance sur les conditions, on ne fait que 7 manches alors qu’on devait en faire au total 16 à la base., Le résultat est là, maintenant on peut penser au futur. »

Après une semaine tellement riche en émotions, Camille Lecointre et Jérémie Mion ont apporté un dernier rayon de lumière à une compétition souvent frustrante pour le duo tricolore en 470. Qualifiés pour la Medal Race mais trop loin du podium pour espérer une médaille olympique, ils ont fait une dernière course parfaite pour s’imposer avec une belle avance sur leurs concurrents. De la déception, de la frustration, de la fierté et déjà une première pointe de nostalgie, il y avait encore beaucoup d’émotions sur le bateau français au moment de franchir cette dernière ligne d’arrivée, pour ce qui était sans doute leur dernière course ensemble en 470, avec une 6e place au classement général final. Un point d’honneur pour Camille et un flash-back de sa dernière course en Optimist, où elle avait déjà tout fait pour remporter la dernière course du Championnat de France Minimes, pour partir sur une bonne note. Pour Jérémie l’aventure olympique se conjuguera peut-être à l’avenir sur un autre support, avec son ami Jean-Baptiste Bernaz, en 49er. Le 470 Français peut tout de même regarder l’avenir et notamment Los Angeles 2028 avec impatience, dans une série où les tricolores ont réalisé le triplé lors du dernier Championnat du Monde Jeunes.

Camille Lecointre : « C’est vraiment un plaisir de finir comme ça. On n’avait pas grand-chose à jouer mais on avait à cœur de bien faire sur cette Medal Race, pour nous et pour nos proches qui sont là. C’’est un peu notre petit lot de consolation. Ça ne gommera pas le fait de repartir sans médaille, la déception est toujours là, mais c’est déjà ça. Après, il est encore un peu tôt pour faire le bilan de la compétition. Il y a certainement plusieurs facteurs qui expliquent pourquoi nous ne sommes pas médaillés aujourd’hui. Il faudra bien y réfléchir pour que ça serve aux futures générations, à ceux qui continueront, à notre staff. »

Jérémie Mion : « La vitesse était quand même là cette semaine, c’était plutôt tactiquement que ça a été compliqué. Aujourd’hui on a pris un très bon départ, on a été dans le coup niveau stratégie, sur une course au format particulièrement, plus court. On termine la compétition sur une bonne note, c’était important pour nous, de finir une belle place au classement. On a fait des trucs magnifiques sur la préparation olympique avec Camille. Toute cette saison-là, la saison d’avant, notre podium pour notre premier mondial. Tous ces moments-là, je ne les oublie pas. »

Les 470 avaient montré la voie, Tim Mourniac et Lou Berthomieu (Nacra 17) ont réalisé, quelques minutes après leurs coéquipiers de l’Équipe de France, Camille et Jérémie, une Medal Race exceptionnelle. Sans pression, le podium étant inaccessible malgré les points doublés de cette ultime course, les Français ont pris un départ canon, au viseur. Ils se sont ensuite « envolés », toutes proportions gardées, dans des conditions particulièrement légères. En tête à la première bouée au vent, Tim et Lou ne seront jamais revus par leurs adversaires, coupant la ligne d’arrivée avec près d’une minute d’avance sur les Champions Olympiques italiens. Le jeune équipage français bouclait ses premiers JO de la plus belle des manières, avec une victoire et une 5e place finale. Tim et Lou ont joué avec les cadors de la discipline toute la semaine et ne sont pas passés loin de la médaille. Le départ volé dans la 7e course et la disqualification malgré la victoire pourra laisser quelques regrets mais le duo tricolore affichait surtout de beaux sourires au retour à terre ce jeudi, et beau sentiment de fierté !

Tim Mourniac : « C’était important de terminer cette semaine en beauté, surtout une après ce scénario un peu en « montagnes russes ». On est passé par des hauts et des bas, mais c’est avant tout pour nous une Medal Race de plus, un exercice qu’on adore. Gagner cette dernière course c’était un des objectifs de la semaine. On ne va pas refaire l’histoire avec notre course « UFD » (ndlr : départ volé et élimination malgré la victoire dans cette course), c’est finalement aussi ce qui fait la beauté de notre sport. Il y a des moments où il ne suffit pas d’être un grand marin, il faut être un grand champion pour terminer des compétitions comme les JO sur le podium. On l’a vu cette semaine à Marseille, il y avait énormément d’incertitudes sur le vent pendant ces deux semaines. Les champions qui sont sur la boîte, c’est vraiment des gens qui sont très costauds et qui ont su lire le vent comme personne ici, dans la Rade. »

Lou Berthomieu : « C’est une dernière victoire qui ramène les sourires c’est clair. Il y a encore un peu de frustration car, du coup, on n’est pas loin du podium au classement final. De finir sur ça, au moins ça confirme bien qu’on a le niveau. Pour moi c’était vraiment le premier gros événement de ma carrière en voile, donc forcément j’ai beaucoup appris, j’ai beaucoup grandi. C’était impressionnant, on a eu une équipe qui était aux petits oignons à nos côtés, c’était une super expérience »

Résultats des épreuves Olympiques :

Lauriane Nolot : Kitefoil (Formula Kite) : médaille d’argent
Sarah Steyaert et Charline Picon : dériveur double féminin (49ER FX) : médaille de Bronze
Hélène Noesmoen : windsurf (iQFOiL) : 7 du classement général
Nicolas Goyard : windsurf (iQFOiL) : 15 du classement général
Erwan Fischer et Clément Pequin : dériveur double masculin ( 49er) : 12 du classement général
Jean-Baptiste Bernaz : dériveur solitaire (ILCA 6) : 12 du classement général
Louise Cervera : dériveur solitaire (ILCA 7) : 10 du classement général
Camille Lecointre et Jeremie Mion : dériveur double mixte (470) : 6 du classement général
Tim Mourniac et Lou Berthomieu : catamaran (Nacra 17) : 5e du classement général
Axel Mazella : Kitefoil (Formula Kite) : 6 au général

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JO. Lauriane Nolot en argent en kitesurf

Lauriane Nolot a offert une deuxième médaille à l’équipe de France de voile. Elle a décroché l’argent.

Première de cette phase de qualifications, Lauriane Nolot entrait en Finale avec deux victoires au compteur. Une seule autre victoire dans cette finale à 4 lui aurait permis de décrocher l’or olympique. Sa principale concurrente, la Britannique Eleanor Aldridge, 2e de cette première phase, arrivait sur l’eau avec une victoire en poche. Il lui fallait gagner à deux reprises pour souffler l’or à la Française. Sur la première course les deux rideuses nous ont offert un duel exceptionnel qui a finit par tourner à l’avantage de la Britannique pour 2 petites secondes sur la ligne d’arrivée.

Lauriane Nolot : « Eleanor a choisi de prendre son aile de 15m2 et j’ai vu que sur la première course elle avait plus de vitesse au près que moi et que ça allait être compliqué si je ne changeais rien et que je gardais mon aile de 21m2. Avant la deuxième course je décide de rentrer à la plage pour faire le changement mais à ce moment-là il n’y avait absolument plus de vent pour pouvoir faire l’aller-retour. J’ai été obligé de rester au large avec mon aile. Sur la deuxième course j’ai dû passer sur un plan B en essayant de dérouler en vitesse et essayant de ne pas me faire bloquer. Malheureusement je prends une mauvaise bascule de vent en arrivant sur la bouée au vent, ça m’oblige à faire deux manœuvres en plus. »

Lors de la deuxième partie de sa manœuvre, sa planche « plante » dans l’eau et elle perd sa vitesse. Elle retrouve rapidement le vol, mais elle ne parviendra pas à revenir sur Eleanor Aldridge, vainqueure de cette 2e course et sacrée Championne Olympique pour la première du Kite aux JO.

Lauriane Nolot : « C’est une grosse déception parce que j’ai l’impression que le vent marseillais n’a pas trop voulu de moi aujourd’hui. Il n’a pas voulu que je rentre à la plage pour changer mon aile. C’est décevant mais je pense que je vais finir par l’apprécier cette médaille. » 

Car cette médaille, même en argent, vient récompenser une fantastique olympiade pour la Française, et apporte un autre métal à la délégation française après le bronze de Sarah Steyaert et de Charline Picon en 49er.

Lauriane Nolot : « Toute la délégation française a été géniale à mon retour à terre. Ils me disent « il faut être super contente, t’es vice-championne olympique pour tes premiers Jeux, c’est incroyable ». Honnêtement c’est vrai que je suis assez contente de faire un aussi beau résultat dans des conditions qui ne me conviennent pas. Je me suis battu dans ce vent léger. Je reviendrais en 2028 mais avant je vais prendre des vacances quand même, parce que je pense que vous ne vous rendez pas compte du stress et de toute l’énergie qu’on met là-dedans. Je vais profiter avec ma famille, prendre du temps pour moi, aller naviguer pour le plaisir. »

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JO. Finales des kitefoils femmes et hommes, dernières chances de médailles en voile pour la France

Lauriane Nolot, Championne du Monde 2023 et 2024 est en tête et n’aura qu’une seule course à remporter pour être la première médaillée d’Or en Kitesurf. Le parcours sera un peu plus long pour Axel Mazella qui devra d’abord remporter deux demi-finales avant d’accéder à l’ultime rendez-vous déterminant pour l’attribution des médailles. Si le kitefoil va retenir toute l’attention des supporters et des médias Français demain, il y aura bien 4 finales demain à Marseille. Les dériveurs double mixte (470) et les catamarans double mixte (Nacra 17) disputeront leurs medal race qui a été reportée.

Camille Lecointre et Jérémie Mion (dériveur double mixte – 470) n’ont que très peu de chance d’accrocher une médaille de bronze. Lou Berthomieu et Tim Mourniac (catamaran double mixte – Nacra 17) ne peuvent plus accéder au podium, mais ils espèrent terminer sur une belle course qui leur permettrait de prendre la 5ème place de cette édition des Jeux Olympiques. Une belle performance à seulement 23 et 26 ans.
Comment va se dérouler la finale des Kitefoils ?

Pour les Kitefoils, le premier du classement ce soir (La française Lauriane Nolot chez les femmes et Toni Vodisek, slovène, chez les hommes) se qualifie directement pour la Finale, dans laquelle il entre avec 2 points à son actif. Son dauphin (Eleanor Aldridge et Maximilian Maeder) se qualifie également directement pour la Finale avec un point.
Une première demi-finale oppose les concurrents classés 10e, 7e, 6e (qui entre en demi-finale avec une victoire de course à son actif) et 3e (qui entre en demi-finale avec deux victoires de course à son actif). L’autre demi-finale concerne les 9e, 8e, 5e et 4e selon le même principe avec deux points pour le 4ème et 1 point pour le 5ème (Axel Mazella).
Le premier de chaque demi-finale qui remporte 3 points se qualifie pour la Finale. Même fonctionnement en finale, sachant que les deux vainqueurs des demi-finales arrivent avec zéro point. Le premier à 3 points remporte la médaille d’or, la médaille d’argent est remise au rider ayant le plus de points derrière, la médaille de bronze est attribuée au troisième en termes de points ou en cas d’égalité à celui qui franchit la ligne devant l’autre sur l’ultime course.
Lauriane Nolot : « C’est dommage, le vent nous a encore joué des tours. Nous sommes tout de même restées sur l’eau 1h30. Nous sommes mêmes retournées changer nos voiles, car au début nous n’étions pas sorties avec la plus grande surface. Et pendant ce temps, ils ont essayé d’envoyer les garçons qui avec le vent très faible n’arrivaient même pas à manœuvrer. J’étais assez stressée aujourd’hui, car comme je suis en tête du classement, le fait que l’on ne navigue pas était en ma faveur. Je suis hyper contente de rentrer première demain en finale, car c’est pratiquement une médaille assurée. Je suis dans ma zone de confort et cela me mets en confiance. L’autre bonne nouvelle, c’est qu’il y aura du vent demain ! »
Axel Mazella : « C’est journée un peu frustrante. Surtout que sur la course qu’ils ont annulée, j’étais en deuxième position. Demain, je rentre en demi-finale et je donnerai tout ce que j’ai à donner. J’irai avec le couteau entre les dents. Je n’ai jamais vraiment vécu ce scénario (ndlr : débuter en demi-finale avec un seul point) donc je vais y aller étape par étape et on verra ce que cela donne. Nous n’avons pas été chanceux cette semaine. Faire une compétition avec seulement 7 courses cela ne nous arrive jamais. C’est dommage. Cette compétition, elle a été très dure mentalement du début à la fin. Pourtant l’organisation a essayé, mais le vent ne voulait pas. Demain les prévisions sont bonnes, il faudra y aller à fond. »

Une finale compliquée pour Louise Cervera
Deux finales ont pu se disputer aujourd’hui à Marseille. Celle des dériveurs solitaire femmes (Ilca 6) et hommes (Ilca 7). Chez les hommes, pas de Français en finale, mais une régate au résultat historique. L’Australien Matt Wearn réalise le doublé après sa médaille d’Or acquise à Tokyo. C’est le Chypriote Pavlos Kontides qui prend l’argent et c’est le Péruvien Stefano Peschiera, qui aux termes d’un mano à mano à 4 remporte le bronze. C’est la première médaille olympique en voile pour le Pérou, une première pour le pays depuis 32 ans !
Louise Cervera termine dernière de sa finale. Une dernière course dont on connaissait d’ailleurs la championne olympique avant le début (ndlr : La Néerlandaises ayant suffisamment d’avance pour ne pas être rattrapée). Le Danemark s’empare de l’Argent, tandis que la Norvège remporte le Bronze.
Louise Cervera : « Je voulais partir au-dessus de la flotte à gauche pour pourvoir contrôler. Mais avec le clapot, j’ai rapidement vu que ce n’était pas une bonne option. Je suis un peu déçue de ce choix qui me fait arriver à la 7ème place à la bouée au vent. Et lors de la manœuvre, je coince mon écoute dans la barre de mon bateau, ce qui me gêne. Du coup mon bateau dérape et je touche la bouée. Je répare cette faute (ndlr : en effectuant un tour sur elle-même) et quand je repars dans la course je suis dernière du classement. J’ai essayé de me battre pour revenir, mais sur ces formats très courts ce n’est pas facile. C’est la fin des Jeux Olympiques, je suis triste. Mais je garde le sourire pour tout le travail accompli, pour l’ambiance ici à Marseille et je compte bien revenir pour Los Angeles. La première étape, c’est le championnat du monde l’année prochaine en Chine. Ce que je retiens de cette semaine, c’est l’état d’esprit avec lequel nous sommes arrivés et la bonne préparation pour y arriver. Je suis satisfaite de cette compétition, de l’expérience acquise et du fait que j’ai bien joué, je ne suis pas loin du podium. La voile cela reste un jeu. Ce qui manque, ce sont des détails. Et pour être un Champion, il faut du temps et je vais le construire. Ce que je retiendrai c’est le public à la sortie du port et hier quand je suis venue sur la zone des finalistes, il y avait toute ma famille. J’ai envie d’y revenir. De naviguer à nouveau car j’ai pris énormément de plaisir. »

L’invité du jour : Armel Le Cléac’h aux côtés de l’Equipe de France de Voile //
Le skipper du trimaran Banque Populaire XI était en visite aujourd’hui à la Marina Olympique pour soutenir l’Equipe de France. Celui qui avait déjà eu l’occasion d’être présent à Rio, espère porter chance à nouveau aux Français en finale demain et voir un podium olympique avec une Marseillaise.
Armel Le Cléac’h : « Ces athlètes me fascinent. C’est la quintessence de la voile, les meilleurs régatiers au monde. Avoir ce partage-là, c’est incroyable. La voile est une grande famille. On aurait bien aimé avoir de la course au large aux JO. C’est une super équipe de France. Elle l’a prouvé sur les derniers championnats. Après, ce sont les Jeux. Ça se joue à pas grand-chose. Parfois, il y a des médailles sur d’autres sports qui se jouent en quelques secondes. Ici, c’est sur quelques détails tel que le vent, le placement…. Il faut que tout s’enchaîne bien pour perdre le moins de points et occuper les premières places. Il y a de la frustration parce que la météo n’est pas facile mais c’est pareil pour tout le monde. On a eu une médaille dès le début avec les filles du 49er Fx. C’était la belle surprise ! Ça s’est un peu compliqué mais il reste deux chances de médailles et Lauriane (Nolot) et Axel (Mazella) ont des chances. Et ce serait mérité pour l’équipe. Ils voulaient faire aussi bien que Tokyo en 2021… on est dans le timing. S’ils peuvent prendre deux médailles d’or, ce serait fabuleux ».

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JO. “Enormément de déception !” pour Camille Lecointre et Jérémie Mion en 470

PARIS 2024 Olympic Sailing Competition. © Sailing Energy 06 August, 2024

La déception, c’est ce qu’il restera de cette veille de Medal race des Jeux 2024. Comment pourrait-il en être autrement ? La flotte des 470 n’a couru que deux courses ce mardi. La troisième course du jour, annulée, était pourtant la clé pour espérer réduire l’écart en points sur les leaders et s’octroyer une chance de remporter une médaille dans la Medal race demain mercredi.

Camille : ” On a dit au revoir à la médaille d’or aujourd’hui… Forcément il y a énormément de déception parce que c’était l’objectif. On finit sur une manche un peu difficile. On a l’impression que cette dernière course a tout fait basculer mais en vérité ce n’est pas forcément là que ça s’est joué complètement. C’est plutôt au début des épreuves que l’on a perdu des points. Une première journée, ce n’est jamais évident, il faut trouver le bon réglage de tension nerveuse. Même s’il y avait des belles remontées, il y avait des passages au vent compliqués.

Jérémie : ” Certainement que l’on a mis du temps à rentrer dans la compétition, dans les trois premières manches. Et aujourd’hui c’était compliqué, tactiquement, comme tout le monde le dit. Mais ça n’empêche que nous avions le truc à portée de main, nous étions bien engagés dans la course. C’est dur à dire. Nous nous sommes peut-être un peu trompés sur le dernier bord de vent arrière. Et comme certains concurrents sont revenus par la droite du plan d’eau, on s’est dit “ce n’est pas coûte que coûte à gauche que ça passe“, nous n’avons pas voulu aller à gauche mais nous étions déjà engagés… Dans ce cas, soit on se dit “On se coupe un bras” et on y va, parce que certains avaient déjà pris d’autres options ou qui avaient déjà viré, soit on n’y va pas, mais c’était trop tard. L’objectif demain : ” Courir la medal race ! Se faire plaisir une dernière fois sur ces Jeux. Ce sera dur parce que les autres seront là pour le podium, c’est un défi pour nous. Et il faut réussir à être dedans ! ”

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JO. Dernières chances de médailles…

Lauriane Nolot a fini en tête de sa série en kite à foil féminin et Axel Mazella est lui 5e à seulement 10 points de la première place. Mais il reste encore 4 courses avant la finale jeudi. Ce sont les dernières chances de médailles pour l’Equipe de France qui sauveraient un bilan très décevant pour ces Jeux à domicile. Ce mercredi se joueront la Medal race en Nacra, laser hommes et femmes et en 470 mais aucun français ne pourra prétendre à une place sur le podium.

Lauriane Nolot est en tête du classement général provisoire en kite. Elle est à égalité de points avec la Britannique et cinq points d’avance sur l’Américaine. Le tableau se remplit également doucement chez les hommes. Axel Mazella est 5ème à seulement 10 points de la médaille d’Or. C’est toujours le Slovène qui est en tête ce soir devant le Singapourien.
Axel Mazella : « Je m’accroche et j’essaie de rattraper ma première journée. Parmi les cinq premiers du classement, nous avons tous deux mauvaises courses. Donc maintenant cela va être à celui qui fera le moins d’erreurs. Les conditions, cette semaine, sont très frustrantes. Nous avions eu l’année dernière un test event qui était incroyable et cette semaine, on se bat avec les petits airs. C’est difficile. Un classement, avec si peu de courses, n’est pas très représentatif surtout, si comme moi, on est passé à côté de sa première journée. C’est certain que s’il y avait plus de vent, ce serait plus facile pour tout le monde, les compétiteurs, l’organisation et la production TV. Depuis hier je suis mieux. J’espère que je vais continuer ainsi et me qualifier directement pour la finale en prenant la deuxième place. Maintenant, je n’ai plus le droit à l’erreur. »
Lauriane Nolot : « Une course pour deux heures sur l’eau, c’est long. J’étais hyper motivée aujourd’hui. Je pense que cela s’est vu. J’ai essayé de la « masteriser », car j’ai bien compris que nous n’en aurons pas beaucoup aujourd’hui. Après le vent tombe et le comité essaie de nous en proposer d’autres. Mais c’était difficile de faire mieux. J’avais bien analysé la situation avant le départ, ce qui, a priori n’a pas été le cas de mes adversaires qui n’ont pas fait attention. Cela me permet d’effacer la course 5 d’hier qui était frustrante. Je suis en tête, je suis contente, j’ai fait le travail, je suis en pleine forme et je profite de toute l’énergie positive de Charline qui est revenue de Paris et qui est avec moi dans ma chambre. »

4 finales demain à Marseille.
En raison du manque de vent sur la zone « spectateurs », les finales des dériveurs solitaires, femme et homme n’ont pas pu se dérouler tel qu’elles étaient planifiées. Elles sont reportées à demain et elles s’ajoutent au programme qui compte déjà la finale des dériveurs doubles mixtes (470) et la finale des catamarans double mixte (Nacra 17). Quatre finales où seront présents trois tricolores : Louise Cervera, 8ème en dériveur solitaire féminin (ILCA 6), Camille Lecointre et Jérémie Mion, 7ème en dériveur double mixte (470) et Tim Mourniac et Lou Berthomieu, 6ème en catamaran double mixte (Nacra 17). Si malheureusement aucun d’ente eux ne peut prétendre à une place sur le podium, ils auront tous à cœur de bien finir leurs Jeux Olympiques et de porter haut les couleurs de la France qu’ils auront défendue toute la semaine avec engagement et passion.

En Nacra 17, le tout jeune équipage était très proche des meilleurs et pas loin de faire un excellent résultat pour espérer une médaille en Medal race. Ils prennent un départ anticipé sur une manche qu’ils gagnent et terminent 15e de la dernière course. Ils vont viser la 5e place face aux Néerlandais.
Tim Mourniac : « Nous nous sentions dans le rythme des meilleurs mondiaux. La dernière course était celle de tous les dangers. C’était une énorme opportunité pour nous qui étions un peu derrière. Malheureusement, nous passons à côté de ce rendez-vous. Nous sommes déçus ce soir, mais très fiers, tout de même de notre semaine. Nous allons nous remobiliser et utiliser toute l’énergie restante pour aller chercher la 5ème place. Nous avons le niveau pour être devant. Nous savions que cela serait disputé jusqu’au bout, même si nous avons été peut-être trop timides sur cette dernière course. Ce sera pour nous un beau résultat, même si cela ne fera plus une grosse différence, car on vient aux Jeux Olympiques pour remporter une médaille. »
Lou Berthomieu : « Je suis super déçue ce soir. Mais il va falloir relativiser. Nous ne naviguons ensemble que depuis deux ans et demi, ce qui est assez peu par rapport aux autres équipages. Mais on fait de l’olympisme pour gagner. Le « Gap » avec les premiers n’est pas non plus énorme, mais il y a de la progression possible. Nous avons pris de l’expérience. C’étaient nos premiers Jeux Olympiques. Mais c’est difficile de perdre. Notre état d’esprit reste le même, l’idée de demain c’est de gagner la Medal Race pour bien finir et accrocher cette 5ème place. »

En 470, la déception est grande pour Camille Lecointre et Jérémie Mion.
Camille Lecointre : « Nous disons au revoir à la médaille aujourd’hui. Donc énormément de déception, car c’était l’objectif. Nous finissons avec une course difficile, mais c’est surtout le début de la compétition qui nous pénalise. La première journée ce n’est jamais évident, il faut trouver le bon rythme entre l’appréhension »
Jérémie Mion : « Nous mettons trop de temps à rentrer dans nos Jeux Olympiques et cela nous met dans une situation difficile. Aujourd’hui, c’était compliqué tactiquement. Nous étions pourtant bien engagés dans cette dernière course. Nous sommes déçus, nous passons à côté de notre objectif. Demain, nous essaierons de nous faire plaisir une dernière fois et nous allons essayer de gagner la Medal Race. »

// La course du jour : Lauriane 1ère sur 12 ! //
Si le Kitefoil est une discipline extraordinaire, graphiquement très visuelle, physiquement impressionnante et surtout la discipline la plus rapide des Jeux Olympiques tout sports confondus, c’est aussi une série très technique notamment dans le petit temps. Dans les conditions météos rencontrées cette semaine, il faut aussi savoir aussi être observateur. A 13h39, au moment du départ de l’unique course du jour des kitefoils, le vent, à la première marque de parcours, était d’environ 7-8 nœuds de sud-ouest. Et pourtant, sur la ligne de départ, il y avait un « trou » de vent à proximité du comité. Une situation bien observée par la Française Lauriane Nolot, mais complétement passée inaperçue pour 8 compétitrices, dont la Britannique et la Suisse. Et sans vent, les ailes des kites tombent. Une situation irréversible dès qu’elles s’engorgent d’eau. Ce sont donc uniquement 12 sportives qui prennent le départ. Rapide et bien inspirée, Lauriane prend la tête de la flotte rapidement en privilégiant sur chaque tronçon la gauche du plan d’eau. Une belle opération qui lui permet de prendre la tête du classement, d’autant que l’Américaine s’emmêle avant la première marque du parcours et termine 7ème sur 12.

Résultats des courses du mardi 6 aout :
-Lauriane Nolot : Kitefoi féminin (Formula Kite) : 1 > 1 au général provisoire
-Axel Mazella : Kitefoi masculin (Formula Kite) : 2 / 7 > 5e au général provisoire
-Camille Lecointre et Jeremie Mion : dériveur double mixte (470) : 6 / 13 > 7e au général provisoire
-Tim Mourniac et Lou Berthomieu : Catamaran double mixte (Nacra 17) :4/ 4 /15 > 6e au général provisoire

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JO. Beaucoup de frustrations à Marseille !

PARIS 2024 Olympic Sailing Competition. © Sailing Energy 05 August, 2024

C’est dans un vent d’Ouest faible d’environ 7-8 nœuds et oscillant que les compétiteurs ont dû composer jusqu’à tard dans la journée avant de voir les courses annulées en 470 et en Laser. En Nacra 17, 3 manches ont pu être courues où Tim Mourniac & Lou Berthomieu ont brillé. Ils sont 5e après avoir remporté deux manches mais une refusée pour départ prématuré pas évidente de notre point de vue. Jean Baptiste Bernaz termine lui ses Jeux Olympiques à une 12e place décevante.

Tel que prévu dans le programme, mais plus tardivement qu’annoncé initialement, ce sont les kiteboardeuses qui ont débuté la journée à 13h18. Lauriane Nolot, Championne du Monde 2023 et 2024 a connu une première partie de course perturbée, mais elle réalise, en s’appuyant sur sa bonne vitesse, un bon retour. Elle est quatrième du classement général ce soir. Une seule course également pour les garçons. Axel Mazella prend la 5ème place. Il est 6ème ce soir au classement général provisoire. C’est le Singapourien, Maximilian Maeder qui prend les commandes devant le Slovène Toni Vodisek.
Lauriane Nolot : « Nous avons connu une longue journée, car nous sommes partis vite sur l’eau. C’était une bonne nouvelle, mais malheureusement, le vent n’a pas tenu. Nous validons une course et la deuxième est abandonnée. Le vent à Marseille est assez capricieux depuis le début de ces Jeux Olympiques. Nous devons faire avec et prendre notre mal en patience. Sur la première et seule course du jour, j’étais bien positionnée en deuxième position en duel avec la première. Dans la tête, j’étais bien, car étant donné les conditions, il faut assurer toutes les courses. Malheureusement, j’ai eu la malchance d’attraper un plastique qui m’a fait tomber et j’ai mis du temps à repartir. Du coup, je passe la dernière à la première bouée. Je remonte ensuite et je termine 6ème. C’est un beau retour, mais je prends des points que je n’ai pas mérités. Je reste sereine. Je sais où est ma place. Je n’ai pas eu de chance aujourd’hui, mais en termes de performance, j’étais dans le match. »

Grosse frustration pour les dériveurs doubles mixtes et les dériveurs solitaires hommes qui n’auront pas pu courir aujourd’hui. Lancés en milieu d’après-midi, les dériveurs doubles mixte (470) se sont battus dans les petits airs avant que le Comité de Course n’annule la course en cours. Dommage pour Camille Lecointre et Jérémie Mion qui étaient dans le trio de tête au moment de l’annulation. Les Français espèrent qu’ils pourront courir trois courses demain pour rattraper les quelques points qui les séparent pour l’instant d’une médaille. Ils restent 5ème au classement provisoire ce soir.
Camille Lecointre : « Une journée pour rien. Ce n’est pas à notre avantage, car nous avons des points à rattraper. »
Jérémie Mion : « Ce qui nous étonne, c’est que l’organisation nous a convoqués assez tardivement, alors que le créneau de vent estimé pour aujourd’hui était très court et qu’il y avait une zone de course non utilisée. Dans notre situation, c’est un peu énervant. Si demain, nous arrivons à faire trois courses, nous n’en aurons perdu qu’une seule, mais cela ne va pas être évident au vu des prévisions. C’est aussi frustrant, car sur la seule course tentée aujourd’hui, nous étions dans le coup à la différence de quelques-uns de nos adversaires. Demain, nous allons continuer à jouer et il y a de quoi faire, mais pour l’instant nous sommes un peu frustrés. »
Louise Cervera, une finale pour finir en beauté !

Louise Cervera aura participé à ses premiers Jeux Olympiques avec le sourire et le panache que nous lui connaissons. Sélectionnée dans la catégorie la plus nombreuse, 43 nations, elle aura connu des hauts très beaux (4 courses dans le top 5 dont une victoire), et des bas moyens. Une irrégularité qui ne lui permettra pas de jouer une médaille demain lors de la finale, mais qui va lui permettre de se faire plaisir pour cette dernière course de la catégorie dériveur solitaire femme. Une finale qui sera déjà en partie jouée puisque la Néerlandaise ne peut plus être rattrapée pour la première place et qu’il faudrait une énorme erreur de la Danoise pour ne pas repartir avec la médaille d’Argent. Le suspens résidera donc pour l’attribution de la troisième place. Une place à laquelle Louise Cervera ne peut plus prétendre, trop loin en points.
Louise Cervera : « Aujourd’hui, c’était très dur pour les nerfs. La zone de course sur laquelle nous étions (Corniche) était très très difficile à lire. Nous avons fait trois départs, mais une seule course est allée jusqu’au bout. Je suis frustrée de cette course, car je n’étais pas dans le coup tactiquement. Après, je suis bien remontée, mais cela ne suffira pas pour aller atteindre ce que nous étions venus chercher. Donc, je suis un peu déçue. Demain, il va falloir aller gagner la finale pour finir sur une bonne note puisque le podium n’est plus accessible. Il faut prendre le positif de cette semaine. On a bien travaillé pendant trois ans, j’en suis fière. À nous de trouver ce qu’il nous manque pour aller chercher, sur la prochaine préparation olympique, ce que j’ai vraiment dans le cœur. Nous étions venus là en nous fixant comme objectif d’être en finale avec les points qu’il faut pour jouer une médaille. Je n’ai pas réussi. Je n’ai pas de frustrations sur les autres journées, juste aujourd’hui. Maintenant, il faut se remobiliser pour demain et bien finir ces Jeux Olympiques. »

Du côté des hommes, pas de course aujourd’hui. Jean Baptiste Bernaz termine donc ses Jeux Olympiques à la 12ème place. C’est l’Australien Matt Wearn, Champion Olympique en titre, qui est bien parti pour faire le doublé puisqu’il possède 14 points d’avance sur le Chypriote Pavlos Kontides, fidèle de la série, et qui a lui-même 10 points d’avance sur l’étonnant Péruvien.
Jean-Baptiste Bernaz : « Les Jeux s’arrêtent là. C’était ma journée de rédemption mais on a cuit au soleil dans nos combinaisons sans naviguer. Il y a des jours sans, où on ne fait pas de manche… Et dans ces cas-là il vaut mieux avoir des points d’avance que de retard. Je suis déçu, pas tant pour la Medal Race de demain à laquelle je ne participerai pas, mais surtout de ne pas avoir l’occasion de dire aurevoir à tout le monde parce que je pense que je ne referai pas de Laser de sitôt. C’est dur. Hier j’ai fait une très mauvaise journée qui m’a mis dedans et aujourd’hui je ne peux pas la rattraper. 4 ou 20 c’est pareil. J’ai fait trop d’erreurs. Et la voile est un sport à erreurs, c’est celui qui en fait le moins qui gagne. Je n’ai clairement pas réussi à exprimer 100% de ce qu’on avait bossé et de là où j’en étais donc c’est ça qui est frustrant en fait. Je suis en pleine possession de mes moyens, il n’y avait pas de raison flagrante pour cet échec. On n’a pas fait de grand bilan encore avec le coach mais c’est sûr que ce n’est pas comme ça que j’imaginais le scénario des Jeux olympiques. »

3 courses pour les catamarans double mixte
Finalement, ce seront les Nacra 17 qui auront été les mieux servis aujourd’hui. Ce petit catamaran double mixte, équipé de foil, profite de sa volatilité et d’être sur la bonne zone de course du jour (Frioul) pour faire avancer son programme. D’abord sanctionnés d’un départ volé, puis vainqueur de la deuxième course du jour (voir par ailleurs), les Français terminent leur journée avec une douzième place. Au classement général provisoire, ils sont 5ème. Ce sont les Italiens qui continuent de dominer la flotte malgré une journée un peu moins bonne.

Tim Mourniac : « Oui, nous avons vu que nous étions BFD* à l’arrivée de la première course du jour. De notre point de vue, nous étions pile-poil sur le timing. Mais nous étions du mauvais côté, selon le comité. Nous allons essayer d’aller au jury pour nous défendre. Nous sommes surtout très fiers de notre réaction derrière. Remporter une course aux Jeux Olympiques aussi proprement, c’est une vraie fierté. Finalement, la frustration, elle vient de la dernière course. Nous avions les éléments pour faire à nouveau une belle course, mais l’enchainement nous a été moins favorable avec une erreur sur une manœuvre. Les parcours sont rapides, donc c’est difficile de revenir. »
Lou Berthomieu : « Oui, nous nous sentions bien sur la deuxième course. Nous étions sereins, peut-être un peu trop sur la première course. Nous avons une bonne vitesse et nous aimons bien ces conditions. Il y aura la même chose demain, donc il ne faut rien lâcher. »
Tim Mourniac : « C’est génial de régater à un tel niveau. Les courses sont très disputées, avec peu d’écart de vitesse. Les choix tactiques et les départs sont déterminants. Cela ne se joue à pas grand-chose, il y a tellement de densité. Dans l’ensemble, nous sommes plutôt fiers de ce que nous faisons. »
Lou Berthomieu : « Nous avons demandé une ouverture au Jury, car nous pensons qu’il y a de bons arbitres sur le comité de course et qu’ils peuvent reconnaître leur erreur. C’est aussi pour ne pas à avoir à y repenser dans les 6 prochains mois. Cela coûte cher en points et par professionnalisme, nous devons faire la démarche. »

// La course du jour : la force mentale de Tim et Lou en Nacra 17 //
Le sport de haut niveau, tel qu’il est pratiqué aux Jeux Olympiques, se joue très souvent sur des détails. La préparation, des sportifs et du matériel, est poussée à son au maximum. Et c’est souvent le « Mojo » du jour qui fait la différence et il peut vite faire des hauts des bas. Savoir rebondir, est la force des grands champions. Aujourd’hui, Tim Mourniac et Lou Berthomieu ont prouvé qu’ils avaient l’étoffe des meilleurs. Après un départ volé, les positionnant dernier de la course 7, nos tricolores réussissent la course parfaite. Lancée à 15h00, la course 8 se déroule dans un vent d’ouest d’environ 7 nœuds. Les Français partent milieu droite de la ligne de départ. Une position qui leur permet de virer assez rapidement pour aller chercher la droite du parcours. Un choix que partage la moitié de la flotte. Un bon choix puisque, environ 5 minutes, après le départ, le vent « prend de la droite ». Lou et Tim, qui avaient anticipé cette évolution, sont alors très bien placés pour aller chercher la première marque du parcours. Grâce à une bonne vitesse, ils sont les premiers à « descendre » le parcours. La suite de la course est une leçon de bons élèves à montrer dans tous les clubs de voile. C’est ainsi que sur la deuxième partie du parcours, ils gagnent la gauche en attendant que la flotte parte à droite, ce qui leur permet de la contrôler et d’arriver toujours en tête à la deuxième marque de parcours. Même tactique sur le tronçon suivant, un peu de gauche avant de repartir à droite. Un côté qui reste le bon choix, puisqu’après un petit retour, le vent repart sur la droite passant ainsi de 275 au moment du départ à 260 lors du passage de la 3ème marque de parcours. Le dernier retour se fera à droite après un beau jibe-set à la bouée, pour accompagner le vent. L’arrivée se passe sereinement avec une petite avance sur les Argentins et les Autrichiens.

*BFD : Départ prématuré

Résultats des courses du lundi 5 aout :
-Lauriane Nolot : Kitefoi féminin (Formula Kite) : 6 > 4 au général provisoire
-Axel Mazella : Kitefoi masculin (Formula Kite) : 5 > 6e au général provisoire
-Louise Cervera : dériveur solitaire (ILCA 6) : 22 > 8e au général provisoire
-Jean-Baptiste Bernaz : dériveur solitaire (ILCA 7) : 12e au général provisoire
-Camille Lecointre et Jeremie Mion : dériveur double mixte (470) : 5e au général provisoire

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Mini. Deuxième manche Les Sables – Les Açores – Les Sables

Vincent Olivaud I SAS 2024

Ils sont repartis ce dimanche 4 août à 16 heures (heure de Paris) pour 1 270 milles à parcourir quittant Horta propulsés par un flux de secteur sud-ouest soufflant à une quinzaine de nœuds, les solitaires vont voir le vent se renforcer graduellement dans les heures qui viennent pour atteindre 20-25 nœuds en fin de nuit, avec le passage d’un front.

« On était contents d’arriver et aujourd’hui on est contents de repartir. Cette deuxième étape promet d’être sympa. On ne va clairement pas s’ennuyer. D’emblée, il va se passer des choses. Ça va nous remettre dans le bain rapidement. Il va falloir se concentrer dès les premiers milles ! », a annoncé Alexandre Demange (1048 – DMG MORI Sailing Academy 2). « L’escale a été top, mais à présent, on a hâte de repartir. Le jeu s’annonce hyper ouvert avec une météo à la fois complexe et intéressante, susceptible de créer des écarts très conséquents », a confirmé Antonin Chapot (1043 – Bip Bip), actuel leader au classement général des bateaux de Série avec une avance conséquente de plus de 13 heures 40 sur son plus proche poursuivant. « Je préfère oublier la première étape et considérer que celle qui s’ouvre est en réalité une course différente. Je pars dans le même état d’esprit qu’au départ des Sables d’Olonne il y a deux semaines. Mon objectif est ainsi de faire de mon mieux et de viser le Top 5 », a déclaré le skipper qui préfère garder la tête froide et surtout ne surtout pas se mettre trop de pression sur les épaules. Même tactique pour ce qui concerne Romain Van Enis (969 – Be Sailing), en tête chez les Proto avec 3h32 de marge sur son dauphin. « Evidemment que mes objectifs ont un peu évolué après la manche aller mais je vais tâcher de ne pas trop y penser car je me connais, autrement je vais faire des boulettes. Je n’ai absolument pas prévu de faire du contrôle mais de faire ma propre stratégie et de profiter au maximum de ma course. On fera les comptes à la fin. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut pas trop s’avancer à faire des pronostics. Je pense qu’il va y avoir pas mal de rebondissements ! », a prédit le navigateur belge.

De la belle glisse au programme

De fait, le scénario annoncé de ce deuxième acte semble réserver quelques surprises et ce, dès les premiers milles, car s’ils ont quitté Horta propulsés par un flux de secteur sud-ouest soufflant à une quinzaine de nœuds, les solitaires vont voir le vent se renforcer graduellement dans les heures qui viennent pour atteindre 20-25 nœuds en fin de nuit, avec le passage d’un front. A l’arrière de celui-ci, le changement de rythme devrait toutefois être assez radical avec un flux de nord peinant à dépasser les dix nœuds. A la clé : au moins une trentaine d’heures au ralenti au près bon plein pour les marins, avant le passage d’une dorsale dans la soirée de mardi. « Cette dernière pourrait littéralement les scotcher avant l’établissement d’un vent oscillant entre le sud-ouest et le nord-ouest selon les moments », précise Christian Dumard, le consultant météo de la course. « Il va être important de réussir à bien se reposer au début car une crête barométrique, ça ne se négocie pas n’importe comment. Le moment venu, il faudra avoir les idées claires pour bien comprendre ce qui se passe », a souligné Romain Van Enis dont l’un des enjeux, sur cette étape 2, au-delà de la victoire d’épreuve, est de remporter le titre de champion de France de Course au Large 2024 Mini 6.50. « C’est une belle étape en perspective mais une étape très technique. On peut s’attendre à de gros écarts à l’arrivée. Il faudra être attentif à la météo et aux infos reçues via la BLU puis construire soigneusement sa stratégie en ayant conscience que l’élastique risque de se détendre assez rapidement », a affirmé Blaise Ribon (1040 – Corto), 3e au classement provisoire des Série.

Engager et savoir prendre des risques

Un avis partagé par Cédric Marc (1025 – Casper), qui le devance de près de trois heures au général après le premier round. « Le plus important sera de sortir des îles en étant dans le bon wagon parce qu’ensuite, ça risque de partir par devant », a en effet analysé le skipper qui se réjouit, comme les autres, du programme à venir. Un programme qui devrait leur garantir de belles cavalcades au portant dans des conditions soutenues et même toniques sur la fin du parcours, tant et si bien que le record de la plus grande distance parcourue en 24 heures en Mini 6.50 (322,70 milles) réalisé à l’aller par Caroline Boule (1067 – Nicomatic) pourrait possiblement être de nouveau amélioré, notamment par les foilers qui vont profiter d’angles très favorables. « Ça promet d’être assez engagé et ça devrait être globalement rapide (moins de huit jours pour les premiers selon les derniers routages, ndlr). Il va falloir avoir la niaque et ne jamais rien lâcher. On va se retrouver coincés avec du vent fort au nord et du vent faible. Le jeu sera de se faufiler au milieu au mieux. Il va y avoir beaucoup de tactique. Lors de la dernière édition, il y a deux ans, certains, à l’image de Jacques Delcroix, avaient montré qu’en prenant certains risques, ils avaient été capables d’avoir des résultats. Ce sera à méditer sur l’eau ! », a conclu Robinson Pozzoli (1026 – Uoum).

A noter : Marin Le Nours (739 – Adelaïde), qui avait fait escale à Baiona (Espagne) à la suite de la casse son bout-dehors et de problèmes d’énergie, a bouclé les 1 270 milles de la première étape ce dimanche à la mi-journée. S’il est arrivé hors-temps en raison notamment d’une météo erratique sur les Açores ces derniers jours, le marin s’apprête à repartir pour l’étape 2 dès ce soir. S’il a bénéficié de toute la solidarité de ses concurrents, qui lui ont à la fois préparé son avitaillement et partagé leurs routages, le navigateur aura donc simplement pris le temps de prendre une douche et de remettre son bateau en ordre de marche avant de reprendre le large, faisant ainsi preuve d’une grande détermination et beaucoup de courage !

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JO. Les kitesurfeurs en lice avec 5 autres séries

6 séries étaient sur le plan d’eau de Marseille qui n’a pas ménagé les athlètes ce dimanche. Certains français s’en sont sortis mieux que d’autres. En 470, les Français sont 5e et conservent leur chances. En Nacra 17, Tim Mourniac et Lou Berthomieu assurent. En Laser, Louise Cervera est 7e mais Jean-Baptiste Bernaz, 12e.

Les Kitesurfeurs ont bien entamé leur compétition olympique, la première pour cette série, qui sera à la fois masculine et féminine. Pour leurs premiers pas, les conditions n’ont pas été tendres avec les Kitefoileurs avec beaucoup de changement d’intensité de vent et une mer difficile à appréhender. Les aller-retour à la plage se sont multipliés pour changer le matériel et, à l’issue de cette première journée, c’est la densité au plus haut niveau qui a impressionnée, que ce soit chez les Filles comme chez les Garçons. Lauriane Nolot a réalisé une première journée olympique solide et pointe en tête après les 4 courses du jour. Mais sa grande rivale britannique Eleanor Aldridge est à égalité de points avec elle et la concurrence promet de ne lui faire aucun cadeau pour la suite !
Lauriane Nolot : « J’étais à moitié en larmes ce matin quand je suis arrivée sur la plage et que tout le monde a crié pour nous. Je ne m’attendais tellement pas à ça, c’était incroyable. Vraiment, c’était trop ouf de partager ça avec Axel. Et sur l’eau, c’était pareil, plein d’émotions parce que les conditions étaient très compliquées. Il y a du « fight » sur l’eau, toutes les filles sont au taquet. J’ai réussi à assurer cette première journée. Et demain, on va arriver encore plus fort pour essayer de faire encore mieux !»

Chez les Hommes on a affolé les compteurs avec des pointes enregistrées à près de 35 nœuds ! Les 20 meilleurs kitefoileurs sont là et ça se ressent sur l’eau avec de nombreuses situations chaudes, des chutes et un classement général provisoire où les 7 premiers se tiennent en un peu plus de 10 points seulement. Vainqueur de la dernière course du jour, Axel Mazella est justement en 7e position ce soir et porte avec lui de belles promesses pour le reste de la compétition.
Axel Mazella : « On va tellement à de grandes vitesses que les bouées sont vraiment placées très loin et on a du mal à les voir, surtout qu’on avait le soleil en plein axe. On part un peu à la Chasse au Trésor ! Niveau sensation c’est très particulier de voir autant de public, d’être aussi soutenu, ça met un peu plus la pression que d’habitude. Sur l’eau, on a une flotte qui est vraiment dense, on sent que le niveau est super haut, il n’y a personne qui veut lâcher le morceau. »

Aujourd’hui les Jeux ont décidé de se montrer cruels avec un de leur plus fidèle. Jean-Baptiste Bernaz (ILCA 7) a connu une « journée sans ». Dans des conditions particulièrement difficiles à appréhender, avec du clapot, des vagues et beaucoup de variations de vent, le Français n’a pas réussi à trouver les solutions pour jouer devant tout le long des deux courses du jour, qu’il a terminé à la 16e et la 30e place. 12e au général avant la dernière journée de qualification, « JB » va donner tout ce qui lui reste pour quitter ses Jeux à domicile sur une note plus heureuse.
Jean-Baptiste Bernaz : « J’ai eu les clés, j’ai fait quelques bons choix, mais je n’ai jamais réussi à concrétiser. Je suis passé à côté de plein de petites occasions et j’ai dû attaquer de plus en plus au fur et à mesure que mes chances diminuaient. J’avais imaginé plein de scénarios pour ces JO, mais pas celui-là. L’objectif maintenant c’est d’essayer de profiter de ces Jeux. C’est toujours dur quand on ne peut plus gagner, mais demain je vais essayer de prendre du plaisir sur ma dernière journée de navigation, prendre des risques pour aller gagner des courses. »
Comme depuis le début de la compétition, Louise Cervera (ILCA 6) a montré aujourd’hui que, du haut de ses 26 ans, elle faisait partie des grandes dans cette série ultra concurrentielle. Après une première course bouclée à la 18e place, la Française s’est, une fois encore, remobilisée pour aller chercher une place sur le podium de la 2e course du jour. Une 3e place qui la propulse en 7e position au classement général provisoire alors que seulement deux courses restent à disputer avant la Medal Race.
Louise Cervera : « Je suis un peu énervée par ma première course parce que je ne me suis pas écoutée. J’avais senti quelque chose et je n’y suis pas allée, peut-être par peur, parce qu’il n’y avait pas beaucoup de monde qui voulait faire la même option que moi. J’ai plutôt suivi les autres et ça ne l’a pas fait. Par contre je suis super contente de la dynamique sur la remobilisation pour la deuxième course, où j’ai eu une bonne vitesse dans un peu moins de vent. L’objectif maintenant c’est de rentrer en Medal Race demain soir avec de quoi jouer pour le podium et puis se donner à fond. On fera le compte à la fin ! »

Ils sont montés en puissance toute la journée, dans des conditions pourtant éprouvantes pour les organismes sur ces multicoques volants particulièrement physiques. Tim Mourniac et Lou Berthomieu (Nacra 17) ont été très solides pour leur deuxième journée de compétition. Pas impressionnés pour leurs premiers Jeux Olympiques, les jeunes tricolores ont pris des places de 5e, 7e et 4e et ont joué avec les meilleurs dans cette série encore archi-dominée par les favoris italiens, vainqueurs aujourd’hui des trois courses du jour. Particulièrement réguliers, les Français pointent ce soir à la 7e place, à 7 points du podium.
Tim Mourniac : « On a réussi à être un peu plus agressif sur la dernière course, ce qui nous a permis d’être un peu plus tranchant et de venir « fighter » avec le groupe de tête. Mais maintenant, il faut aller un peu plus loin si on veut cette médaille. Et c’est ce qu’on va essayer de faire dans les deux jours à venir. »
Lou Berthomieu : « La dernière course fait du bien parce qu’elle vient un peu nous ramener avec le paquet de tête. Je pense qu’on a fait la première partie de régate et la deuxième va commencer demain, un peu plus tactique, dans moins d’air. »

On les avait quittés sur un cri de soulagement après une remontada sur la 4e course. Camille Lecointre et Jérémie Mion (470) ont continué leur marche en avant ce dimanche avec deux places de 5e sur les deux courses du jour. Comme hier, ils ont dû aller puiser dans leurs ressources mentales pour s’en sortir, malmenés à plusieurs reprises avant d’effectuer de nouvelles remontées fantastiques. Ils sont ce soir 5e au classement général provisoire à mi-chemin dans leur compétition olympique.
Jérémie Mion : « On va essayer de ne pas prendre trop l’habitude de faire des remontadas comme ça parce que la deuxième course d’hier est à peu près la même qu’aujourd’hui. On était 18e à la première marque et on remonte 5e. C’est génial de faire deux courses de 5 dans ces conditions-là car le vent est très léger donc le moindre souffle d’air fait des grosses différences. On s’en sort bien sûr la première course, on joue bien. Et puis, sur la deuxième, on est remonté vraiment super bien, donc c’est top de garder cet état d’esprit là conquérant. Il reste encore quatre courses, presque encore une moitié de championnat à faire. Donc il ne faut rien lâcher. »
Camille Lecointre : « Dans ces petits airs, ce n’est pas vraiment le physique qui est mis à rude épreuve, mais les nerfs ! En plus, on avait vraiment beaucoup de vagues, de la houle, du clapot, c’était vraiment le chantier. Je trouve qu’on a été plutôt solide, on est resté vraiment concentré. Moi je me sens beaucoup mieux depuis la course d’hier. Je me suis tellement vue au fond du trou que je crois que ça y est j’ai touché le fond de la piscine et je suis remonté à la surface. Jérémie a pris de bonnes décisions tactiques aujourd’hui et de mon côté je me suis sentie vraiment mieux, plus apte à affronter les choses nerveusement. »

// LA COURSE DU JOUR : Cam’ et Jer’, les spécialistes de la « remontada » en 470 ! //
Ils nous avaient déjà fait le coup hier sur la deuxième course du jour, avec une remontée complètement folle sur les deux derniers bords du parcours. Camille Lecointre et Jérémie Mion ont remis ça ce dimanche lors de la seconde course avec une nouvelle « remontada ».
Après une course de 5e, sans anicroche, où le duo n’a pas quitté le top 6 dès les premiers mètres après le départ, Camille et Jérémie se sont offert une deuxième course beaucoup plus riche en rebondissements. Les Bleus choisissent de partir « au viseur » à l’extrémité bâbord de la ligne de départ. Sous leur vent, les Portugais et les Suisses se chamaillent, leur laissant un champ assez libre après le coup de canon. Ils sont néanmoins vite perturbés par le bateau chinois sous leur vent et doivent faire un double virement de bord pour essayer de retrouver du vent « clair », sans dévents. L’option à gauche semble porter ses fruits dans un premier temps, mais après le virement de bord sur la layline c’est le paquet qui a choisi la droite du plan d’eau qui passe en tête, et notamment le bateau suisse, qui malgré son départ difficile vire en 5e position. Nos Français, eux, virent la première bouée au vent en 18e position. Ils choisissent la bouée de droite à la fin du bord de portant pour, cette fois-ci, partir plus facilement sur la fameuse partie droite du plan d’eau. Ce choix leur permet d’enrouler la 2e bouée au vent en 8e position. Sur le dernier bord de portant, les Français déclenchent leurs empannages aux parfaits moments, ce qui leur permet de prendre la 5e place finale juste derrière le bateau portugais, aussi partisan de l’option droite lors du premier bord de près.
Jérémie Mion : « Sur cette course le départ n’est pas mauvais. On voit qu’il y a plus de vent à gauche donc on décide d’aller vers ce côté, mais ça passe finalement à droite. C’était des conditions vraiment complexes aujourd’hui à lire, parce que ça ne donnait vraiment pas du tout envie d’aller à droite sur ce bord de près et pourtant ce sont les bateaux qui ont choisi ce côté qui ont pris la tête. Sur le deuxième, on a toujours cette impression qu’il y a plus de vent à gauche, mais on décide quand même de choisir la droite et ça à payer pour nous cette fois-ci ! C’est très compliqué de tout contrôler, spécialement à Marseille où il y a du courant et des effets de site. C’est top d’avoir su tirer les leçons en cours de course et de pouvoir s’adapter comme on l’a fait. »

Résultats des courses du Dimanche 4 aout :
-Lauriane Nolot : Kitefoi féminin (Formula Kite) : 2 / 1 / 12 / 2 > 1ère au général provisoire
-Axel Mazella : Kitefoi masculin (Formula Kite) : 7 / 13 / 9 / 1 > 7e au général provisoire
-Louise Cervera : dériveur solitaire (ILCA 6) : 18 / 3 > 7e au général provisoire
-Jean-Baptiste Bernaz : dériveur solitaire (ILCA 7) : 16 / 30 > 12e au général provisoire
-Camille Lecointre et Jeremie Mion : dériveur double mixte (470) : 5 / 5 > 5e au général provisoire
-Tim Mourniac et Lou Berthomieu : Catamaran double mixte (Nacra 17) : 5 / 7 / 4 > 7e au général provisoire

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JO. Déception pour Hélène Noesmoen

La planche IQfoil hommes et femmes déçoit alors que l’on comptait beaucoup sur des médailles. Après Nicolas Goyard, Hélène Noesmoen a terminé 7e au classement général final.

Après un bon départ, la Française enroule la première bouée en 2e position et après un premier portant tout en glisse elle passe même en tête à la première bouée sous le vent. La plupart de ses adversaires choisissent, comme elle, la partie droite du plan d’eau, sauf les deux dernières la Péruvienne Maria Belen Bazo German et la Chinoise Zheng Yan. Ce coup de poker tactique leur permet d’économiser un virement de bord et les propulse aux deux premières places, qu’elles ne lâcheront plus jusqu’à la ligne d’arrivée.
La belle aventure d’Hélène Noesmoen s’arrête aux portes de la demi-finale, après un scénario frustrant. Impossible pour la Française de retenir ses larmes au retour à terre, la déception sur l’instant prenant le pas sur le sentiment d’avoir réussi ses premiers Jeux Olympiques avec cette 7e place au classement général. Le système de phase finale en iQFOiL n’aura d’ailleurs pas été cruel que pour la Française, la britannique Emma Wilson devant se contenter du bronze au final, derrière l’Italienne Marta Maggetti et l’Israélienne Sharon Kantor, malgré sa domination tout le long de la phase de qualification.

Hélène Noesmoen : « Ce format de Finales est hyper ouvert, à quitte ou double, et quand ça ne sourit pas ça s’arrête d’un coup. J’ai pourtant le sentiment de faire une super course mais la réussite n’a pas été de mon côté. J’ai l’impression que j’avais une carte à jouer si je passais un tour. Mais voilà, c’est comme ça. Il n’y a pas beaucoup de regrets à avoir. J’ai élevé mon niveau de jeu au fur et à mesure de la semaine jusqu’à le mettre au plus haut sur la phase finale. C’était mon objectif. Ces Jeux étaient mémorables, c’était exceptionnel de partager ces moments avec ma famille, mes amis et tous les passionnés de sport qui ont vibré à fond cette semaine. Même s’il y a forcément beaucoup de déception aujourd’hui je ne peux être que super fière de la préparation, de l’équipe que j’ai eue autour de moi, de tout ce qu’on a mis en place. On aurait aimé porter la planche à voile française un peu plus haut mais ça n’enlève rien à tout le talent français qu’on a dans cette discipline. »

En ILCA 7, Jean-Baptiste Bernaz a eu une journée contrastée. Dans la zone de course sous le vent des Iles du Frioul, il a d’abord réussi à maitriser des conditions techniques pour aller chercher une 3e place sur la première course du jour. Le scénario n’a malheureusement pas été le même sur la deuxième course, où « JB » n’a pas réussi à faire parler ses qualités, notamment au portant. Il prend finalement une 20e place qui le place désormais en 7e position du classement général provisoire, à 13 points du podium.
Jean-Baptiste Bernaz : « Je fais une super première course. Sur la deuxième, je pense que le vent va évoluer et donc je modifie un peu mes angles de navigation mais ça ne le fait pas du tout. Donc je cours après le bon paquet tout le long de la course et ça donne un résultat très moyen, c’est un peu dommage. J’ai eu une première journée qui m’a coûté super cher en énergie et ça fait deux jours que j’essaye de reprendre de l’influx le plus possible. Pour tout le monde, ça va être dur jusqu’à la fin et ça va jouer pour chaque point. On ressent une vraie ferveur ici à Marseille, ça nous pousse. Moi, tous les jours quand je pars, je suis applaudi. Ça ne m’est jamais arrivé sur les autres Jeux. »

Louise Cervera ne lâchera rien ! Elle a montré lors des deux premières journées toutes ses qualités dans le vent faible, et elle était particulièrement observée par ses adversaires aujourd’hui dans des conditions plus musclées. Après une première course où il a fallu cravacher après un premier passage à la bouée au vent autour de la 25e place. Une 18e place à l’arrivée et surtout une remobilisation dès la course suivante, maitrisée et bouclée à la 5e place. Sur la 3e et dernier course du jour, elle a pris la 22e place. Au général, la jeune Française pointe désormais en 8e position.

Ils faisaient leur entrée en piste ce samedi à Marseille. Tim Mourniac et Lou Berthomieu ont bien démarré leur compétition en Nacra 17 dans des conditions parfois musclées. Deux fois 6e et 8e sur la dernière course du jour, le jeune duo tricolore pointe ce soir à la 8e place provisoire, à 10 points des leaders et grands favoris italiens. Malgré une petite frayeur lors de la 2e course (voir « la Course du Jour » ci-dessous), ils sont déjà bien dans le match !
Tim Mourniac : « Les jours qui ont précédés ce début de compétition étaient assez simples vu qu’on n’avait pas le droit d’aller naviguer. On a pu profiter au maximum des courses de nos copains de l’Équipe de France qui étaient sur l’eau, de pouvoir voir et jubiler avec Sarah et Charline hier. Aujourd’hui, il fallait se faire un bon échauffement pour retrouver les repères et aller tout de suite à la bagarre avec les copains en Nacra !»
Lou Berthomieu : « C’était vraiment des conditions très techniques pour les Nacra 17 aujourd’hui, avec de la houle et des vagues. Il va falloir « mieux scorer », mais c’est vrai que pour l’instant on n’a pas fait de mauvaise course. »

A l’image de cette journée pour l’ensemble de la voile tricolore, Camille Lecointre et Jérémie Mion (en 470) sont passés par beaucoup d’émotions aujourd’hui. Après une entrée en matière timide hier, le duo tricolore voulait mettre la marche en avant dès la première course du jour. Malheureusement les Bleus n’ont pas réussi à jouer les premiers rôles sur cette course inaugurale et ils bouclent cette 3e course à la 13e place. Mais les tricolores n’ont pas baissé les bras dans la 2e course du jour et avec une 4e place les voilà de retour à la 8e place au classement général provisoire. De quoi lancer, pour de bon, leur compétition olympique ?
Jérémie Mion : « Ce qu’on a surtout essayé, c’est de survivre, parce que c’était une journée vraiment compliquée. On termine le premier tour de la 2e course quasiment derniers mais on arrive à remonter jusqu’à la 4e place en ne lâchant rien. C’est l’état d’esprit qu’il faudra garder jusqu’à la fin de la compétition. »
Camille Lecointre : « Franchement mentalement cette 4e place fait vraiment plaisir parce que ça faisait trois courses un peu difficiles que l’on enchaînait. On est enfin arrivé à naviguer à l’endroit, à faire les bonnes choses. Mais bon, c’était vraiment les montagnes russes. J’espère que c’est un peu une bascule pour le futur. En tout cas on a lâché un bon cri au moment de passer la ligne ! »

// LA COURSE DU JOUR : course 2 – Multicoque Mixte (Nacra 17) //
Le Nacra 17 dans du vent on le sait ça peut être très sportif. Et quand la houle et les vagues sont de la partie ça devient même complétement rock’n’roll !
Tim Mourniac et Lou Berthomieu se sont fait une sacrée frayeur sur leur 2e course du jour. Quelques secondes après le départ, une vague plus traitresse que les autres fait vaciller le multicoque volant. La suite, c’est Lou Berthomieu qui en parle : « Je suis tombée à l’eau et du coup Tim a dû abattre tout seul pour revenir me chercher ! Il y avait un peu de vent mais il a réussi à faire la manœuvre très rapidement. ». Après sa « pêche » fructueuse, Tim retrouve sa coéquipière mais les voilà en 18e position.
Commence alors l’opération remontada pour le duo tricolore. En un demi bord ils récupèrent presque 10 places grâce à une belle option tactique sur la droite du plan d’eau. Sur le premier bord de portant ils font parler leur vitesse et reviennent à la 6e place, position à laquelle ils franchiront la ligne d’arrivée, dans un grand ouf de soulagement. C’est sûr, ces deux-là ont du caractère !

-Louise Cervera : dériveur solitaire (ILCA 6) : 18 – 5 – 23 : 8 au général provisoire
-Jean-Baptiste Bernaz : dériveur solitaire (ILCA 7) : 3 – 20 : 7 au général provisoire
-Camille Lecointre et Jeremie Mion : dériveur double mixte (470) : (13) – 4 : 8du général provisoire
-Tim Mourniac et Lou Berthomieu : catamaran double mixte (Nacra 17) : 6 – 8 – 8 : 8 au général provisoire

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Coupe d’Europe In Advance Half Ton Classics à Nieuport

À partir du samedi 5 août, le Royal Nieuwpoort Yacht Club (KYCN) recevra 30 Half-tonners de sept pays pour la coupe d’Europe In Advance Half Ton Classics. Les voiliers et leurs équipages viennent du Royaume-Uni, d’Irlande, de Finlande, de Norvège, de France, d’Afrique du Sud et de Belgique pour s’affronter au cours d’épreuves de tactique et de vitesse sur des parcours entre des bouées positionnées en mer. La longueur des parcours à réaliser variera entre une dizaine de nautique et près de 35 nautique pour l’épreuve de course au large. Tous les soirs, la centaine de régatiers retourne de la mer au ponton central de la marina de Nieuport transformé qui aura pour l’occasion des allures de mini-village olympique .

Plusieurs prix seront remis vendredi après la dernière manche dont le très convoité trophée du vainqueur du classement général. La plaque Half Ton true spirit sera décernée à l’équipe qui incarne le mieux l’esprit de la classe. Le Vintage Trophy reviendra au bateau qui est resté le plus proche du rêve de ses architectes originaux. Le Corinthian Trophy est décerné à la meilleure équipe amateur. Et le Ladies Trophy ira à la meilleure équipe féminine.

La classe existe depuis sa création en 1966 et reste à ce jour un laboratoire pour les développements techniques de la voile. Cela a été le cas dès le départ dans la formule IOR puis dans la formule de correction temporelle et enfin dans la formule IRC permettant à tous les voiliers de s’affronter sur des bases équitables afin de favoriser le côté sportif de la compétition. Quilles, safrans, gréement, les voiles jusque dans les moindres détails comme les poulies évoluent à la vitesse de l’éclair. Le gain de poids et la manœuvrabilité sont des défis permanents.

La mer du Nord et les côtes belges sont soumises à des courants en constante évolution et à un système météorologique unique. Les nombreux bancs de sable et la combinaison du vent et des courants rendent les vagues très changeantes. C’est ce qu’on appelle le « défi » qui sera à l’avantage des 12 Halftonners belges.

Les Halftonners sont des prouesses techniques et nécessitent sensibilité et expérience. Plus l’équipe est bien coordonnée, tactiquement proactive et capable d’exécuter toutes les manœuvres avec dextérité, plus elle excellera dans le championnat.
Diversité
La classe met tout en œuvre pour favoriser la diversité parmi les participants. Outre le fait que de nombreux bateaux naviguent avec un équipage mixte, il y a quelques équipes féminines cette année. Le norvégien ‘Midnight X’ navigue avec un équipage entièrement féminin, le belge ‘A+’ aura un équipage de six femmes et un homme et pour le ‘M’Half Raz’, un autre compatriote, c’est 50/50. L’événement accueillera également une équipe de jeunes Norvégiens. La classe a mis le halftonner « Tom Pouce » à leur disposition.
Nieuport : ville de la voile

Le Royal Nieuwpoort Yachting Club accueille pour la cinquième fois cet événement prestigieux depuis la renaissance de la Half Ton Class en 2003. Il rejoint ainsi une série d’autres lieux mythiques de la navigation : Cowes (UK), Dinard (FRA), Dun Loaghaire (IRL), Hankø (NOR)…
Sur le quai de Yachting Wave, juste à côté de la marina KYCN, les marins ont effectué les dernières mises au point de leurs bolides au cours des derniers jours avec l’aide de Tom Florizoone, l’un des technicien expert de la Half Ton Class. Certains arrivent encore actuellement par la route sur des remorques, ou ont navigués depuis Oslo…

In Advance Half Ton Classics Cup 24
Site web de l’événement : https://halftonclassicscup.com/

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