vendredi 19 septembre 2025
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Avantage foilers, Phil Sharp pénalisé

The Transat Bakerly yacht race. The start of solo transatlantic race start from Plymouth UK - New York. USA. Image licensed to Lloyd Images

Macif et Sodebo sont déjà au large de la Corogne pour attraper des vents portants qui vont les propulser vers l’ouest. Thomas Coville est allé un peu plus sud. Actual est bien revenu. En IMOCA, il y a eu un resserrement des positions avec le retour de Jean-Pierre Dick qui a recollé au trio de tête emmené par Banques Populaires, Sébastien Josse et Vincent Riou. Les deux foilers sont plus rapides cette nuit et conservent une vitesse légèrement supérieure à celle de PRB mais qui tient bien. En revanche, SMA s’est désolidarisé du peloton en empannant plus tôt que les autres. Il est le plus à l’Est de la flotte.
En muti50, Erwan Le Roux mène toujours la cadence même si Arkema est bien revenu.

Le nouveau routage des Ultimes par le Sud
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Derrière, les Class 40 sont plus éparpillés. La flotte est actuellement menée par le britannique Phil Sharp mais qui n’a pas respecté les consignes de course en coupant la DST de Ouessant. Cela lui a donné un avantage certain notamment sur Maxime Sorel, en deuxième position qui fait un très bon début de course. Thibault Vauchel-Camus, troisième est bien revenu dans le match.

Maxime Sorel (VandB) : « On a plongé dès le début vers la pointe Bretagne… Je suis passé au même endroit qu’en novembre 2014, même s’il fait plus froid et plus humide ! » Après un bon départ dans des conditions favorables à la vitesse, la plupart des 24 solitaires des quatre classes sur les rangs ont entamé une descente du golfe de Gascogne pour éviter d’aller se frotter au vents violents et à la mer démontée générés par un vaste système dépressionnaire attendu en fin de journée en mer Celtique.

Mais pour l’heure, si ce scénario peut étonner, la grande traversée entre Plymouth et New-York n’en tient pas moins toutes ses promesses sur les eaux du golfe de Gascogne en direction du cap Finisterre. Quinze heures après le coup d’envoi au large de Plymouth, la régate bat déjà son plein aux quatre coins de la flotte.

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The Transat

[THE TRANSAT BAKERLY 2016]
Allez zou ! Direction NY !
– avec François Gabart,Armel Tripon, Edouard Golbery – Skipper Course au Large et 21 autres personnes.

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3 médailles de bronze à Hyères

Le bilan de l’étape de Coupe du Monde pour les français est un peu maigre avec trois médailles de bronze. Camille Lecointre & Hélène Defrance en 470, Jonathan Lobert en Finn et Charline Picon en RS:X. On aurait pu s’attendre à une moisson plus importante vu le talent de nos champions jouant en plus à domicile mais pour la préoccupation de chacun reste la préparation des Jeux.

La première médaille du jour a été signée par le duo féminin de 470, qui confirme sa bonne forme. Camille Lecointre & Hélène Defrance réalisent une bonne Medal Race (course finale avec les 10 meilleurs et où les points comptent double) et montent sur la troisième marche du podium, comme l’an dernier : « Nous sommes un peu mitigées, car nous partons ce matin en tête et on finit 3e donc il y a forcément de la déception. Mais toute médaille est bonne à prendre ! Troisièmes à 1 point des premières, cela reste un bon résultat ! C’était très serré, on savait que ce matin c’était comme un nouveau départ, il fallait absolument faire devant nos concurrentes directes pour pouvoir garder notre place. On fait 4e, mais les trois qui sont devant c’était les trois qu’il fallait mettre derrière. Cela s’est joué à rien. Nous n’avons peut-être pas poussé une option au début. On prend un bon départ, cela se passe très bien, toute la flotte commence à s’aligner derrière nous, du coup on se dit que c’est bien, nous virons de bord et après coup il aurait peut-être fallu rester un peu plus longtemps. Le principal de cette semaine est que nous avons bien avancé sur certaines pistes, on tire des enseignements tactiques et au niveau de la prise d’option. », raconte Camille Lecointre, la barreuse du binôme.

Huitième hier soir à la veille des Medal Race, Jonathan Lobert sur son Finn n’a rien lâché aujourd’hui, malgré la très longue attente sur le plan d’eau, faute de vent, avant que son départ ne soit donné : « Au jeu des Medal Races, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer avant la fin, il faut toujours tenter sa chance. J’étais 8e ce matin et je termine 3e du général. La course a été particulièrement compliquée, mais je l’ai plutôt bien sentie, je prends un bon départ qui me permet d’être dans le coup. Sur l’ensemble de la semaine, avec mon coach François Le Castrec, on avait dit qu’on travaillerait les départs, et j’en ai fait d’excellent, ça a bien progressé à ce niveau-là, mais également sur les approches de bouée au vent. J’ai fait quelques petites erreurs, donc il y a eu des journées plus difficiles où je n’ai pas réussi à tirer mon épingle du jeu alors que j’étais plutôt bien placé ». Explique le finniste, qui se tourne à présent vers la suite d’un programme chargé : « Les prochaines étapes pour moi sont deux semaines à Rio, pour travailler la technique, on va passer du temps sur l’eau et pas mal naviguer à l’extérieur de la baie. J’irai ensuite à Weymouth (Angleterre), un endroit intéressant, car les anglais seront là (et notamment le ténor de la série Giles Scott, absent cette semaine) et que c’est souvent assez dur. C’est toujours bon de faire des régates difficiles pour rester dans le rythme. », conclut-il.

La troisième médaille du jour a été assurée par Charline Picon (RS:X), troisième hier soir au classement provisoire, elle a assuré sa place jusqu’au bout.

Pierre Le Coq, lui, n’a pas pu tenter sa chance aujourd’hui, à cause des conditions météo, alors qu’il était hier soir en 4e position, à seulement 1 point du podium : « C’est un peu décevant de ne pas courir aujourd’hui, car il y a un goût d’inachevé. Malgré cela, c’était une belle semaine, cela a bien bataillé avec les premiers. Je venais ici avec deux objectifs : voir où j’en suis par rapport à la concurrence à 100 jours des Jeux, de ce côté-là c’est carrément positif, car je suis dans le match quel que soit les conditions, c’était super intéressant car nous avons tout eu, de 5 à 25 nœuds et dans ces conditions-là j’étais parmi les plus rapides. J’ai vraiment gagné en polyvalence. Le deuxième objectif était de valider du matériel, que je peux utiliser aux Jeux Olympiques, c’était la première fois que je naviguais avec ce matériel en compétition, je pense que nous avons fait un super travail cet hiver sur ce point. A présent, il faut réussir à retrouver un pic de forme dans les prochains mois pour arriver à Rio dans un pic comme j’ai été sur les grands rendez-vous de l’an dernier. », confie le véliplanchiste.

En 49er FX, Sarah Steyaert & Aude Compan font une très belle régate, en gagnant la Medal Race, aujourd’hui, elles se classent 5e au général, soit la meilleure performance depuis qu’elles sont associées. La blessure au genou de Sarah survenue lors du mondial de Clearwater en février dernier les a contraintes à du repos forcé. Pendant cette période, l’accent a donc été mis sur le travail du matériel : « Nous avions hâte de reprendre la compétition, on avait besoin de revenir régater, de refaire des départs, c’est d’ailleurs ce qui a un peu pêché cette semaine et qui nous empêche d’avoir une médaille. C’est un bilan plutôt positif toutefois, sur pas mal de choses, il y a encore à bosser pour accéder aux places devant, mais je pense qu’on s’en rapproche de plus en plus. c’est plutôt encourageant. », témoigne Sarah Steyaert, la barreuse. Après une pause nécessaire pour reposer les organismes, les filles s’envoleront pour Rio afin d’engranger de la navigation et d’affiner les choix matériel. L’étape de Coupe du monde de Weymouth est également au programme.

Jean-Baptiste Bernaz, en Laser, 7e au général, ne pouvait pas jouer le podium aujourd’hui, pour autant, le sudiste avait soif de réussite et accroche une 4e place lors de la Medal Race : « Je n’avais pas de chance de podium, je pouvais faire mathématiquement entre 5 et 10 au général. J’ai pris un très bon départ, le meilleur de la semaine et je sens bien le coup avec le nuage à gauche, je le sais, mais je n’y crois pas assez dans mon option, donc je ne reviens pas au bon moment sur les autres. Je perds la tête de la manche là-dessus. Je termine la manche en 4e position, on a eu un peu de tout comme conditions. On a eu du vent fort et puis d’un coup plus rien du tout, c’était assez atypique comme conditions. Le bilan de la semaine est que mes départs n’étaient pas terribles, et que les jours où cela a bien marché, sont les jours où il y avait du vent, j’allais très vite dans le vent fort. Je ne pense pas avoir de lacune en terme de vitesse dans le petit temps, c’est juste que je partais moins bien et qu’il y a moins d’écart de vitesse dans ces conditions. Cela explique les hauts et bas dans la semaine. Il faut vraiment que je bosse mes départs pour le Mondial, cela va être le mot d’ordre lors des entraînements avant le Championnat du monde. », explique Jean-Baptiste, qui depuis le départ a plus la tête tournée vers son objectif au Championnat du monde, qui se déroulera du 10 au 18 mai au Mexique.

Du côté des 470 hommes, la semaine a été difficile pour Sofian Bouvet & Jérémie Mion (23e), avec deux départs prématurés, synonyme de plomb dans les classements, ils n’ont pas pu jouer en haut du tableau sur la régate. Billy Besson & Marie Riou, en Nacra 17 n’étaient pas au rendez-vous cette semaine (6e), rien d’alarmant, tout comme leurs camarades de l’Equipe de France, c’est au mois d’août qu’ils sont attendus !
Mathilde de Kerangat en Laser Radial (15e) et Julien d’Ortoli & Noé Delpech en 49er (22e) ont quant à eux fait une régate en dessous de leur potentiel. Un épisode à oublier pour repartir de plus belle.

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Décision SA certifié ISO 9001 et EN 9100

Décision SA – Groupe Carboman a développé au fil des années une culture de l’excellence qui a été récompensée en mars dernier par l’obtention des certifications ISO 9100 – 2008 et EN 9100 – 2009.

Obtenir une certification est un investissement conséquent de la part des équipes afin de répondre aux exigences qu’implique un tel système de management de la qualité. Cette mise en place de procédures a permis à Décision de donner du sens à la démarche qualité mais également une meilleure cohésion des équipes grâce à l’harmonisation des pratiques.

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Alinghi vainqueur vainqueur de l’Act 2 des Extreme Sailing Series

Extreme Sailing Series 2016. Act1. Qingdao. China. Image licensed to Aitor Alcalde Colomer

Les suisses d’Alinghi l’ont emporté à Qingdao devant Oman Sail après des régates qui se seront déroulés dans du petit temps, de 8 à 10 nœuds de vent, mais suffisant pour voler.
Alinghi et Oman Air ont été les équipes à battre lors de ces trois jours de régates intenses dans la Baie de Fushan.

Oman Air skippé par le talentueux Morgan Larson a débuté les hostilités en remportant la première manche de la dernière journée, une victoire cruciale tandis qu’ Alinghi devait se contenter d’une maigre septième place. Mais entre les mains expertes de son barreur Arnaud Psarofaghis et de ses deux équipiers français, Nicolas Charbonnier et Timothé Lapauw, et ses deux Suisses, Yves Detrey et Nils Frei, Alinghi a répondu du tac au tac en prenant la tête de la course sur la ligne de départ pour ne plus la lâcher jusqu’à l’arrivée, empochant ainsi la première de ses trois victoires de manches.

Alors que dans un revirement de situation inattendu, Oman Air se contentait à son tour de la septième place. Un foc déchiré à bord d’ Oman Air dans la quatrième manche qu’ils ont terminé sixièmes n’a pu empêcher leur retour sur le devant de la scène avec deux victoires deux manches plus tard.

Le directeur de course, Phil Lawrence, a dû annuler la dernière manche prévue du jour pour cause de brouillard épais sur le parcours rendant les conditions trop risquées. Par conséquent, la 18ème manche, la sixième de la journée, a compté double rapportant un total de 24 points à Oman Air mais cela n’a pas suffi pour devancer Alinghi. Il n’a manqué que six points aux hommes de Larson.

Cette victoire sur l’Act 2 signifie qu’ Alinghi remonte jusqu’à la seconde place du classement général, tandis qu’ Oman Air reste en tête avec deux petits points d’avance avant l’Act 3 à Cardiff en Juin. «L’équipe a fait du super boulot. Ils m’ont facilité la tâche et m’ont permis de me concentrer uniquement sur la vitesse du bateau.» A commenté Arnaud Psarofaghis. « La bataille des points avec Oman Air a été très intense. Une bonne manche pour nous, une bonne manche pour eux, une mauvaise manche pour nous, une mauvaise manche pour eux. Nous sommes repartis à zéro à chaque nouvelle course. Nous nous sommes concentrés sur les départs pour ne pas trop penser aux points. Voler sur les foils a été super, nous avons gagné pas mal de terrain grâce à ça. Nous allons tout faire pour être encore plus rapides à Cardiff.»

Digne dans la défaite face à son ancienne équipe Alinghi, Morgan Larson a promis de faire un retour en force lors de la prochaine étape du circuit en Juin.
«Nous nous sommes bien battus et avons raté de peu notre objectif.» A expliqué le skipper Américain. «Chapeau bas à Alinghi, ils ont été réguliers toute la semaine, mais il est temps pour nous combler notre retard. Nous participons tous pour gagner mais comme je courrais avec Alinghi l’an dernier, il y a un petit quelque chose en plus qui me motive. Notre équipe est solide, nous sommes bien organisés et ça va être une super saison de course.»
Roman Hagara, skipper de Red Bull Sailing Team s’est déclaré satisfait de sa troisième place grâce à laquelle ils se retrouvent deuxièmes ex-æquo au classement général.
« Qingdao n’a toujours pas toujours été la meilleure destination pour nous. Nous avons eu quelques très gros problèmes ici avec des collisions et des chavirages.» Explique-t-il. « Nous avons enfin décroché notre belle histoire à Qingdao en finissant sur le podium. Nos débuts à Oman ont été parfaits et maintenant avec cette troisième position, nous sommes bien placés pour la suite.»

Les premiers leaders Land Rover BAR Academy ont terminé quatrièmes, suivis de Sail Portugal cinquièmes et SAP Extreme Sailing Team sixièmes.
One, de Taylor Canfield, le premier équipage chinois à participer à une saison entière des Extreme Sailing Series, a terminé septième de l’Act 2 devant Team Turx.
Liu Xue, alias Black, originaire de Qingdao a déclaré : « Quelle belle expérience que d’avoir été un membre de l’équipage One ici dans ma ville natale.»
«Aujourd’hui, il y a eu assez de vent pour naviguer sur les foils et ça a été absolument incroyable.»

L’Act 3 des Extreme Sailing Series aura lieu à Cardiff du 23 au 26 juin.

Extreme Sailing Series™ Act 2, Qingdao, Classement général après la 4ème journée et 18 manches (02.05.16)
Classement / Équipe / Points
1er Alinghi (SUI) Arnaud Psarofaghis, Nicolas Charbonnier, Timothé Lapauw, Nils Frei, Yves Detrey 187 points.
2ème Oman Air (OMA) Morgan Larson, Pete Greenhalgh, James Wierzbowski, Ed Smyth, Nasser Al Mashari 181 points.
3ème Red Bull Sailing Team (AUT) Roman Hagara, Hans Peter Steinacher, Stewart Dodson, Adam Piggott, Brad Farrand 166 points.
4ème Land Rover BAR Academy (GBR) Bleddyn Môn, Leigh McMillan, Michael Barnes, Adam Kay, Neil Hunter 162 points.
5ème Sail Portugal (POR) Diogo Cayolla, Bernardo Freitas, Javier de la Plaza, Luís Brito, João Matos Rosa 156 points.
6ème SAP Extreme Sailing Team (DEN) Jes Gram-Hansen, Rasmus Køstner, Mads Emil Stephensen, Pierluigi De Felice, Renato Conde 156 points.
7ème One (CHN) Taylor Canfield, Chris Steele, Shane Diviney, Hayden Goodrick, Luke Payne, Liu Xue 146 points.
8ème Team Turx (TUR) Stevie Morrison, Tom Dawson, Tom Buggy, Martin Evans, Brad Funk 138 points.

Classement général Extreme Sailing Series™ 2016
Classement / Équipe / Points
1er Oman Air (OMA) 23 points.
2ème Alinghi (SUI) 21 points.
3ème Red Bull Sailing Team (AUT) 21 points.
4ème Land Rover BAR Academy (GBR) 19 points.
5ème SAP Extreme Sailing Team (DEN) 15 points.
6ème Sail Portugal (POR) 13 points.
7ème One (CHN) 13 points.
8ème Team Turx (TUR) 11 points.

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Lorina-Golfe du Morbihan Limonade remporte le Grand Prix Guyader

Il y avait du spectacle sur l’eau ce week-end à Douarnenez avec le Grand Prix Guyader et les 25 Diam 24 réunis sur l’eau. Matthieu Salomon est le grand vainqueur de cette édition 2016 mais sa victoire ne fut pas aisée, Nicolas Troussel (Crédit Mutuel Bretagne) s’est positionné comme principal adversaire et termine un point seulement derrière. Oman Sail occupe la troisième place du podium.

10 stades nautiques et 3 raids côtiers ont été disputés dans la baie de Douarnenez durant ces trois jours de compétition.
Le format des courses est identique à celui du Tour de France à la Voile, il est rythmé par des stades nautiques et des raids côtiers. Lors des stades nautiques, les Diam 24 régatent sur des manches d’une vingtaine de minutes pendant lesquelles les parcours s’articulent autour de quatre bouées. C’est un bon exercice pour les équipages souhaitant progresser au maximum et espérer accéder aux marches du podium.

Les conditions sur l’eau se sont avérées complexes sur ce Grand Prix Guyader. « C’est assez tendu » raconte Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat). « Le plan d’eau est difficile à lire, le vent change beaucoup. Nous avons déchiré notre Gennaker sur le Raid Côtier de cet après-midi. ». En effet, le vent irrégulier n’a pas facilité le choix des options pour les coureurs. Certaines tactiques se sont avérées plus payantes que d’autres. Le classement est généralement serré sur les stades nautiques qui demandent beaucoup de concentration. Le départ, les placements, les virements de bouées sont autant d’éléments à maîtriser pour occuper le peloton de tête. Les équipages profitent de ces régates d’avant saisons pour justement améliorer leurs réglages et leur coordination sur l’eau.
A noter, le flotteur bâbord de Lorina Golfe du Morbihan et la dérive de Dunkerque voile ont été endommagés durant ce week-end.

Un bon plateau en vue pour cet été
Plusieurs équipages se sont démarqués durant ces trois jours : Lorina Golfe du Morbihan – Limonade, Crédit Mutuel de Bretagne, Terrillon Avocats ou encore Oman Sail. Il est difficile de prévoir la suite de la saison qui s’annonce pleine de rebondissements ! En attendant, les équipages ont rendez-vous au Grand Prix de l’Ecole Navale qui aura lieu dès mercredi 4 mai 2016.

Ils ont dit
Bernard Stamm – Cheminées Poujoulat
« Nous sommes un peu déçus, c’était assez moyen, notre dernière journée n’était pas satisfaisante, nous ratons le départ et puis nous avons déchiré le gennaker. Mais autrement les autres courses se sont bien déroulées. C’est assez tendu, le plan d’eau est difficile à lire, le vent change beaucoup. On a le black flag dès le premier jour, donc globalement ce n’est pas terrible pour nous ! Il faut que nous travaillons nos départs au près, et les changements de mode de navigation en fonction du vent surtout. »

Nicolas Troussel – Crédit Mutuel de Bretagne
« Ce grand prix était très intéressant pour nous en vue de la préparation du Tour de France à la Voile. Tout s’est bien passé, forcément nous aurions aimé gagner mais nous avons quand même fait deux très belles journées entre hier et aujourd’hui. Nous sommes donc satisfaits de notre progression, de notre manière de naviguer, nous sommes dans les clous pour cet été. Nous sommes contents d’être à Douarnenez, le plan d’eau est sympa. Depuis le début de l’année on a pas mal navigué ensemble et on a vu que le travail paye.
Il faut qu’on améliore quelques petits détails, on a une marge de progression d’ici le Tour cet été. »

Mathieu Salomon – Lorina Golfe du Morbihan – Limonade
« Le week-end au Grand Prix Guyader s’est très bien passé ! Nous conservons notre 1ère place bien que la journée d’aujourd’hui ait été rude. Les membres du team qui seront présents à bord de Limonade lors du Tour de France à la Voile ont tourné et les problèmes notamment concernant les départs sont réglés. Nous abordons les régates de saison comme des phases de test de compatibilité des équipages et de progression sur l’eau. Nous gardons en ligne de mire notre objectif : le Tour de France à la Voile ! »

LE CLASSEMENT
1-LORINA GOLFE DU MORBIHAN LIMONADE (Matthieu Salomon et Quentin Delapierre)
2-CREDIT MUTUEL DE BRETAGNE (Nicolas Troussel)
3-OMAN SAIL (Stevie Morrisson)
4- TEAM TERRILON AVOCATS (Julien Villion)
5- YACHT CLUB SAINT LUNAIRE (Benoit Champanhac)

LES INSCRITS (25 bateaux)

CRÉDIT MUTUEL DE BRETAGNE – Nicolas TROUSSEL
CHEMINÉES POUJOULAT – Bernard STAMM
TECHNEAU – Arnaud DAVAL
NORMA II – Bruno JOURDREN
NORMANDY ELITE TEAM – Pauline COURTOIS
GUYADER – Vianney BERGOT
TEAM LORINA-GOLFE DU MORBIHAN – Quentin DELAPIERRE et Matthieu SALOMON
TEAM LORINA-GOLFE DU MORBIHAN – Solune ROBERT et Riwan PERRON
BUZZ – Phil COTTON
DUNKERQUE VOILE – Timothée DEPLASSE
YACHT CLUB ST LUNAIRE – Benoit CHAMPANHAC
OMAN SAIL – Stevie MORRISON
COVED – Aurélien DUCROZ
DYNAMIQUE VOILE HOMKIA – Emeric DARY
BE.BRUSSELS – Nicolas SPILLEBOUDT
PAYS DE L’OR – HERAULT – Maxime GARBAY
DIAM AND FUN – Eric RENAULT
TEAM FRANCE JEUNE – Erwan FISCHER-GUILLOU
COLUMBUS CAFE – Nicolas CROQUELOIS
TEAM CONCISE – Robert GULLAN
REEL – PGO Automobiles – Aymeric ARTHAUD
MExT – Julien PULVE
NORMANDY ELITE TEAM ESPOIR – Guillaume Pirouelle
TEAM TERRILON AVOCATS – Julien VILLION et Matthieu SOUBEN
COURRIER CHOC – Clément COMMAGNAC

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Ils sont partis. Macif devant Sodebo

The Transat Bakerly yacht race. The start of solo transatlantic race start from Plymouth UK - New York. USA. Image licensed to Lloyd Images

C’est dans un épais brouillard que les concurrents de The Transat bakerly sont partis cet après-midi. Les vingt-quatre solitaires ont contourné rapidement le phare d’Eddystone avant de piquer Sud où des conditions difficiles les attendent mardi soir.

Macif se trouve déjà à la pointe sud de la Bretagne et devance Sodebo de 6 milles et Actual de 30 milles. Derrière en Multi50 Erwan Le Roux est proche d’Actual et a dejà creusé l’écart avec les 4 autres multis qui se font rattraper par les IMOCA. Sébastien Josse mène la danse des 60 pieds suivis par Vincent Riou et Armel Le Cléac’h. Le trio de tête est partis pour en découdre tandis que Jean-Pierre Dick et Paul Meilhat sont un peu en retrait et Richard Tolkien au niveau des Class40. Dans cette dernière classe, on retrouve aux avant-postes Maxime Sorel, Armel Tripon et Isabelle Joschke qui font un très bon début de course.

La dépression qui balaie actuellement l’Atlantique en passant sur la route directe mardi soir, s’annonce plutôt brutale avec une mer très forte et des vents supérieurs à 45 nœuds ! La traverser offrait donc le risque de casses même si la trajectoire était plus courte vers New-York : glisser vers l’anticyclone des Açores laisse espérer une première partie de course moins tonique et tout de même rapide vers l’archipel…

Mais c’est la suite qui est plus incertaine par cette voie avec le passage d’une deuxième dépression attendue pour jeudi mais qui a des velléités à descendre jusqu’au Maroc ! Il faudra donc bien longer l’anticyclone des Açores sur sa bordure Nord, c’est à dire en multipliant les virements de bord, et finalement se faire prendre par une succession de dépressions qui naissent ces jours prochains sur la Nouvelle-Écosse… The Transat bakerly reste fidèle à sa légende : agitée, incertaine, musclée, ouverte.

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Course Au Large partenaire de la Semaine Affoilante – le film

Course Au Large et Cuplegend étaient très heureux d’être partenaires de la Semaine Affoilante.
Réalisation Valère Canéri.

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Erwan Le Roux : “Les bateaux risquent de souffrir pas mal”

Baie de Quiberon le 15 mai 2014. Erwan le Roux (Fra), skipper du Multi 50 Fentrea-Cardinal, à l'entrainement en vue de la Route du Rhum 2014 Photo © Jean-Marie LIOT/Fenetrea-Cardinal Droits presse

Ils seront cinq multi50 sur The Transat et l’entame promet d’être assez sportive, avec 20 et 25 nœuds de vent. Erwan Le Roux, le skipper de FenêtréA-Cardinal est prêt à en découdre et espère décrocher la victoire aux Etats-Unis, mais il le sait, sur un parcours aussi exigeant que l’Atlantique Nord, il faudra avant tout arriver au bout.

« J’ai envie de dire enfin ! A présent, il est vraiment temps d’y aller ! » a déclaré le skipper de FenêtréA-Cardinal qui appréhende néanmoins le moment de quitter le port. « C’est toujours un peu stressant de sortir les bateaux, surtout lorsqu’il y a du vent d’annoncé. Il va falloir bien se concentrer pour éviter les bêtises et être à l’affût du moindre problème », a ajouté le navigateur, rappelant, à juste titre l’incident survenu dans le bassin Vauban de la Cité Corsaire entre le Maxi Actual et un autre concurrent. « Pour l’heure, les modèles météo annoncent un vent de secteur sud-ouest pour 18-25 nœuds avec rafales, ce qui ne facilitera pas les manœuvres de port, ni la préparation du départ. De fait, lorsque ça souffle aussi fort, ça commence à être compliqué d’avancer au moteur. Il faudra quitter le quai le plus tard possible et essayer d’envoyer les voiles au plus vite pour être autonome rapidement », a commenté Erwan qui rejoindra alors le sud du brise-lames de Plymouth, zone dans laquelle la ligne de départ sera matérialisée par la frégate militaire HMS Kent de la Royal Navy, puis mettra ensuite le cap à l’ouest, vers New-York.

24-48 premières heures délicates
« Les premières 24-48 heures de course s’annoncent un peu sportives mais ensuite, ça devrait se calmer un peu. Le truc, c’est que dès Eddystone qui se trouve à seulement huit mille de Plymouth, il faudra faire un choix entre deux options radicalement opposées : soit engager sur une route de jeu vidéo, pour aller chercher une dépression par 55° Nord – une route plus courte mais avec un risque important de casse -, soit partir sur une route sud, plus sympa car au portant, mais avec moins de vent et plus de chemin à parcourir puisqu’il faudra descendre jusqu’au nord des Açores. En bref, il va falloir choisir entre « on » et « off », mais une fois que ce sera tranché, il n’y aura plus d’occasion de revenir en arrière », a détaillé le skipper de FenêtréA-Cardinal qui estime, selon ses premiers routages, une traversée en dix jours, soit quatre jours de mieux que le temps de référence de la classe Multi50 (14j 01h 23’), établi par Eric Bruneel sur le trimaran Trilogic, lors de l’édition 2004. « L’idée, avant tout, est d’arriver de l’autre côté de l’Atlantique. Les bateaux risquent de souffrir pas mal, et il faudra, plus que jamais, bien placer le curseur entre aller vite et préserver l’intégrité du matériel. Il faudra s’efforcer de naviguer proprement pour passer sans encombre l’ensemble des différentes étapes qui vont jalonner la route jusqu’à New-York, et il y en a quelques-unes ! », a conclu Erwan Le Roux.

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Coville : “Le choix se fera pendant la première nuit de course”

7 avril 2016, large Belle-Ile, entrainement en solo de Thomas Coville sur le Maxi Trimaran SODEBO ULTIM'

Thomas Coville va s’élancer en solitaire à l’assaut de l’Atlantique Nord direction New York. Il sera accompagné pour son routage par Jean-Luc Nélias et Samantha Davies qui vont le conseiller. Tous les scénarios sont étudiés. Route nord ou route sud ? A bord de Sodebo Ultim’, la décision se fera au dernier moment, sans doute en sortie de Manche, autrement dit lundi dans la soirée.

Avant de hisser les voiles et de mettre le cap vers la statue de la liberté, Thomas Coville qui n’est pas le seul prétendant à la victoire dans la catégorie Ultime, confie sa « Wish List » pour cette transat :
• « Garder la bonne pression pour aller chercher la gagne »
• « Livrer une belle bagarre, parce qu’on y va pour ça »
• « Faire la meilleure route, la plus intéressante et celle qui fait gagner sans se faire influencer par celles des autres »

Thomas, comment s’annonce cette course ?
« On compte environ 8 jours pour arriver à New York avec un rythme à bord infernal. Il va falloir être prêt mentalement car ce sera aussi une course à rebondissements ! Des options stratégiques se dessinent mais je n’ai pas encore tranché. Les choix se feront certainement après le passage du phare d’Eddystone et la sortie de Manche, lundi soir. Contrairement à la Route du Rhum, on va aller aux devants des dépressions, avec un effet élastique qui pourra se retendre par l’arrière. Je m’attends à pas mal de manœuvres mais cela ne me dérange pas, au contraire, j’aime quand c’est physique et qu’il y a de l’action! »

Ton état d’esprit à 24h du départ ? « Au-delà de la stratégie, les nerfs seront mis à rude épreuve. Ça va être long et fastidieux jusqu’au bout et cela plaide plutôt en notre faveur grâce à mon expérience en solitaire sur mon bateau. Je suis toujours dans le souvenir de 2004 où le duel avec Michel Desjoyeaux était passionnant. Je suis dans le même état d’esprit du jeu, de me confronter à François Gabart, qui est un adversaire de taille. Ça va être excitant de jouer, ça pousse à être meilleur !»

Quelles stratégies se dessinent ?
« Il y a une route nord, c’est la plus rapide, la plus exposée, la plus physique et la plus difficile à réaliser. C’est en mode crampons-piolet avec du vent fort et une mer casse-bateau avec des vagues de 3-4 mètres. La route sud est à priori moins exigeante avec le bémol d’être à la merci des zones de transitions météo. Mais les conditions de navigations seront plus praticables avec plus de glisse. L’écart final entre les deux routes est de 150 milles, et le choix se fera pendant la première nuit de course. Avec la cellule de routage, nous restons très attentifs aux évolutions de la météo. »

Prévisions météo
1. 15 à 16 nœuds sur la ligne
2. Renforcement graduellement jusque 20 nœuds dans l’après-midi
3. Le vent re-mollit dans la nuit à 10-12 noeuds

L’analyse de Jean-Luc Nélias, routeur de Thomas Coville « Peu importe les conditions météo, le seul fait de participer à cette course sur un bateau de 30 mètres est énorme ! Ce sera super physique et on s’adaptera aussi à la forme du bonhomme pour faire les routages. A la cellule routage, on est à l’attaque, on est super motivés pour gagner, mais on gardera un œil bienveillant sur Thomas pour assurer aussi sa sécurité. On va aussi observer la concurrence mais le focus, ce sera la route de Sodebo Ultim’ pour d’abord arriver au bout et essayer de gagner. »

Temps estimé pour les trimarans Ultim :
– au plus rapide : 5 jours et demi
– au plus long : 9 jours

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