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Route des Terre-Neuvas. Pour Le Rire Médecin-Lamotte une course déjà une aventure en soi !

Ce vendredi 16 août, dix trimarans ont pris le départ de la Route des Terre-Neuvas, l’Act 3 des Ocean Fifty Series. Jamais un plateau si dense n’avait été réuni sur une telle épreuve dans cette classe. Au programme : 2 200 milles sur l’Atlantique nord, entre Saint-Pierre-et-Miquelon et Saint-Quay-Portrieux. Sur Le Rire Médecin-Lamotte, Luke Berry embarque son co-skipper habituel, Antoine Joubert, et Erwan Le Draoulec, avec l’objectif de finir en première partie de tableau.

Prendre le départ d’une course comme la Route des Terre-Neuvas constitue déjà une aventure en soi. De fait, convoyer un trimaran de course au large de 50 pieds entre Saint-Malo et l’archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon, situé au sud de l’île canadienne de Terre-Neuve, n’a rien d’anodin. À bord de l’Ocean Fifty Le Rire Médecin-Lamotte, Antoine Joubert, Grégoire Potot et Aladin Montel ont mis huit jours et demi à boucler ce périple, effectué essentiellement au près, dans des conditions exigeantes. Après un gros chantier de reconstruction l’hiver dernier, consécutif à la casse survenue sur la Transat Jacques Vabre, cette grande navigation au large terminée sans encombre s’est avérée rassurante. Luke Berry n’était pas à bord car il tenait à se reposer après un début d’année 2024 très intense.

Ambiance familiale à Saint-Pierre-et-Miquelon

Il flotte un air de bout du monde à Saint-Pierre-et-Miquelon où l’accueil est très chaleureux. « Comme il n’y pas suffisamment d’infrastructures hôtelières, nous sommes hébergés dans des familles, raconte Luke Berry. L’ambiance est très conviviale, nous sommes vraiment bien reçus. Le fait d’habiter chez des locaux permet de découvrir la culture et les coutumes de l’île de manière accélérée. Les Saint-Pierrais sont par ailleurs d’une grande aide pour effectuer les réparations que nous devons faire. Ils ont toujours des solutions pour trouver des outils et des ateliers, c’est vraiment chouette. »

Une transat rapide et intense

Après un premier Act à Saint-Malo, puis un deuxième à Pornichet, la Route des Terre-Neuvas est le gros morceau de la saison 2024. Pour relever ce défi, Luke Berry s’est bien entouré. « Je pars avec Antoine Joubert qui fait partie du projet depuis le début. Ce sera notre deuxième tentative de traverser de l’Atlantique ensemble, après la Transat Jacques Vabre, souligne-t-il. J’embarque également Erwan Le Draoulec qui porte son propre projet en Class40 et qui veut découvrir l’Ocean Fifty. Il a déjà bouclé deux transats en course cette année, la Niji 40 puis la Québec Saint-Malo, et il est donc bien amariné. Nous aurons aussi un mediaman à bord avec nous. »

Entre Saint-Pierre-et-Miquelon et Saint-Quay-Portrieux, dans les Côtes-d’Armor, il y a environ 2 200 milles à parcourir sur la route directe. « Ce sera une transat rapide car les routages nous donnent un temps de parcours d’environ six jours, annonce Luke. Nous naviguerons dans le sens de circulation des dépressions donc normalement, il y aura beaucoup de portant. » À noter que pour la première fois dans l’histoire de la classe Ocean Fifty (ex-Multi 50), dix bateaux seront engagés sur une course transatlantique. Equipages affûtés, course rapide, plateau record : tous les ingrédients semblent réunis pour une intensité maximale.

« Il ne faut pas oublier qu’on revient de loin ! »

Le top départ sera donné le vendredi 16 août à 12 h 30 heure locale (16 h 30 en France métropolitaine). Si la confrontation sera probablement très grisante, Luke Berry garde bien en tête son objectif premier, à savoir rallier la ligne d’arrivée avec un bateau intègre. « J’avoue que j’aimerais bien finir dans la première partie du tableau, donc dans les cinq premiers, confie Luke Berry. Mais la priorité restera de préserver le bateau. Il y a de beaux rendez-vous à suivre durant cette saison et il ne faut pas oublier qu’on revient de loin ! »

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Ocean Fifty. Yann Eliès et Axelle Pillain avec Thibaut Vauchel-Camus sur la route des Terre-Neuvas

Pour la Route des Terre-Neuvas dont le départ sera donné le 16 août de Saint-Pierre-et-Miquelon en direction de la Baie de Saint-Brieuc et Saint-Quay-Portrieux en Bretagne, Thibaut Vauchel-Camus embarque Axelle Pillain, Yann Eliès et Antoine Auriol (médiaman) sur l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton.

Thibaut Vauchel-Camus à 46 ans se lance dans une nouvelle transat. « Je suis ravi d’embarquer Axelle Pillain qui a beaucoup d’atouts à savoir être une as de l’électronique à bord et être à l’aise sur l’eau. Yann Eliès sera également à nos côtés. On ne le présente plus tant il a un grand palmarès à commencer par ses trois victoires sur la Solitaire du Figaro. Voici un long sprint à travers l’Atlantique ! Il peut être très rapide si on accroche une dépression. Il peut être stressant si on est coincé dans l’anticyclone au milieu de l’Atlantique. La course peut aussi très bien se jouer à quelques milles de l’arrivée. L’arrivée en Bretagne à cette époque n’est jamais facile. Je pense à l’entrée de la Manche, ses courants notamment. Bref, plusieurs scénarios sont possibles et le début de course sera, sans aucun doute, piégeux. Le menu est, pour finir, assez corsé. »

Les mots de Yann avant le départ de la route des Terre-Neuvas : « Je commence à avoir une belle expérience en Ocean Fifty avec notamment une victoire sur la Transat Jacques Vabre 2013 avec Erwan Le Roux puis une participation au Pro Sailing Tour toujours avec Erwan et en 2022. J’ai hâte de retrouver Axelle que je connais bien puisqu’elle était sur The Ocean Race avec Malizia comme moi et de naviguer avec Thibaut qui connaît parfaitement la Classe et son bateau. Nous aurons un équipage ambitieux sur la Route des Terre-Neuvas qui me parle beaucoup. J’ai lu pas mal de romans sur la pêche à la morue. Prendre le départ d’une transat à Saint-Pierre et Miquelon est un rêve. Je suis hyper sensible à cette idée. Cela sera une course engagée à mon avis. Au large, nous allons nous régaler en Ocean Fifty avec un sacré jeu car les différences entre les anciens et nouveaux Ocean Fifty se feront moins sentir. »

Axelle Pillain, 33 ans est originaire du Conquet. « J’en avais marre de mes études mais je n’osais pas me l’avouer » dit-elle. Elle accomplit sa 4ème année de médecine tout en naviguant et termine en milieu de tableau de la Mini 2019 en mode aventure, en allant au bout des choses, « je n’aime pas faire les choses simplement » dixit l’intéressée. A son retour, elle finit par abandonner sa 5ème année préférant entrer dans le grand bain de la course au large rejoignant en CDI la société lorientaise Pixel sur Mer spécialisée dans l’électronique embarquée. « J’avais de bonnes bases en la matière et en programmation. J’ai ensuite appris sur le tas et cela a bien fonctionné » indique Axelle qui en 2022 incorpore l’équipe du navigateur – gentleman – Allemand Boris Herrmann.

« Tout au long de The Ocean Race, j’étais responsable de l’électronique de Malizia et j’étais remplaçante sur l’eau. J’avais pas mal navigué sur le voilier IMOCA de Boris depuis sa mise à l’eau et pendant la course autour du Monde en équipage j’ai incorporé l’équipe navigante pour des Inshore à Cap Town et j’ai effectué la dernière étape entre le Danemark et La Haye. Nous finissons 3ème de cette étape et 3ème au général. » Depuis, Axelle a tout fait pour être en mer. Antoine Auriol, médiaman à bord de Malizia, en touche un mot à Thibaut Vauchel-Camus qui décide de l’embarquer à bord de Solidaires En Peloton. « Le début de saison s’est bien déroulé avec une victoire à Saint-Malo et une troisième place à la Baule. Naviguer avec Tom Laperche et Thibaut a été incroyable, je me suis immergée dans leur savoir. » Axelle sera au départ de la route des Terre-Neuvas avec beaucoup d’envie. « Cela sera ma quatrième Transat. Solidaires En Peloton est génial à naviguer. J’ai hâte » conclut celle qui ne se prend pas au sérieux mais qui aime réfléchir.

10 Ocean Fifty au départ

La Route des Terre-Neuvas est une première. Jamais autant d’Ocean Fifty n’ont pris le départ d’une transat. Ils seront 10 parmi lesquels les voiliers à trois pattes de Francesca Clapcich, Luke Berry, Erwan Le Roux, Laurent Bourguès, Sébastien Rogues, Fabrice Cahierc, Matthieu Perraut et Baptiste Hulin. « Le jeu sera très ouvert car c’est une course au large et les différences techniques entre les 10 Ocean Fifty au départ seront faibles. A mon avis, il y aura 4 favoris avec nous, Primonial, Koesio et Réalités. Derrière, Viabilis et Le rire médecin… seront de véritables outsiders. Cela va être fantastique à vivre et on va certainement se retrouver au contact régulièrement. J’ai hâte » explique l’ambassadeur de France Sclérose En Plaques.

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Mini. Chapot – Marc – Ribon, le tiercé gagnant chez les Série Les Sables Les Açores Les Sables

Podium series 2e étape SAS @V Olivaud

Antonin Chapot, Cédric Marc et Blaise Ribon se partagent le podium au classement général de l’épreuve des bateaux de Série, exactement dans le même ordre qu’à Horta.

« Cette deuxième étape a été plus dure que la première. Elle a été moins linéaire. On s’est pris trois fronts, deux dorsales, la dépression ibérique que personne n’attendait… Ça a été très complexe », a commenté Antonin Chapot (1043 – Bip Bip) à son arrivée à Port Olona, ce lundi après-midi. De fait, ce second round de la Les Sables – Les Açores – Les Sables s’est révélé complet et il a logiquement généré des écarts importants au sein de la flotte. Une flotte qui s’est éclatée dès la sortie de l’archipel portugais mais au sein de laquelle les leaders au classement après le premier acte n’ont pas failli, bien au contraire. « Je suis parti dans le bon groupe dès le début. Ça a fait la différence car ensuite je me suis tout de suite retrouvé bien placé. L’enchaînement s’est alors fait naturellement. Ça a toutefois été un peu dur de suivre Joshua (Schopfer) et Quentin (Mocudet) qui étaient pas mal à l’attaque, surtout sur la fin quand ils sont partis plus au nord », a détaillé le navigateur qui s’était imposé magistralement à Horta avec une avance de plus de 13 heures sur son dauphin, mais qui préférait malgré tout garder la tête froide plutôt que de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

L’art de bien gérer son effort

« A l’aller, je me suis senti tout de suite à l’aise. Au retour, j’ai eu plus de mal à me mettre dedans mais assez vite les automatismes sont quand même revenus. Ça m’a prouvé que je pouvais me battre avec les meilleurs et les plus rapides du circuit. Cela n’avait pas forcément été le cas sur les régates du début de saison », s’est réjoui le Centralien qui a donc confirmé son aisance sur des formats de course hauturiers, tout comme ses deux comparses. « Deux podiums en deux étapes, c’est assez incroyable ! Cela concrétise sept-huit mois de travail intensif d’entraînement et de préparation. C’est vraiment trop cool ! La Les Sables – Les Açores – Les Sables n’est assurément pas une épreuve où l’on peut s’en sortir avec la vitesse comme sur les autres épreuves, plus côtières. Le côté gestion de course est beaucoup plus complexe. Il faut savoir quand accélérer et quand temporiser. En somme, il faut savoir bien gérer son effort et c’est une chose que j’ai bien maîtrisé », a souligné le skipper de Bib Bip qui rafle donc la mise (avant jury) avec une avance de plus de 16 heures sur Cédric Marc, puis près de 19 heures sur Blaise Ribon. « Sur cette deuxième étape, je n’ai jamais vu personne à l’AIS. J’ai fait mes choix sans être sûr que c’étaient les bons. Je me suis rendu-compte à l’arrivée, lorsque l’on s’est tous recroisés, que j’étais 6e alors que je ne pensais vraiment pas être là du tout. Ca a été une super surprise. Ensuite, je n’ai rien lâché jusqu’au bout et ça payé ! », a relaté le skipper de Casper qui a, de fait, parfaitement géré sa stratégie mais aussi les surfs endiablés dans le vent fort, faisant alors, lui aussi, preuve d’une belle maîtrise au large.

Des confirmations et des révélations

« C’est merveilleux de terminer sur le podium au classement général. Je partais sur ce projet et sur cette course sans grandes ambitions. Ce résultat, je n’aurais même pas osé le rêver ! Ce n’est que du bonheur ! », s’est réjouit le skipper de Casper avec un enthousiasme similaire à celui de Blaise Ribon, indiscutablement l’une des belles révélations de cette 10e édition lui aussi. « J’avais pris le départ de la première étape avec beaucoup d’appréhensions et celui de la deuxième avec beaucoup d’espoirs. Je savais que j’étais capable de bien faire avancer le bateau et surtout qu’au niveau météo j’arrivais plutôt à bien comprendre. Malheureusement, j’ai rapidement explosé mon spi max. Dès lors, j’ai dû adapter ma stratégie, faire une trajectoire plus directe pour garder l’avantage », a indiqué le marin, ravi de sa première expérience au large en solitaire, tout comme la plupart de ses concurrents. Des concurrents qui auront découvert à quel point ils étaient capables de repousser leurs limites.

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Mini. Demange – Van Enis – Gendron le podium en proto de Les Sables Les Açores Les Sables

Podium 2e étape SAS @V Olivaud

Alexandre Demange le skipper du 1048 – DMG MORI Sailing Academy 2 s’est assuré la victoire en remportant la deuxième étape en proto devant Romain Van Enis (969 – Be Sailing) et Marie Gendron (1050 – Léa Nature) qui sont parvenus à conserver leur place sur le podium.

« J’ai un peu de mal à réaliser. Je me suis défoncé sur cette deuxième manche. Je ne voulais pas avoir de regrets. J’ai navigué sans penser au classement mais seulement avec l’objectif de faire du mieux possible. Tout a été magique : le départ, la brise, la molle, l’arrivée… Dans les derniers milles, j’ai constaté que je revenais sur Caro. Je me suis dit que peut-être je pouvais aller la chercher. Ça s’est fait à la Nouch Sud, dans la baie des Sables d’Olonne ! », a résumé Alexandre Demange (1048 – DMG MORI Sailing Academie 2) qui s’est imposé, ce lundi matin à 3h06, avec une avance rikiki de trois minutes et 32 secondes sur Caroline Boule (1067 – Nicomatic) au terme d’une étape particulièrement intense entre Horta et Les Sables d’Olonne. Une étape engagée lors de laquelle lui et ses adversaires ont notamment dû gérer les passages de trois fronts et de deux dorsales. « En choisissant d’aller au nord, je savais qu’il y avait du vent mais je ne pensais pas que la mer serait aussi dure. J’ai passé trois jours au fond de mon bateau dans trois mètres de creux et 30 nœuds de vent à me faire tabasser dans tous les sens. Ça a payé mais à quel prix ! », a ajouté le navigateur, auteur d’une fin de course impeccable. Une fin de course lors de laquelle il est parvenu à grappiller doucement mais sûrement du terrain sur sa principale rivale jusqu’à finalement lui souffler la vedette dans les toutes dernières longueurs au terme de huit jours de course.

Une première saison plus que prometteuse pour Alexandre Demange

« Je n’ai pas les mots. J’ai vraiment du mal à réaliser. Je suis très fier de ce que j’ai fait. Mes objectifs sur cette Les Sables – Les Açores – Les Sables étaient en premier lieu d’apprendre et de me faire plaisir. La performance venait en troisième position. Pour finir, j’ai coché toutes les cases d’un coup ! », s’est enthousiasmé Alexandre qui avait bouclé la manche aller en deuxième position à 1h32 du premier – Romain Van Enis (969 – Be Sailing) – avant de se voir infliger deux heures de pénalité par le jury. « C’est difficile de faire mieux pour une première saison ! », a commenté l’ancien régatier en voile légère qui a ainsi confirmé son excellent début de saison marqué par une victoire sur la Mini Fastnet puis trois podiums sur la Plastimo Lorient, le Trophée Marie-Agnès Péron et la Mini en Mai. « Le large, c’est quelque chose que je ne connaissais pas. J’avais forcément beaucoup d’appréhensions. Je savais que le but serait de réussir à aller vite au bon endroit et de se poser les bonnes questions. De bien gérer le rythme et les systèmes météos. Je pensais que j’allais prendre cher là-dessus. A l’arrivée, je m’en suis bien sorti alors que c’était un dossier qui me semblait être une grosse lacune », a ajouté le Vendéen qui succède ainsi à Pierre Le Roy au palmarès de la course en devançant Romain Van Enis de 2h26 puis Marie Gendron de plus de dix heures. « Cette Les Sables – Les Açores – Les Sables est une aventure extraordinaire. J’ai un peu du mal à me remettre de mes émotions. Je me sens tout drôle ! Au final, c’est un nouveau podium pour moi et je suis trop content. », a commenté de son côté Romain Van Enis pour qui l’essentiel était au-delà de la victoire en réalité.

Une page qui se tourne pour d’autres

« En franchissant la ligne d’arrivée, j’ai fondu en larmes. J’ai eu un peu l’impression de réaliser mon rêve de la Mini Transat que je n’avais pas achevé », a assuré le navigateur belge qui, pour mémoire, avait réalisé une large partie de sa traversée de l’Atlantique sous gréement de fortune après la casse de l’une de ses barres de flèche, l’an dernier. « C’était dur mais c’était bien », a ajouté le Belge qui espérait néanmoins décrocher le titre de champion de France de Course au Large Mini 6.50 2024 à l’issue de cette course, tout comme Marie Gendron (1050 – Léa Nature) pour qui cette couronne aurait clôturé vraiment parfaitement sept années déjà remarquables sur le circuit. « Dans l’orage de la première nuit, j’ai perdu mon spi médium. D’emblée, j’ai dû totalement revoir ma stratégie car sans cette voile, je ne pouvais pas envisager d’aller chercher de l’air au nord comme les autres. Je ne m’attendais pas à finir troisième au classement général. Quand j’entendais les distances avec les premiers à la vacation, je pensais que c’était foutu. C’était effectivement ma dernière course avec ce bateau et ma dernière course en Mini. C’est la fin d’une grande histoire », a relaté la skipper de Léa Nature qui signe son meilleur résultat en trois participations et qui n’a, à coup sûr, pas fini de faire parler d’elle !

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Figaro. Les skipepr de la Filière Région Bretagne-CMB prêts

A quelques jours du coup d’envoi de la Solitaire du Figaro, Louise Acker, Gaston Morvan et Victor Le Pape sont prêts. Les trois marins de la filière se sont préparés avec une extrême rigueur durant de nombreux mois sous l’égide du Pôle Finistère Course au Large.

Pour Gaston Morvan, skipper du bateau Région Bretagne-CMB performance, l’histoire avec la Solitaire a démarré tôt, alors qu’il n’était qu’un enfant venu soutenir son père, Gildas, qui a participé 22 fois à l’épreuve. « La Solitaire, j’ai grandi avec. Mes premiers souvenirs sont les départs et arrivées. J’étais tout petit quand mon père y participait, je croisais tous les marins sur les pontons. Ça ne fait pas tout, je n’ai pas été poussé à faire ce chemin. Mais ça m’a piqué ! J’ai eu envie de suivre les courses, de comprendre ce qui se passait. Même quand je faisais de l’olympisme, au fond de moi, j’avais envie d’aller voir ce qu’est une Solitaire de l’intérieur ».

Pour celui qui s’est classé 4e l’an dernier et a réalisé un très bon début de saison, la victoire semblerait une suite logique. Mais dans cette course, qu’il considère comme la plus belle, la logique ne vaut pas… Alors c’est à peine si Gaston ose livrer, entre pudeur et méfiance, et du bout des lèvres ses rêves les plus fous pour cette édition 2024. « Ce n’est jamais simple de donner un objectif sur la Solitaire. C’est une course tellement compliquée, il se passe tellement de choses. Il y a tant d’aléas ! Ce n’est pas facile de tout maîtriser. C’est la seule course où tout le monde a le même bateau et c’est véritablement le meilleur qui gagne. J’ai envie de bien naviguer, de faire de belles étapes, et de rendre une belle copie. L’objectif est de ne pas faire d’erreurs, ou en tout cas en faire moins que les autres. La copie parfaite n’existe pas. Je veux être bien dans le match, aller vite. Et après, sportivement, s’il y a une victoire, ce serait l’idéal. Je suis bien en forme cette saison. Tout s’enchaîne bien mais il ne faut pas oublier que la Solitaire, c’est la Solitaire ! Entre le dire et le faire, il y a un monde. Il faut un bon alignement de planètes, il faut que je sois dans mon meilleur état de forme. Je vais essayer de maîtriser tout ce que je peux maîtriser ».

Victor Le Pape, à la barre de Région Bretagne – CMB Espoir, lui aussi, n’a pas échappé à son destin. S’il a d’abord fait monter l’adrénaline en planche à voile, où il a excellé, il est arrivé seulement l’an dernier sur le circuit Figaro Beneteau. « La Solitaire, j’y suis arrivé un peu par mon environnement familial. Mon père dirigeait le Pôle Finistère Course au Large, puis mon frère Martin s’est élancé sur la Solitaire. Ça m’a donné envie. J’avais des posters de Michel Desjoyeaux, d’Armel Le Cleac’h dans ma chambre… Tout ça me faisait rêver. En habitant à Port-La-Forêt, je voyais des bateaux sous mes yeux tous les jours. C’était un rêve mais j’ai pris le temps avant de le concrétiser. J’ai commencé tard la course au large. J’ai fait beaucoup de planche à voile avant. Mais dès que j’ai commencé à naviguer, j’ai tout de suite accroché » raconte Victor avec enthousiasme.

Vainqueur du classement bizuth l’an dernier et 9e du classement général, il a appris vite ! Il sera sans nul doute sous la haute surveillance de ses adversaires. Toute l’année, il s’est préparé techniquement mais aussi mentalement pour corriger les petits défauts qu’il a identifiés dès la fin de la Solitaire 2023. Il sait plus que jamais ce qui l’attend dans quelques jours et il est prêt à tout donner pour viser le Top 10 une nouvelle fois sur cette course qui le fait désormais vibrer : « Pour moi, la Solitaire, c’est un défi sportif unique. C’est un match contre les autres mais aussi contre soi-même. C’est un peu comme grimper un grand sommet en plusieurs étapes. C’est compliqué mentalement, physiquement… Évoluer sur ce circuit mythique, c’est un rêve qui se réalise. C’est ma deuxième année, mais j’y vais quand même avec des yeux de gamins ! Avant, je faisais coucou depuis le zodiac et je souhaitais bonne course aux autres. Aujourd’hui, ce sont les autres qui me disent bonne navigation ! Maintenant je suis celui qu’on suit et pas celui qui suit. Le départ est un moment émotionnellement très fort. En tout cas, le départ l’an dernier, c’est ce qui m’a marqué. Je m’attends aux mêmes émotions au départ du Havre ! »

À 27 ans, Louise Acker sera probablement la bizuth avec le plus d’expérience de la compétition de haut niveau parmi les 15 engagés dans cette catégorie. Triple championne du monde, triple championne d’Europe et six fois championne de France, la skipper Océane s’est déjà fait un nom. Cette expérience de la régate de très haute lutte est forcément transposable sur la Solitaire du Figaro Paprec. Pour le reste, sur le plan technique, stratégique, gestion du sommeil, de la nourriture… Louise est partie d’une feuille blanche. Il a fallu tout apprendre tant les deux disciplines, le match racing et la course au large, ont peu en commun. Un apprentissage studieux mais loin d’être un long fleuve tranquille. Un démâtage et une collision ont notamment marqué ses mois de préparation. Les entraînements et les autres courses du début de saison auront donc eu pour objectif de la mettre en confiance.

Si, à la différence de ses deux partenaires d’équipe, Louise n’est pas tombée dedans toute petite, elle est en train, elle aussi, de développer un sacré enthousiasme pour la course au large en solitaire. Aux côtés de Gaston et de Victor cette année, elle a mesuré l’enjeu de ce rendez-vous unique. À la vision de « L’Épreuve », documentaire réalisé l’an dernier lors de la Solitaire sur les parcours de Gaston, Victor et Chloé le Bars (skipper Océane en 2023), elle a compris que cette course rime avec grande joie et grande peine. C’est l’épreuve reine, toutes les émotions sont décuplées et le niveau de compétition est impressionnant. Louise va se jeter dans le grand bain dans quelques jours avec certainement la boule au ventre. Mais d’ici là, elle met en place ses routines, poursuit sa préparation millimétrée et mesure elle aussi sa chance d’être au départ, nourrit de l’expérience d’une filière qui révèle les jeunes talents de la course au large en solitaire depuis 13 années. « L’adversité du circuit Figaro Beneteau m’a toujours donné envie. Ce sont des régates intenses. La monotypie, c’est ce que j’ai pratiqué durant toute ma carrière de voile. Donc je ne me voyais pas commencer la course au large par une autre manière que le Figaro. Pour moi, c’est quand même un peu le grand flou. Il va y avoir beaucoup de stress car l’épreuve a une portée énorme dans notre parcours. J’essaye de ne pas trop me projeter sur les émotions » explique Louise avec, déjà, des yeux pétillants d’envie.

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Les Sables – Les Açores – Les Sables. Alexandre Demange remporte la course

Alexandre Demange, skipper du mini DMG MORI Sailing Academy 2 a bouclé les 1 270 milles de la deuxième étape de la Les Sables – Les Açores – Les Sables cette nuit et remporté l’épreuve. Auteur d’une superbe fin de course, il a soufflé la première place à Caroline Boule (1067 – Nicomatic) dans les dernières longueurs, remportant alors la manche avec seulement 3 minutes et 32 secondes d’avance sur sa rivale et en assurant, dans le même temps, sa victoire au classement général (avant jury) après avoir comblé les 3h32 qu’il comptait de retard sur le belge Romain Van Enis (969 – Be Sailing) à l’issue du premier acte. Ses premières impressions à chaud.

En remportant cette deuxième étape, vous faites d’une pierre deux coup. On vous imagine évidemment ravi ?

« J’ai un peu de mal à réaliser. Je me suis défoncé sur cette deuxième manche. Je ne voulais pas avoir de regrets. J’ai navigué sans penser au classement mais seulement avec l’objectif de faire du mieux possible. Tout a été magique : le départ, la brise, la molle, l’arrivée… Caroline (Boule) a, elle aussi, fait une course fabuleuse. On termine avec seulement trois petites minutes d’écart. Depuis deux jours, j’entendais à la BLU que je la rattrapais régulièrement mais dès qu’il y avait un peu plus d’air, elle recreusait son avance. Globalement, on a eu des conditions très toniques et une mer casse bateaux. Je ne pensais pas qu’elle s’en sortirait si bien là-dedans avec son bateau. Bravo à elle ! De mon côté, j’ai une grosse pensée pour mon sponsor, pour mon équipe et en particulier pour Charles Euverte, le manager du projet. C’est lui qui m’a fait confiance et qui m’a sélectionné. Il a toujours fait en sorte que je sois dans les meilleures conditions pour réussir. Merci à lui du fond de mon cœur. »

Cette fin de course a été assez folle, avec énormément d’intensité…

« C’est vrai. J’étais content de ma trajectoire et je jouais les bonnes bascules mais en réalité, je ne pensais pas être aussi proche de Caro. A un moment, je l’ai vue apparaître à l’AIS. On a commencé à discuter. On a même fait des blind-tests pour s’occuper lorsqu’on était au ralenti, dans les dorsales. Dans les derniers milles, j’ai constaté que je revenais, encore et encore. Je me suis dit que peut-être je pouvais aller la chercher. Ça s’est fait à la Nouch Sud, dans la baie des Sables d’Olonne, après huit jours de mer ! »

Vous semblez l’avoir trouvée dure cette étape retour…

« Oui. J’ai passé cinq jours sans parler à personne. Lors de la première manche, j’avais pu échanger avec Marie Gendron. Là, quand j’avais un coup de mou, je ne pouvais parler qu’à mon bateau (rires) ! Comme je débute en course au large, je me découvre en même temps que je découvre mon bateau et les systèmes météo. J’ai pris une option qui était peut-être engagée. Je savais qu’il y avait du vent là où j’allais mais je ne pensais pas que la mer serait aussi dure. J’ai passé trois jours au fond de mon bateau dans trois mètres de creux et 30 nœuds de vent à me faire tabasser dans tous les sens. Ça a payé mais à quel prix ! J’ai bien râlé ! (Rires). »

Vous avez été confronté à beaucoup de casse ?

« Pas tant que ça vu les conditions. A certains moments, j’y suis vraiment allé avec les deux pieds sur la pédale de frein. J’ai cassé mon système de barre et arraché mon petit spi mais dans les deux cas, j’ai pu réparer. Au final, je n’ai rien cassé de rédhibitoire. J’ai pu continuer ma course mais ça m’a calmé un peu, je l’avoue. »

Vous avez cumulé les podiums depuis le début de la saison mais il s’agit de votre première victoire en solo. Comment la vivez-vous ?

« Je n’ai pas les mots. J’ai vraiment du mal à réaliser. Je suis très fier de ce que j’ai fait. Très très fier. Mes objectifs sur cette Les Sables – Les Açores – Les Sables étaient en premier lieu d’apprendre et de me faire plaisir. La performance venait en troisième. Pour finir, j’ai coché toutes les cases d’un coup. C’est difficile de faire mieux pour une première saison. Ça me donne beaucoup de confiance pour la suite, notamment pour ce qui concerne la prise de décision. Faire du Mini 6.50, c’est aussi faire de l’introspection et savoir se remettre en question tout le temps. Une fois reposé, je tirerai les meilleurs bénéfices de cette expérience. »

Que pensez-vous avoir appris en particulier ?

« C’est difficile de répondre à cette question car c’est trop vague. Au départ, je partais avec beaucoup d’appréhensions parce que je n’avais jamais fait ça. De plus, je n’avais pas eu le temps de bien me préparer ce qui avait généré une grosse phase de stress avant le coup d’envoi. Mon but était de me focaliser sur moi et sur ma manière de naviguer, sans écouter les vacations ni les classements. Faire avancer un bateau est quelque chose que je sais faire. Restait à réussir à aller vite au bon endroit et à se poser les bonnes questions. Cela imposait du mental, de l’endurance, une bonne hygiène de vie en mer et de l’habitude surtout. Je pensais que j’allais prendre cher là-dessus. A l’arrivée, je m’en suis bien sorti alors que c’était un dossier qui me semblait être une grosse lacune. Au bout du compte, ce qui est absolument génial c’est que quand on arrive au ponton, on oublie toutes les merdes qu’on a eues lors des jours précédents. La course au large, ce sont les montagnes russes des émotions mais j’aime ça ! »

Source CP

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Mini Globe Race. 18 marins à bord de minis en contreplaqué en solitaire autour du monde !

Don McIntyre onboard Trekka at the Lanzarote start of the Globe 580 Transat in December 2021. Twenty-eight days and 3,000 miles later, he arrived at the National Sailing Academy in Antigua. Trekka will sail in the 2025 MGR with Ertan Beskardes. Credit: Aïda Valceanu / CG580

A 6 mois du départ, 16 hommes et deux femmes de 11 nationalités sont prêts à prendre le départ de la première course autour du monde en Mini en solitaire avec escale à bord de voiliers en contreplaqué de 5,80 mètres construits à la maison !

Le 23 février 2025, le départ de la McIntyre Mini Globe Race (MGR) sera donné, marquant le début d’une aventure à la voile de 15 mois qui mettra à l’épreuve l’endurance physique et psychologique de ses participants. À une époque où la technologie et 20 millions d’euros permettent à un navigateur solitaire de faire le tour du monde en 40 jours, une flotte de courageux marins est sur le point de montrer qu’il est possible de le faire pour moins de 50 000 euros pendant bien des jours ! Seize hommes et deux femmes originaires de 12 pays vont parcourir 28 000 milles en solitaire autour du monde à bord de mini yachts en contreplaqué monotypes et exigus, repoussant ainsi les limites de ce que beaucoup croient possible.

Avant l’événement principal, les participants doivent effectuer une navigation de qualification en solitaire de 3 600 milles à travers l’Atlantique. Ce voyage commence le 28 décembre 2024, depuis Marina de Lagos au Portugal, se poursuit jusqu’à la Marina Rubiconà Lanzarote, aux îles Canaries, et se termine à la National Sailing Academy, Antigua. Ce voyage transatlantique en solitaire est un défi important en soi, mais ce n’est qu’à son terme que les marins pourront rejoindre la McIntyre Mini Globe Race.

Les voiliers, connus sous le nom de “Class Globe 580“, sont construits à la maison en contreplaqué sur des armatures en bois et recouverts de verre époxy. 580 fait référence à sa longueur en mètres, qui est suffisamment compacte pour tenir dans un conteneur de 20 pieds (6 mètres) à destination et en provenance d’événements internationaux. Conçue par l’aventurier australien Don McIntyre, l’idée a émergé lors de son aventure de 2010 à bord d’un baleinier en bois ouvert, traversant le Pacifique sur 4000 milles, avec très peu de nourriture, d’eau et aucune carte, recréant ainsi le voyage de William Bligh lors de la Mutinerie sur le Bounty. McIntyre, en collaboration avec l’architecte polonais Janusz Maderski, a lancé la classe monotype en 2019, proposant des plans de construction simples pour 300 €. Les constructeurs peuvent également opter pour un kit de contreplaqué prédécoupé CNC, soutenu par une communauté active de constructeurs en ligne. Actuellement, plus de 80 bateaux sont à différents stades d’achèvement, une vingtaine sont à l’eau et 140 autres constructeurs ont les plans.

La course commence et se termine à la National Sailing Academy, Antigua. La première étape conduit les marins à Shelter Bay Marina, au Panama, où les voiliers seront transportés par voie terrestre jusqu’à l’océan Pacifique. La deuxième étape, qui débute le 23 mars 2025, couvre 6 500 milles jusqu’à la VUDA Marina à Fidji, avec des escales obligatoires aux Marquises, à Tahiti et à Tonga. Chaque escale nécessite un séjour minimum de huit jours, ce qui permet aux marins de se reposer et d’effectuer des réparations.

La troisième étape s’étend sur 10 000 milles jusqu’au Cap, en Afrique du Sud, avec des escales à Darwin, à l’île Maurice et à Durban. Compte tenu des conditions météorologiques difficiles et du fameux courant des Aiguilles, dix jours supplémentaires d’escale sont autorisés. La quatrième et dernière étape de 7 000 milles débutera le 22 décembre 2025, avec des escales à Sainte-Hélène et Recife, au Brésil, avant le sprint final vers Antigua, prévu pour la fin mars 2026.

Don McIntyre, , organisateur de l’événement, est un vétéran de la circumnavigation en solitaire dans le cadre du BOC Challenge de 1990. Il est également l’organisateur de la Golden Globe Race en solitaire et de la récente McIntyre Ocean Globe , qui célèbrait le 50e anniversaire de la première course en équipage de la Whitbread. Cette McIntyre Mini Globe suit les traces de John Guzzwell, qui est parti en septembre 1955 pour devenir le premier marin à naviguer en solitaire autour du monde sur un petit yacht, son “TREKKA” de 6,25 mètres conçu par Laurent Giles. Don McIntyre a une grande confiance dans les capacités du Class Globe 580. Il a construit un Class Globe 580, baptisé “TREKKA”, et a traversé l’Atlantique en solitaire en 2021, prouvant ainsi l’endurance du voilier et son aptitude à participer à une course aussi exigeante.

Les marins doivent suivre une formation médicale et de survie, passer des examens médicaux complets et subir des tests d’effort. Les équipements de sécurité sont conformes aux normes internationales, détaillées dans l’avis de course officiel. Les restrictions comprennent l’interdiction des instruments électroniques de mesure du vent et de lock électroniques, une capacité limitée de 200 ampères pour les batteries et de 200 watts pour les panneaux solaires, ainsi que l’utilisation exclusive de moteurs hors-bord électriques. Les hydrogénérateurs et les dessalinisateurs ne sont pas autorisés. Les marins peuvent faire des arrêts non pénalisés, mais le temps de la course continue de tourner, et les traceurs satellites YB3 permettent de suivre l’évolution de la course 24 heures sur 24 pour tout le monde sur le site web de la MGR.

Contrairement à d’autres courses en solitaire, les participants à la MGR naviguent en tant que voyageurs indépendants, chaque marin étant responsable de son plan de voyage, de la logistique et de la gestion de la sécurité, sous la supervision de responsables de la sécurité nommés individuellement. Ces responsables rendent compte à la direction de l’événement MGR, mais restent les premiers responsables de leurs marins, 24 heures sur 24, pour la durée de l’événement.

Don McIntyre a souligné la nature unique de la MGR en déclarant : “ La MGR, comme la Golden Globe Race, sera un voyage d’usure. Je fais confiance aux marins, aux bateaux et à la planification méticuleuse de cet événement au cours des cinq dernières années. Les voiliers Globe 580 sont robustes, sûrs et agréables à naviguer, offrant un défi abordable. La McIntyre MGR est un complément passionnant de nos deux autres courses uniques autour du monde, bouclant la boucle et offrant désormais de véritables aventures à tous les secteurs de la voile. Il y a 10 ans, j’ai entrepris de ramener des courses autour du monde abordables et humaines qui soient vraiment durables pour tous les marins, où l’argent et la vitesse à tout prix ne sont pas la force motrice. Les trois événements GGR, OGR et maintenant MGR sont des histoires humaines épiques.

La McIntyre Mini Globe Race promet d’être un test extraordinaire d’endurance, de compétence et de courage, mettant en évidence la résilience de l’esprit humain face à l’adversité.

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Route des Terre-Neuvas. Saint-Pierre et Miquelon accueille 10 Ocean Fifty pour la 1ere édition

L’archipel français, situé dans l’Atlantique nord-ouest, à l’embouchure du Golfe du Saint-Laurent et à 25 km dans le sud de Terre-Neuve est en effervescence. Les 10 multicoques, partis de métropole il y a 8 jours, sont en passe de frapper leurs amarres dans le port de Saint-Pierre avant de prendre le grand départ d’une transat historique : la Route des Terre-Neuvas qui relie Saint-Pierre et Miquelon à Saint-Quay-Portrieux (4 000 km), dont le départ sera donné le vendredi 16 août à 12h30. En hommage aux valeureux pêcheurs des grands bancs, cette compétition relève à la fois du défi sportif mais également d’une aventure mémorielle dont les meilleurs skippers français ont souhaité faire partie. La Route des Terre-Neuvas en équipage ouvre un nouvel opus dans l’Histoire de la course au large…

30 navigatrices et navigateurs de haute volée
Inscrite au calendrier des Ocean Fifty Series 2024 qui comprend 5 Act, la Route des Terre-Neuvas (Act 3) est LA transatlantique que tous les skippers attendaient : une chevauchée fantastique d’Ouest en Est, théoriquement très rapide qui pourrait voir pleuvoir des records. Alors, pour cette compétition en équipage (3 à bord, plus un médiaman/woman), les skippers de chacun des multicoques de 15 mètres ont su s’entourer des meilleurs. Brillants athlètes olympiques (Francesca Clapcich, Anne-Claire Le Berre, Aymeric Chappellier), as du multicoque (Erwan Le Roux, Thibaut Vauchel-Camus, Matthieu Souben, Robin Follin), coureurs au large aux multiples victoires (Yann Eliès, Corentin Horeau, Antoine Carpentier, Christopher Pratt, Pierre Brasseur, Pablo Santurde, Luke Berry, Erwan Le Draoulec…), le ghota de la voile débarque à Saint-Pierre et Miquelon ! Les deux précédents Act (Saint-Malo et Pornichet-La Baule) ont démontré un niveau de jeu d’une rare homogénéité. Preuve en est : le classement provisoire du championnat, mené par l’Ocean Fifty Solidaires en Peloton, n’a jamais été aussi serré avec notamment trois équipages ex-aequo en points (Primonial et Koesio, Viabilis Océans et Le Rire Médecin-Lamotte, Mon Bonnet Rose et Upwind by MerConcept). Une Route des Terre-Neuvas à suivre de près sur la cartographie du site internet routedesterreneuvas.fr

2 180 milles à travers l’Atlantique Nord
« Le changement climatique fait évoluer les grands phénomènes météo classiques, il y a donc des incertitudes quant au schéma météo du parcours de la Route des Terre-Neuvas » explique François Séruzier, le directeur de course. « Mais, théoriquement, ces multicoques très rapides peuvent rester devant une dépression et cela peut aller très vite jusqu’en baie de Saint-Brieuc (5 à 6 jours). Ce pourrait être des conditions idéales pour battre des records de vitesse sur l’Atlantique Nord » poursuit celui qui est en charge de la surveillance des 10 Ocean Fifty durant la compétition. Une chose est sûre cependant : le début de course sera tactique dans cette zone de rencontre des courants (Gulf Stream et Labrador), la mer chaotique, et le brouillard probablement dense. De quoi alimenter le suspense d’une transat unique en son genre que tous désirent inscrire à leur palmarès…

Chaleur humaine à Saint-Pierre et Miquelon
Saint-Pierrais et Miquelonnais ont mis les petits plats dans les grands pour accueillir les marins, dont certains vont fouler pour la première fois les rivages. La population d’un peu plus de 6 000 habitants, fière descendante des Bretons, Normands, Basques, Poitevins et Acadiens prône le partage sur une semaine de festivités et de rencontres. « Ce sera un évènement exceptionnel, tout le monde est impatient car ce sera la première fois que nous accueillerons 10 trimarans de 15 mètres. Entre la fête basque, la visite de Miquelon et de l’île aux Marins, la navigation sur les doris de l’association Les Zigotos, le musée Héritage, les concerts… les marins ne vont pas s’ennuyer. Et puis, 38 familles-accueillantes vont loger 67 personnes, de quoi véritablement vivre l’ambiance de Saint-Pierre et Miquelon ! » indique Philippe Paturel, co-organisateur de la Route des Terre-Neuvas avec Saint-Brieuc Armor Agglomération et Ultim Sailing. Temps fort de la semaine : le grand prix du 14 août qui verra les 10 Ocean Fifty régater entre Saint-Pierre et l’île de Miquelon-Langlade. Enfin, le journaliste Laurent Bignolas, parrain de la première édition de La Route des Terre-Neuvas, fera le déplacement sur l’archipel, amoureux-fou de ce joyau atlantique et des multicoques de course au large…

Laurent Bignolas, parrain de la course
« C’est à Saint-Pierre et Miquelon que nous nous sommes retrouvés, Philippe Paturel et moi, au cours de l’enregistrement d’une émission consacrée à l’archipel ! Je dis bien retrouvés car je l’avais certes croisé sur les pontons aux départs de courses en Bretagne ou lors du Tour de France à la Voile gagné par son équipe de Saint-Pierre et Miquelon en 1994. Mais notre amitié remonte à bien plus loin quand nous nous sommes connus en métropole où, tout jeune, Patu évoluait en Ligue Magnus avec la magnifique équipe de hockey sur glace de Caen dans laquelle ont aussi joué tant de saint-pierrais ! J’étais à l’époque jeune journaliste à France 3 Normandie et suivais le championnat, découvrant de loin cette terre d’outre atlantique qu’est Saint-Pierre et Miquelon ! Leurs récits, leurs histoires me faisaient rêver, et fouler le sol de cet archipel, tant d’années après, m’a lié définitivement au caillou, aux familles qui le font vivre et ont écrit son histoire de résistance, de rires et de plaintes, de solidarité, son histoire digne et courageuse… Saint-Pierre et Miquelon ? C’est beau tout simplement… c’est un navire dont l’équipage, soudé sous les grains, a toujours tendu la main à quiconque en avait besoin… Merci Philippe de m’avoir tendu la tienne et longue vie à la ROUTE des TERRE-NEUVAS ! »

Les mots des marins en convoyage et en approche de Saint-Pierre et Miquelon
Baptiste Hulin, Viabilis Océans
« Ce convoyage est une route mythique : quand on pense à ce que vivaient les Terre-Neuvas, nous sommes plus confortables avec des bateaux qui vont vite et la possibilité de choisir la meilleure route grâce aux nouvelles technologies. Cette face nord de l’Atlantique se déroule contre les éléments et cela force à réfléchir à ce que les marins ont pu vivre avec le matériel d’autrefois. L’arrivée sur Saint-Pierre sera sans doute mythique et mystique avec ces légendaires bancs de brouillards, et sans doute les baleines. On va jouer la prudence, on a hâte d’y être ! »

Thibaut Vauchel-Campus, Solidaires En Peloton
« En ce moment, le bateau tape fort au milieu de l’Atlantique. Nous entamons notre 4e jour de navigation et il en reste autant devant nous. On se dit que les Terre-Neuvas auraient mis deux semaines à faire ce qu’on vient de faire, alors vraiment, on ne se plaint pas. Nous sommes au près, il y a de la mer, ça tape, ça va vite, il fait presque beau. On espère une arrivée entre samedi 10 et dimanche 11 au matin ».

Fabrice Cahiers, Realites
« Nous sommes au Nord-Ouest de Flores avec une option de route très sud depuis le début que nous savons plus longue mais plus favorable pour le bateau. Notre arrivée est prévue dans 3 jours 8 heures 1 minute ! Nous sommes désormais en quasi ligne droite pour Saint-Pierre et Miquelon qu’il nous tarde de rejoindre ».

Laurent Bourguès, Mon Bonnet Rose
« On est au moteur en ce moment sur Mon Bonnet Rose avec un super équipage : Pam Lee et Hubert Maréchal. On est un peu stressé par la fin qui est incertaine au niveau météo et peut-être ventée. Quelques petites bricoles à bord mais rien de méchant. On a hâte de découvrir Saint-Pierre ! »

Kevin Bloch, Inter Invest
« On quitte l’archipel des Açores, sous le soleil au portant. La route s’annonce encore pleine de surprises et de rebondissement. Nous avons choisi de naviguer dans des zones moyennement ventées pour ne pas abîmer le bateau. On s’apprête à contourner les systèmes dépressionnaires qui s’approchent de Saint-Pierre. Nous pensons arriver après la bataille, autour du 13 août. La route n’est pas encore très claire, avec une fin sans doute un peu plus musclée ».

Jean-Baptiste Gellée, Primonial
« C’est en ce moment assez musclé après avoir traversé une petite dorsale, avec un vent de Sud-Ouest assez soutenu, des passages de grain et une mer assez formée. On vient de passer sous la barre des 1000 milles pour rejoindre Saint-Pierre. Ce sera une arrivée samedi milieu de journée, sûrement aux alentours de midi mais nous n’avons pas encore vraiment intégré le décalage horaire ! Nous avons passé une nuit assez calme ce qui nous a permis de faire un tour du bateau. Désormais, c’est parti pour deux jours assez musclés jusqu’à l’arrivée. A très vite ! »

Les équipages sur la Route des Terre-Neuvas

Upwind by MerConcept : skipper Francesca Clapcich avec Elodie-Jane Mettraux et Anne-Claire Le Berre

Primonial : skipper Sébastien Rogues avec Matthieu Souben et Jean-Baptiste Gellée

Koesio : skipper Erwan Le Roux avec Pablo Santurde et Devan Le Bihan

Solidaires En Peloton : skipper Thibaut Vauchel-Camus avec Yann Eliès et Axelle Pillain

Inter Invest : skipper Matthieu Perraut avec Antoine Carpentier et Kevin Bloch

Mon Bonnet Rose : skipper Laurent Bourguès avec Clément Giraud et Jay Thompson

Realites : skipper Fabrice Cahierc avec Aymeric Chappellier et Pierre Brasseur

Viabilis Océans : skipper Baptiste Hulin, avec Corentin Horeau et Léonard Legrand

Le Rire Médecin-Lamotte : skipper Luke Berry, avec Antoine Joubert et Erwan Le Draoulec

Wind of Trust-Fondation pour l’Enfance : Christopher Pratt avec Ronan Treussart et Robin Follin

Classement général provisoire du championnat Ocean Fifty 2024
(après Act 1 et Act 2)

1- Solidaires En Peloton, 20 pts
2- Primonial, 19 pts
3- Koesio, 19 pts
4- Realites, 18 pts
5- Viabilis Océans, 13 pts
5 ex-aequo- Le Rire Médecin – Lamotte, 13 pts
7- Inter Invest, 10 pts
8- Mon Bonnet Rose, 7 pts
8e ex-aequo – Upwind by MerConcept, 7 pts
10- Wind of Trust – Fondation pour l’Enfance, 2 pts

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Vendée Globe. Sébastien Col, Team Manager du Team Holcim-PRB

© polaRYSE

Sébastien Col rejoint le Team Holcim-PRB entouré de toute une équipe d’experts techniques pour emmener Nicolas Lunven sur le prochain Vendée Globe et Rosalin Kuiper, en 2025, sur The Ocean Race Europe. Un challenge de taille mais qui répond pleinement aux envies de Sébastien qui, à 47 ans, souhaite désormais mettre son expérience de la navigation de haut niveau, notamment sur la Coupe de l’America et en course au large au service de la réussite collective tant sur le plan sportif que technique ou humain.

La dimension internationale du Team Holcim-PRB, l’engagement de Holcim-PRB en faveur de la performance et de l’innovation, la volonté de porter un message fort pour la préservation de l’environnement avec la campagne GO CIRCULAR et les femmes et hommes qui constituent l’équipe ont séduit Sébastien. Tout récemment arrivé dans le Team Holcim-PRB, le marin, qui avait remporté la Transat Jacques Vabre 2015 avec Vincent Riou sur l’IMOCA PRB, n’a pas tardé à prendre ses marques alors que le bateau, actuellement en chantier, sera remis à l’eau la semaine prochaine. « Je suis super excité de ce nouveau challenge. Avec l’équipe, nous portons une très belle ambition avec le Vendée Globe et Nicolas Lunven, et The Ocean Race avec Rosalin Kuiper. Nous sommes déjà au travail et chaque membre de l’équipe est extrêmement motivé et engagé. C’est cette envie commune qui va nous permettre de relever les défis qui nous attendent » explique Sébastien Col. Pour Nicolas Lunven, l’arrivée de Sébastien au poste de Team Manager est une excellente nouvelle qui fait écho à sa propre ambition. Lancé dans la dernière droite pour la préparation de son tour du monde, le solitaire sait que l’œil à la fois sportif mais aussi technique de Sébastien va compter pour lui comme pour l’équipe dans les semaines à venir. Rosalin Kuiper, va quant à elle pouvoir s’appuyer sur le nouveau manager pour finaliser la construction de son projet pour The Ocean Race Europe 2025 et notamment affiner le profil de l’équipe qui l’entourera pour son premier tour du monde en tant que skipper.

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JO. Un bilan plus que décevant pour la France qui termine 9e nation en voile !

PARIS 2024 Olympic Sailing Competition. © Sailing Energy 30 July, 2024

Le bilan de l’Equipe de France en voile est plus que décevant. A domicile, à Marseille, les bleus ne ramènent que 2 médailles – argent et bronze alors qu’on en attendait plus.

Les JO à Marseille c’est fini ! Pour la France et la voile, on est loin du résultat espéré et des objectifs affichés. L’Equipe de France de voile a loupé son rendez-vous historique avec les JO qui se déroulaient à domicile. Entre 4 et 6 médailles étaient espérées. Au tableau des médailles, la délégation française de voile se classe 9e derrière les Pays-bas, l’Italie, l’Autriche, Israel, l’Australie et les anglais avec les médailles en bronze du duo Sarah Steyaert et Charline Picon (49er FX) et celle en argent de Lauriane Nolot. Un bilan “médiocre” pour certains, plus que décevants pour d’autres. Les cadres de l’Equipe de France ont fait un point presse pour s’en expliquer évoquant des conditions météos inhabituelles.

Les résultats

  • Lauriane Nolot : Kitefoil (Formula Kite) : médaille d’argent
    Avec 2 points d’avance en finale après avoir gagné les manches toutes la semaine, elle manque la médaille d’or.
  • Sarah Steyaert et Charline Picon : dériveur double féminin (49ER FX) : médaille de Bronze
    L’incroyable duo n’était pas du tout attendu.
  • Hélène Noesmoen : windsurf (iQFOiL) :  7 du classement général
    Un mauvais choix sur une manche la prive de médaille.
  • Nicolas Goyard : windsurf (iQFOiL) : 15 du classement général
    Il a remporté la première manche mais n’a pas réussi à répondre présent ensuite. Un vrai échec pour une chance de médaille.
  • Erwan Fischer et Clément Pequin : dériveur double masculin ( 49er) : 12 du classement général
    L’équipage tricolore a décroché le premier titre mondial de dériveur double masculin (49er) mais n’a jamais réussi à être au niveau des 10 premiers après un début catastrophique.
  • Jean-Baptiste Bernaz : dériveur solitaire (ILCA 6) : 12 du classement général
    Marseille ne lui a jamais réussi.
  • Louise Cervera : dériveur solitaire (ILCA 7) : 10 du classement général
    Elle a très bien commencé mais a eu des journées sans.
  • Camille Lecointre et Jeremie Mion : dériveur double mixte (470) : 6 du classement général
    Un mauvais début sur les premières manches et des courses à la fin annulées les privent de chances de médailles en Medal race. Dommage.
  • Tim Mourniac et Lou Berthomieu : catamaran (Nacra 17) : 5e du classement général
    La meilleure surprise de ces JO. Le jeune équipage n’est pas passé loin de l’exploit. Un départ jugé prématuré un peu limite, les prive d’une victoire de manche qui aurait tout changé. Ils remportent la medal race avec la manière. Eux n’ont pas manqué leur JO.
  • Axel Mazella : Kitefoil (Formula Kite) : 6 au général
    Il y avait une bonne chance de médaille qu’Axel a laissé filer.

Philippe Mourniac, directeur de l’Equipe de France : ” Le bilan, il ne faut quand même pas oublier qu’il y a deux médailles sur les 10 possibles. Donc déjà, il faut féliciter comme il se doit les quatre athlètes qui ont réussi cet exploit, parce qu’obtenir une médaille olympique, ce n ‘est pas donné à tout le monde. L’autre chose qui est aussi à noter, c ‘est que ces jeux marquent un double record, parce que pour la première fois, une athlète française – Charline Picon – obtient trois médailles olympiques sur trois olympiades différentes, et en plus en changeant de support. Maintenant, il ne faut pas se mentir, moi j ‘ai une profonde tristesse pour l ‘ensemble des athlètes, parce que je pense que vraiment les résultats dans leur globalité ne correspondent pas à la valeur de tous ces athlètes, tout l ‘engagement qu ‘ils ont pu mettre dans le travail, leur préparation. Donc oui, il y a à la fois une grande satisfaction encore une fois pour les médaillés, et une réelle déception pour l ‘ensemble de l ‘équipe, mais vraiment pour les athlètes.

Je pense que c ‘est beaucoup trop tôt pour avoir des explications. Ça va faire partie du travail qu ‘on va mener dans la semaine qui vient. Mais on va prendre un temps pour digérer un peu tout ça. Mais en tout cas, dans les semaines, les mois à venir, on va décortiquer tout ça. Il y a des grandes phrases qui disent qu ‘on sort toujours plus fort de ces échecs. J ‘insiste encore une fois, le mot échec n ‘est pas approprié parce qu ‘on a quand même deux médailles sur les JO. Mais voilà, effectivement, on a des leaders mondiaux, on a des champions du monde dans quasiment toutes les séries. C ‘était vraiment un objectif que j ‘avais fixé pour l ‘équipe de France. Rentrer dans ces jeux avec dix réels potentiels de médailles. On avait défini ce que c ‘était. On l ‘avait atteint dans neuf des dix séries, donc on rentrait vraiment avec de grandes ambitions. On n ‘a pas réussi. On va laisser passer un petit peu de temps, on va digérer tout ça.

Guillaume : ” On ne voit pas spécialement de raisons à cette contre-performance. On est un sport individuel et je trouve que l ‘équipe aussi bien dans l’encadrement que des athlètes est restée extrêmement soudée. Les athlètes sont allé chercher deux super victoires dans les medal race. C ‘est vrai que cela peut paraître un peu bizarre, mais aujourd ‘hui on n ‘a pas d ‘explication collective, le staff dirigé par Philippe a fait un super travail, on est arrivé à ces jeux prêt. En IQfoil, manifestement Nico Goyard a lâché avant la fin. C’est identifié. Des départs un peu moins bons que leur niveau notamment en 49er. Mais des causes générales, on n ‘en voit pas. Je ne sais pas si les semaines qui vont venir début septembre après un peu de repos nous permettront de les trouver. Une chose est certaine, c’est qu’il y a plus de 19 nations médaillées sur 30 médailles possibles. C’est un record. Cela est lié aux conditions complètement exceptionnelles que l’on a eues sur le plan d’eau. Dans nos stats que l’on a fait depuis 2012 il y a eu qu’une seule fois où on a eu des conditions similaires à celles -là. On a fait des statistiques extrêmement précises grâce à David Dagné sur la période des jeux depuis 2012.

Sur ce bilan il y a 7 équipages qui terminent dans les 10 premiers, il n ‘y aura finalement que trois qui sont hors des 10 premiers, j ‘ai encore pas eu le temps de comparer tout ça mais je pense que ça va nous placer aussi suivant ce critère là plutôt bien, faire cinquième ou sixième des jeux à l ‘échelle d ‘une nation, ce n’est pas regarder. Mais quand on fait 5e ou 6e j’ai envie de leur dire bravo. J ‘ai la chance d’être dans cette histoire là depuis 2004, il y a toujours eu des médailles. On se retrouve dans la moyenne. Nous sommes comme les anglais. C’est une situation un peu difficile et inhabituelle pour nous au JO. C ‘est sûr qu’avec 4-5 noeuds de plus, l ‘histoire aurait été différente. On a eu de très beaux JO avec la rade.”

Je suis habituellement extrêmement prudent sur l ‘annonce des objectifs. Je dis tout le temps qu’une médaille, c ‘est très très dur à faire, compte tenu du potentiel qu ‘il y avait, je pensais sincèrement qu ‘on pouvait battre notre record historique. Je l ‘ai dit et je ne vais pas évidemment revenir là -dessus. Je suis déçu de ce point là. Mais encore une fois, c ‘est super important de ne pas oublier ces sourires de ces trois filles qui ont pu apporter des médailles et une histoire incroyable à l ‘équipe de France. Le résultat est en dessous de ce potentiel incroyable que l’on avait. C ‘est le sport et c ‘est un petit peu plus particulier avec la voile dans un milieu naturel. Malheureusement, cela n’a pas trop joué en notre faveur. Plus le vent est faible et plus les résultats sont ouverts, le niveau technique ne joue pas du tout, le niveau physique joue peu dans la plupart des séries. cela a été le cas du Péruvien et d’une Hollandaise. “

Sur les débuts difficiles …
Philippe : Il y a eu des débuts difficiles dans certaines séries, mais pas pour tout le monde, puisque Nicolas Goyard et Louise Cervera commencent en ayant le dossard jaune dès le premier jour. On a la connaissance du plan d’eau mais toutes les grandes nations sont venues également passer énormément de temps et étudier ce plan d ‘eau sous toutes les coutures. Par rapport à l ‘impact d ‘être à la maison, la ferveur populaire a donner une belle énergie. “

Guillaume : La dernière course de Laurianne. C’est frustrant. C’est du sport de haut niveau. Cela se joue à pas grand chose. Mais elle a une médaille d’argent autour du cou. C ‘est génial. J’ai envie d’insister sur ces superbes performances. On est déçus de ça mais on est avant tout extrêmement content de ces deux médailles parce que c ‘est encore une fois très dur à faire.”

Philippe : Lorianne est arrivée avec une étiquette de superfavorite. Mais il faut avoir en tête la notion de « je dois » ou « je peux ». Nous avons été très clair sur le message. Elle ne doit rien. Elle a le potentiel, effectivement, maximum pour aller chercher une médaille d ‘or. Mais ça ne veut pas dire qu ‘elle doit aller chercher la médaille d ‘or. C ‘est quelque chose de complètement différent. Aujourd ‘hui, à la régulière, elle a été battue par l ‘anglaise. Bravo à l ‘anglaise. Et encore une fois, ne perdons pas de vue que Lorianne fait ses premiers jeux olympiques et l’entrée du kite féminin dans le monde de l ‘Olympisme”.

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