vendredi 19 septembre 2025
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Inscriptions Tour de Belle-île

@ Bernard Le Bars

Le TOUR DE BELLE-ILE, la course qui réunit le plus de voiliers sur une ligne de départ en France, et mêle sur l’eau près de 500 voiliers et 3000 amateurs et professionnels revient le dimanche 30 avril 2017.

La 9ème édition aura lieu du 29 avril au 1er mai à La Trinité-sur-Mer
Si l’épreuve se joue traditionnellement un samedi lors du week-end du 8 mai, elle se déroulera cette année le dimanche du week-end du 1er mai, entre les 2 tours des élections présidentielles, laissant le temps aux participants de se préparer et finaliser leur inscription le samedi 29 avril, et d’assister à la remise des prix et au tirage au sort le lundi 1er mai.

Les inscriptions sont ouvertes
Dès maintenant les participants peuvent venir s’inscrire 100% en ligne sur le site d’inscription.
Comme chaque année il s’agit d’une inscription individuelle, avantageuse pour les premiers inscrits, à partir de 25 euros en octobre.
Si toutes les informations et documents obligatoires sont transmises sur le site jusqu’à un mois avant la course, l’organisation propose d’envoyer au skipper les instructions de course et le pavillon de course obligatoire pour éviter à lui et son équipage l’attente des formalités administratives la veille de la course.

Un nouveau parcours pour le «P’tit Tour »
En mer, une nouveauté cette année, les plus petits bateaux, des croiseurs aux catamarans volants, n’étant pas équipés en hauturier, doivent parfois faire face à des conditions de mer soutenues, même sur le parcours «P’tit Tour» qui leur est réservé, lorsqu’ils doivent contourner la cardinale Nord Poulains, au delà de la pointe.
Ainsi, cette année l’organisation leur propose un nouveau parcours «P’tit Tour» avec une nouvelle bouée devant le port de Sauzon à Belle-île, qui permettra aux régatiers de rester abrités de la mer souvent formée en allant vers la pointe des poulains le long de la côte de Belle-île, et qui fera le bonheur des promeneurs belle-ilois.
Cet écart de 2 milles permettra ainsi à nombre de bateaux, même aux plus petits, de prendre le départ de la plus grande course de voile en France.

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Rolex Middle Sea Race

La Rolex Middle Sea Race partita de Malte samedi prochain pour une course de 608 miles nautiques au tour de la Sicile avec une arrivée à Malte.

113 bateaux sont inscrits représentant 25 pays différents. La France comptera 7 équipages qui seront sur la ligne de départ le samedi.
– Le Multi 50 Ciela Village avec Thierry Bouchard
– Foggy Dew, le JPK 10.10 de Racine Noel
– Freyja, un Elan40 racing skippé par Bernard Cordeau
– Jivaro, un J133, Yves Grosjean
– Lady First, GS50, Jean Pierre Dréau et Jean Paul Mouren
– SL ENERGIES FASTWAVE, J111, Laurent Charmy
– TEASING MACHINE avec Laurent Pages et Eric de Turckheim

Il y aura encore du beau monde pour cette 37è édition avec les habitués comme Vincenzo Onorato, Flavio Favini, Branko Brcin, Ian Moore, Giovanni Soldini, Pierre Casiraghi. Le Maxi Rambler 88 sera présent ainsi que les MOD70 Phaedo qui naviguera pour la première fois avec le Maserati de Giovani Soldini. Ce dernier s’active pour être sur la ligne de départ après avoir heurté violemment un Ofni en arrivant à Malte.

Départ à 11h. Pour suivre la course :
Website:  www.rolexmiddlesearace.com
Facebook:  https://www.facebook.com/RolexMiddleSeaRace
Twitter: #rolexmiddlesea
Yacht Blogs: http://blog.rolexmiddlesearace.com
Yacht Tracker:  www.rolexmiddlesearace.com/tracker/#pt

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Découvrez les plus belles images de l’année

@ Jm Liot

Course Au Large est partenaire du concours international Mirabaud Yacht Racing Image 2016. Les meilleurs photographes de mer et de régate issus du monde entier ont soumis leur photo et vous êtes désormais invité à voter en ligne. La meilleure image de l’année – et son auteur – seront célébrés à l’occasion du Yacht Racing Forum, à Malte, le 29 novembre. 80 images exceptionnelles prises pendant l’année sont en ligne ! Les amateurs de voile et de photographie du monde entier sont invités à voter afin de déterminer quelle est la meilleure image de régate de l’année, à l’adresse http://www.yachtracingimage.com

Pas moins de 149 photographes professionnels, représentant 25 nations, ont présenté leur meilleure photo dans les délais. Le record de participation a été largement dépassé ! Un jury composé de trois photographes professionnels a sélectionné les 80 meilleures images, qui sont désormais disponibles pour la visualisation – et pour les votes du public – sur le site de l’événement.

« Nous sommes très heureux, et fiers, d’associer une nouvelle fois le nom de Mirabaud au prestigieux concours photo international Mirabaud Yacht Racing Image », a déclaré Antonio Palma, le CEO de Mirabaud & Cie SA, le partenaire-titre de la manifestation. « Mirabaud est impliqué dans la voile au plus haut niveau depuis de nombreuses années, et soutient des projets qui font appel à la haute performance, le travail d’équipe et la technologie. Ces éléments sont souvent reflétés dans les images soumises par les meilleurs photographes de mer au monde, et c’est toujours un grand plaisir de découvrir leur travail. »

Trois prix seront décernés le 29 novembre à Malte, lors du Yacht Racing Forum:
– Le Mirabaud Yacht Racing Image (prix principal), attribué par un jury international et indépendant composé de Andy Hunt (CEO, World Sailing, UK), Keith Taylor (journaliste et écrivain nautique, NZL), Antonio Palma (CEO, Mirabaud & Cie SA, SUI), Anna-Lena Elled (journaliste et éditrice photo, SWE), et Ian Walker, (marin professionnel, vainqueur de la Volvo Ocean Race).

– Le ‘Yacht Racing Forum Award’, sélectionné par les 700 délégués de la conférence annuelle de la Fédération Internationale de Voile World Sailing ainsi que par les 300 délégués du Yacht Racing Forum.

– Le ‘Public Award’, basé sur le nombre de votes du public sur Internet. Il s’agit d’un concours ludique, destiné principalement à accroître la visibilité des photographes et de l’ensemble du concours. Les photographes sont encouragés à promouvoir leurs images par tous les moyens, notamment à l’aide des réseaux sociaux. Ce prix récompensera certes une belle image, mais aussi le réseau des photographes et son aptitude à mobiliser son entourage!

 

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Le Multi70 Maserati sérieusement endommagé

Rolex Middle Sea Race © Francesco Malingri

Le multi 70 Maserati de Giovani Soldini a été sérieusement endommagé il y a 2 jours alors qu’il se rendait à Malte pour prendre le départ de la Rolex Middle Sea Race. A 150 milles de Malte, le bateau a heurté un ofni qui a cassé l’un des safrans et la barre de liaison.

Giovanni Soldini : “On naviguait à 30 nds avec 22 nds de vent lorsqu’on a entendu un énorme bang et la barre de direction est partie. On ne sait pas ce qu’on a heurté mais on a vu que l’un des safrans était complètement arraché. Ce sont des incidents qui arrivent malheureusement” .

Le shore team, basé à la Spézia s’est rendu immédiatement à Malte pour évaluer les dégâts et réparer le multi avant le départ de la Rolex Middle Sea Race ce samedi. Le bateau est réparable mais c’est pour Giovani Soldini un handicap pour la première course du Multi70: “Nous n’avons pas le temps de réparer l’un des safrans, nous allons devoir le remplacer par un safran classique et donc mettre le bateau dans sa configuration “non-volante”.”

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PRB et le sponsoring dans la voile

© Eloi Stichelbaut / PRB

Belle histoire de sponsoring dans la voile que celle de PRB puisqu’elle remonte à 1992 lorsque PRB complète le budget de Jean-Yves Hasselin à qui, il manque 400 000 francs pour s’élancer dans la deuxième édition du Tour du Monde à la Voile en Solitaire Sans Escale et Sans Assistance. 24 ans plus tard, l’aventure se poursuit toujours puisque le sponsor prendra le 6 novembre prochain le départ de son 7ème Vendée Globe !

Une histoire au long cours qui fait référence au-delà de l’univers vélique. « Le sponsoring est une action qui s’inscrit dans la durée. Faire un coup, cela ne sert à rien. L’important c’est que ça dure dans le temps » confie Jean-Jacques Laurent, président du Directoire de PRB. La PME familiale a grandi. Avec ses 500 salariés, elle réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 180 millions d’euros. Le sponsoring sportif fait partie intégrante de la stratégie de PRB qui est d’ailleurs aussi présent sur le Dakar (partenaire du pilote Ronan Chabot) et dans la voltige (partenaire du pilote champion du monde Baptiste Vignes).

Deux décennies d’aventure et de performances
Vendée Globe, Route du Rhum, Transat Jacques Vabre… En deux décennies de sponsoring voile, PRB aura pris le départ des plus célèbres courses au large. L’entreprise vendéenne a construit son histoire à travers les aventures et les performances de quatre skippers dont certains d’entre eux ont écrit parmi les plus belles pages de l’histoire de la course au large : Jean-Yves Hasselin, Isabelle Autissier, Michel Desjoyeaux et Vincent Riou.
En six participations au Vendée Globe, le sponsor connaîtra des heures difficiles (abandon de Vincent Riou en 2008 après le sauvetage de Jean Le Cam / abandon de Vincent Riou en 2012 suite à une collision avec un objet flottant) mais aussi le meilleur… En effet, Michel Desjoyeaux en 2001 puis Vincent Riou en 2005 permettront à PRB d’entrer la légende de la course en inscrivant son nom à deux reprises au palmarès de l’Everest des mers. PRB est à ce jour le seul sponsor à avoir remporté deux fois le Tour du Monde ! Vincent Riou sera aussi cette année le seul ancien vainqueur sur la ligne de départ le 6 novembre prochain.
Pour son 7ème Vendée Globe, le plus ancien des sponsors présent au départ n’a rien changé de la recette qui a fait le succès de son sponsoring. Chaque jour, pendant les trois semaines du village du Vendée Globe, PRB recevra des fournisseurs, partenaires et salariés. Accueil au siège de l’entreprise, rencontre avec Vincent, déjeuner sur le village du Vendée Globe puis présentation du bateau : le sponsoring chez PRB est envisagé comme un levier de croissance au même titre que les actions commerciales ou l’innovation produit. Jean-Jacques Laurent, Président du Directoire de PRB, nous explique pourquoi une telle longévité.

24 ans de fidélité, c’est que le sponsoring est efficace pour PRB ?
J-J. L. : « C’est désormais dans notre ADN. Nos clients et nos salariés sont très attachés au Vendée Globe. Et, quand un événement fédère aussi fort autour d’une marque, que le sport paraît propre, que le milieu semble sain et les rapports simples, il ne faut pas trop réfléchir : il faut foncer. Nous sommes sur le Vendée Globe pour répondre à notre besoin de communication et nous y trouvons le support le mieux adapté à notre format et, sinon le moins cher, le plus rentable. Une PME peut se faire connaître sans investir des millions à la télévision, et de manière plus sympathique puisqu’elle vient raconter une histoire d’hommes dans un sport qui est aimé. Les bonnes retombées font du bien pour une PME comme nous. »
Les années de Vendée Globe (l’épreuve a lieu tous les quatre ans, ndlr) ont-elles des répercussions directes sur les chiffres de PRB ?
« On ne peut pas dire ça car en 2012, c’était la crise du bâtiment donc notre engagement dans le dernier Vendée Globe n’a pas réussi à inverser la course. Cette crise a commencé à partir de 2008 et nous, nous l’avons vraiment sentie en 2015. Le dernier Vendée Globe a donc été un Vendée difficile pour nous car en pleine crise commerciale. Ces derniers mois, nous sentons que les particuliers achètent des maisons. Nous sommes sur le bon chemin. Mais en général sur des années hors crise, il y a un rapport direct entre le projet et les chiffres. Quand nous avions une croissance de 15%, 5% était dû au phénomène bateau. »
Quelles sont les principales évolutions en termes d’investissements depuis votre premier Vendée Globe en 1992 ?
« En 1992, le bateau était en aluminium. Il allait beaucoup moins vite et était beaucoup plus lourd. La préparation des marins a beaucoup changé. Les skippers autrefois étaient plus des aventuriers. Ce n’était pas des spécialistes du figaro comme aujourd’hui. Ils ne s’entrainaient pas entre eux, il n’y avait pas un pôle de course au large comme il y a maintenant avec notamment celui de Port-la-Forêt. Les marins partaient avec deux jeux de voile car les matériaux n’étaient pas aussi évolués qu’aujourd’hui. On ne connaissait pas vraiment la résistance des bateaux. Tout ça a beaucoup évolué, la technique est passée par là. Et évidemment, sur le plan de l’investissement financier, cela a aussi évolué. Nous avions investi 400 000 francs à l’époque dans le bateau de Jean-Yves Hasselin. Aujourd’hui, le budget de fonctionnement annuel du bateau est de 1,5 millions d’euros. »
Comment faîtes-vous vos arbitrages par rapport à ce volet investissement technique ?
« Quand il faut faire un bateau neuf, il faut construire le bateau le plus compétitif possible en faisant attention à ne pas dépasser un certain budget. Il y a donc des choix techniques qui se font. Pour tout ce qui est chantier, accessoires, mât, nous en discutons avec Vincent. Après une fois que le chantier commence, nous essayons de reprendre un moule qui existe. Il faut optimiser au maximum tout en étant le plus performant possible. D’ailleurs le bateau avec lequel s’engage Vincent cette année est le même qu’il y a quatre ans. On est vigilant sur la maitrise des coûts et puis notre histoire a montré que l’on pouvait gagner avec un bateau d’ancienne génération. Quand Vincent gagne en 2004, ce n’était pas avec un bateau neuf. »
On parle souvent du budget du bateau mais un sponsoring ne peut pas vivre avec seulement un investissement dans le bateau ?
« C’est vrai. Il y a le bateau, le skipper et toute son équipe technique et puis à côté il y a toute une communication qui se fait pour recevoir le plus possible de clients tous les jours qui viennent de toute la France. L’objectif est de les faire rêver, leur présenter l’entreprise et le projet et visiter l’évènement. Pareil pour la Route du Rhum et la Transat Jacques Vabre. La réussite du projet est basée là-dessus. J’ai en tout cas un principe de base qui guide tous nos objectifs et toutes nos opérations : il faut, quand nous passons la ligne de départ, que l’investissement soit amorti ! Tout ce qu’il y a après la ligne de départ en communication et en retombées médiatiques ne doit être que du plus pour l’image de l’entreprise. »

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Groupama Team France face à Oracle

08/09/16 - Toulon (FRA) - 35th America's Cup Bermuda 2017 - Louis Vuitton America's Cup World Series Toulon - Open Sail Day -1

Le calendrier définitif de la Coupe de l’America a été publié et c’est Groupama Team France qui ouvrira le bal face au Defender le 26 mai 2017. La première phase se déroulera sur 8 jours.

Vous pouvez dorénavant prendre vos billets d’avion. Le calendrier définitif des courses est publié.
Du 26 mai au 3 juin : Qualifiers

C’est Groupama Team France qui aura le privilège d’affronter le Defender pour le premier match des Qualifiers. Cette première phase inclus le Defender et les 5 challengers qui vont s’affronter chacunes en 2 round robin. Cette phase durera 8 jours. A l’issue de celle-ci un challenger sera éliminé. Le premier challenger qui remporte cette phase pourra choisir son adversaire en demi-finale. Les équipes qui sont arrivées 1er et 2e des ACWS auront un avantage respectif de 2 pts et 1 pt d’avance avant de commencer cette phase. C’est Land Rover Bar pour l’instant qui est en tête devant Oracle et TNZ. Il reste en novembre l’ACWS de Fukuoka au Japon qui déterminera le classement final.

Du 4 au 12 juin : Playoffs : demi et finale
Le Defender ne participera pas à cette phase.
Pour gagner la demi-finale il faudra marquer 5 points, soit un maximum de 9 courses. Idem en finale.

Du 17 au 27 juin : America’s Cup Match
Si l’équipe (Challenger ou Defender) qui a gagné les qualifiers est présente pour le Match, elle a 1 point d’avance. Le gagnant de la Coupe est celui qui marque le premier 7 points.

 

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Foils ou pas foils sur le Vendée

Man in the mast of Comme Un Seul Homme, skipper Eric Bellion (FRA), during prestart of the Vendee Globe, in Les Sables d'Olonne, France on october 17th, 2016 - Photo Jean-Marie Liot / DPPI / Vendee Globe

C’est le grand débat de cette huitième édition du Vendée Globe ! Foil ou pas foil : là est la question… Sur le papier, ces appendices issus de la Coupe de l’America permettent de sustenter le bateau comme s’il était plus léger, et donc la vitesse limite est sensiblement augmentée jusqu’à 10-15% supplémentaires aux allures travers au vent. Mais qui dit avantages, dit inconvénients : ces dérives-foils sont moins efficaces contre le vent et au vent arrière et n’ont d’effet de vol qu’à partir d’une douzaine de nœuds de vent réel… Ce tour du monde va donc lever le voile sur cette incertitude : faut-il effleurer la mer avec un bateau le plus léger possible ou faut-il voler au-dessus de l’océan ?

Depuis trente ans, les voiliers des tours du monde en solitaire ont subi plusieurs révolutions architecturales, d’abord pour des raisons de sécurité, ensuite pour s’adapter à une jauge de plus en plus contraignante. Mais pour autant, leurs performances n’ont fait que grimper au fil des éditions du Vendée Globe puisque lors du premier tour du monde sans escale, le vainqueur Titouan Lamazou avait mis 109 jours huit heures tandis que François Gabart détient désormais le temps de référence depuis 2013 avec 78 jours deux heures… 25% de vitesse en plus pour un parcours désormais près de 20% plus long !

La voile océanique est certainement le sport mécanique qui a le plus évolué ces trente dernières années ! Car les premiers voiliers de 60 pieds (18,28 mètres) destinés aux tours du monde datent justement du BOC Challenge 1996, la deuxième édition du tour du monde en solitaire avec escales. Mais depuis le vainqueur Crédit Agricole III, construit en aluminium, lourd (15 tonnes) et surdimensionné, les architectes se sont penchés sur tous les artifices pour augmenter la puissance tout en diminuant le poids. Ainsi pour le premier Vendée Globe 1989-90, aucune réelle contrainte architecturale n’existait si ce n’est la longueur de coque mais au fil des éditions, la domination des « luges » larges, peu lestées mais énormément ballastées et surtoilées a dû être remise en question suite à l’édition dramatique de 1996-1997 : trois chavirages (Dinelli, Bullimore, Dubois) et une disparition (Gerry Roufs)…

Mât-aile et quille pendulaire
Et s’ils deviennent ainsi plus « raisonnables » avec une jauge IMOCA qui prend en compte la stabilité latérale et l’embarquement d’un matériel de sécurité plus adapté, les 60 pieds ne s’en laissent pas compter côté innovations. En 1996, Yves Parlier s’élance avec le premier mât aile autour du monde… Dès 2000, Michel Desjoyeaux s’impose avec une quille pendulaire qui permet d’augmenter la raideur à la toile. Puis viennent les dérives asymétriques, la multiplication des ballasts, les énormes progrès de la prévision météo avec les fichiers Grib et le routage embarqué, les tissus à voile indéformables, les constructions en carbone pré-imprégné…

Les voiliers IMOCA passent alors sous la barre symbolique des cent jours en 2001, font le tour du monde en moins de 90 jours en 2005, puis en moins de 85 jours en 2009 et en 78 jours en 2013 ! Pourtant les contraintes de jauge sont de plus en plus drastiques avec aujourd’hui une largeur maximale de 5,85 m, un tirant d’eau maxi de 4,50 m, un tirant d’air de 29 m, un maximum de cinq appendices, un franc-bord et un volume de rouf minimum… Et les architectes se succèdent aux avant-postes : Finot-Conq, Lombard, Owen-Clarke, Farr, Kouyoumdjian, puis VPLP-Verdier. Avec des carènes aux formes de plus en plus tendues et aux étraves de plus en plus rondes pour accroître encore la stabilité latérale.

La folie des foils
Mais cette débauche d’innovations se répercute sur les coûts et les skippers envisagent en 2013 l’adoption d’un monotype pour limiter les budgets. L’idée est rejetée mais un certain nombre d’éléments du puzzle qui constitue un 60 pieds IMOCA est alors « standardisé » (mât, quille) et le volume des ballasts limité. Inspirés par les catamarans de la Coupe de l’America, les designers imaginent alors d’adjoindre des dérives-foils pour sustenter les coques et gagner encore en puissance et en vélocité : six nouveaux prototypes sont ainsi équipés de ces nouveaux appendices et un « ancien » a été modifié pour les intégrer.

Mais comme la jauge 2016 limite le nombre d’appendices à cinq (une quille, deux safrans, deux dérives), les concepteurs ont dû imaginer une double fonction pour un même appendice : un rôle antidérive pour empêcher le bateau de déraper sur l’eau aux allures contre le vent et une fonction de sustentation pour soulager la coque en lien avec la quille pendulaire qui a aussi un effet sustentateur. L’extrémité verticale de cette dérive-foil joue ce premier rôle (« tip ») tandis que le coude (« elbow ») provoque la portance, la partie oblique qui sort de la coque (« shaft ») n’ayant qu’un rôle de porte-tip. Au fil des essais en mer, les skippers et les architectes ont alors défini le meilleur calage puisque la jauge interdit de modifier l’incidence du foil, puis ont fait évoluer les profils initiaux pour améliorer les performances, en particulier contre le vent.

Ainsi tous les bateaux à foils sont équipés d’une version 2 mais chacun y a apporté sa touche, l’objectif étant de jouer sur le curseur des performances : plus à l’aise au près, plus puissant au vent de travers, plus cabré au portant… Le gain de puissance apporté par les foils est conséquent particulièrement entre 70° et 120° du vent réel où cet appendice avec la quille pendulaire, permet d’élever la coque en diminuant donc la résistance de l’eau sur la carène avec un bonus vitesse allant jusqu’à deux nœuds par rapport à un monocoque IMOCA « classique » sans foils.

Cette nouveauté architecturale est donc désormais au point après plus d’une saison d’essais mais le débat reste ouvert sur un tour du monde en solitaire sans escale : qui entre les bateaux qui survolent l’eau avec leur foils et les voiliers qui effleurent les mers grâce à leur légèreté, s’imposera après deux mois et demi de navigation au cœur de ces trois océans, lors de cette révolution planétaire avec un panel de conditions météorologiques aussi varié, des dépressions australes aux calmes équatoriaux ? Réponse vers le 20 janvier 2017 aux Sables d’Olonne…

Aujourd’hui sur le Village
Armel le Cléac’h s’engage pour les enfants malades
Ce mardi sur le Village du Vendée Globe, Armel le Cléac’h a rencontré pendant une heure une cinquantaine d’enfants du dispositif Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) de Saint-Nazaire et de l’association Alliance Syndrome de Dravet. Le skipper de Banque Populaire VIII a partagé son expérience avec des classes de CM1-CM2 et CE1-CE2 avant de répondre à leurs questions. Les enfants atteints de troubles de l’audition et de troubles du langage ont pu lui remettre quelques cadeaux dont une photo qu’il pourra embarquer durant son tour du monde. Les écoliers encourageront Armel durant le Vendée Globe, tout comme Jean-Pierre Dick, qui soutient également Alliance Syndrome de Dravet.

Rendez-vous
L’équipe de France de Voile Olympique visitera le Village du Vendée Globe demain
Yves Auvinet, président de la SAEM Vendée, accueillera mercredi dès 9h30 l’Equipe de France de Voile Olympique au Village du Vendée Globe. Les athlètes visiteront les installations et les stands des partenaires. Charline Picon, médaillée d’or en planche à voile aux JO de Rio sera accompagnée par sept autres athlètes : Damien Seguin (médaillé d’or en 2.4 aux Jeux Paralympiques de Rio), Pierre Le Coq (médaillé de bronze en planche à voile), Jonathan Lobert, Jean-Baptiste Bernaz, Noé Delpech, Marie Riou et Billy Besson.

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Les 3 semaines d’Armel

Armel Le Cléac’h, le skipper du Mono Banque Populaire VIII, s’apprête à disputer son 3ème Vendée Globe consécutif. Arrivé aux Sables d’Olonne dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, le navigateur originaire de Saint-Pol-de-Léon, entame la dernière ligne droite avant le grand départ, serein et impatient.

Armel, à quoi vont ressembler les 3 semaines qu’il te reste avant le départ du Vendée Globe ?
« La première semaine comporte beaucoup d’obligations médiatiques, d’impératifs avec l’organisation ou de rendez-vous avec le sponsor. Je peux le faire relativement sereinement car nous sommes à 3 semaines du départ, c’est une ambiance plutôt sympa et détendue, je prends le temps de discuter avec le public sur le ponton… Ensuite, la semaine du milieu, je quitte les Sables d’Olonne pour me reposer un peu à la maison. J’en ai besoin, je n’ai pas chômé depuis le mois d’août, c’est nécessaire de faire un petit break d’une semaine en famille, tranquillement, pour se ressourcer. Et ça sera les vacances scolaires donc ça tombe bien !
Et puis ensuite je reviens pour la dernière semaine, la dernière ligne droite, avec de nouvelles obligations mais dans un mode moins décontracté. La pression du départ et le stress vont arriver, la tête sera déjà un petit peu partie en mer, ou du moins une partie du cerveau. Il faudra essayer de rester concentré jusqu’au jour du départ, justement, pour être à 200% le 6 novembre. »

A 3 semaines du départ, que reste-il à faire (pour le bateau, pour l’homme) ?
« Le bateau est prêt. On profite de faire un peu de « cosmétique » à bord, c’est-à-dire changer des petites étiquettes, vérifier les détails de finition, parce qu’on a le temps de le faire ici, mais rien de lié à la performance ou à la structure du bateau. On pourrait partir demain sans problème.
En ce qui me concerne, je vais essayer de me reposer au maximum. Je vais faire beaucoup d’étirements et de kiné pour détendre un peu les tensions musculaires, car avec le stress, mon corps peut se contracter et se bloquer. Et je vais nager presque tous les jours la semaine prochaine, la piscine c’est idéal car pas du tout traumatisant physiquement. Je ne veux pas risquer de me faire mal. Ensuite, sur la dernière semaine, le plus gros sera la concentration sur la météo du départ. »

La pression est-elle déjà présente aujourd’hui ?
« Pour l’instant ça va, je pense que c’est vraiment quand je vais revenir, à une semaine du départ, que la pression va sérieusement commencer à monter. Là, on est encore un peu loin de cette échéance et grâce à l’expérience de mes deux Vendée Globe je prends beaucoup plus de recul. Je me dis que le bateau est prêt, que je sais où je vais, ce n’est pas l’inconnu comme lors de ma première participation où j’étais sûrement plus tendu en arrivant aux Sables.
Tout est bien en place, j’ai une belle équipe qui est là pour m’aider à me mettre dans les meilleures conditions, pour organiser le planning etc… Que ce soit le team technique, l’équipe de communication ou le sponsor, je suis bien entouré et soutenu donc c’est moins stressant.
Maintenant je vais profiter un peu de ces jours plus tranquilles car la dernière semaine ça va monter crescendo et les dernières heures à terre sont toujours un petit peu plus compliquées. »

Et tu es impatient ?
« Oui je suis impatient, c’est clair. Impatient de partir parce que ça fait maintenant presque 3 ans qu’on prépare cet objectif avec le Team Banque Populaire. Ça a commencé peu après le dernier Vendée Globe, c’est un long chemin parcouru pour en arriver ici et prendre le départ. Donc oui j’ai hâte de prendre le départ, c’est une grosse course, un gros objectif pour moi, je suis très content de partir le 6 novembre. »

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Grand Prix du Lavandou en Diam24od

@ Antoine Beyssens

Le premier Grand Prix Diam24od du Lavandou rassemblait 6 équipes de diam24od et c’est celle de Sofian Bouvet (SFS) qui l’emporte sur les Grand Mottois de Faraman (Jean-Marc Goldstein, Jérémy Certoux, Nicolas Bérenger). Les amateurs toulonnais de Yellow Submarine menés par Stéphane Kieffer complètent ce podium.

Au total, 7 manches ont été courues, une alternance de parcours construits de 20 à 30 minutes et de petits parcours côtiers. La première course a été remportée par le team amateur de Yellow Submarine, skippé par Stéphane Kieffer, tandis que deux équipages se sont disputé les places d’honneur pendant ces deux jours de course : SFS et Faraman.

Au taquet jusqu’au bout, tous deux terminent par des départs prématurés sous pavillon noir… Mais avec 3 victoires de manche pour le team SFS (Sofian Bouvet, 7e aux JO du Brésil en 470, Achille Nebout, Gauthier Germain) contre 2 pour Faraman (Jean-Marc Goldstein, Jérémy Certoux, Nicolas Bérenger), les antibois l’emportent de 2 points sur les Grand Mottois !
Les amateurs n’ont pas été en reste, loin de là, avec 2 victoires de manche (Stéphane Kieffer et Edouard Danel) et un podium (Yellow Submarine) notamment à leur actif.

« L’événement fut aussi sportif que convivial, à l’échelle de la commune ! Nous sommes ravis d’avoir accueilli des sportifs de haut niveau et des amateurs passionnés. Nous allons tout mettre en œuvre pour pérenniser ce beau rendez-vous de fin de saison et accueillir une flotte surement plus importante l’année prochaine », Séverine De La Tour, Service Mer et Développement du Nautisme de la Mairie du Lavandou. Charlotte Bouvard, première adjointe et Nathalie Christien, adjointe aux animations, sont venues féliciter tous les coureurs hier lors de la remise des prix, avant de leur donner rendez-vous l’année prochaine : mêmes dates, même plage ! Ces six teams auront cependant le plaisir de se retrouver très vite, du 11 au 13 novembre, à Hyères, pour la Coupe Nationale des Diam24od qui va clore la saison. Une grosse dizaine d’équipages sont attendus à ce « Novembre à Hyères » 2016.

Classement
1. SFS (Sofian Bouvet, Achille Nebout, Gauthier Germain) 9 points
2. Faraman (Jean-Marc Goldstein, Jérémy Certoux, Nicolas Bérenger) 11 points
3. Yello Submarine (Stéphane Kieffer, Olivier Lecomte, Denis Longeville, Thomas Lecomte, Christophe Sainglin) 15 points
4. Pays de l’or (Guillaume Rottée, Dante Chiapello, Koutouk Chapuis) 23 points
5. Tchouk Tchouk Nougat (Edouard Danel, Pierre-Yves Robert, Nicolas Mayeur) 24 points
6. Tri-2-Fly (Dave Thomas, Renaud Cursoux, Arnaud Lallement) 37 points

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Le village est ouvert

Bertrand de Broc (FRA), skipper MACSF, with officials during the inauguration of the village of the Vendee Globe, in Les Sables d'Olonne, France on october 15th, 2016 - Photo Olivier Blanchet / DPPI / Vendee Globe

Le Village du Vendée Globe a ouvert officiellement ses portes ce samedi matin, inauguré par Yves Auvinet, Président de la SAEM Vendée, Bruno Retailleau, Président de la Région Pays de La Loire, Didier Gallot, Maire des Sables d’Olonne et Pascal Cadorel, directeur de la communication de Sodebo.

Durant tout ce week-end, le public est déjà venu nombreux pour visiter les 2500 m2 du village et apercevoir les bateaux à quai. De nombreux exposants sont présents ainsi qu’une exposition sous le chapiteau de la Vendée qui permet de tout connaitre sur les bateaux, les skippers et leur préparation. On y retrouve notamment l’ancien monocoque Aviva de Dee Caffari lors du Vendée Globe 2008, une galerie de portraits des skippers et un espace de projection à 240°.

Les skippers présentés aux premiers visiteurs
Malgré la pluie, la délégation a pu échanger quelques mots avec chacun des skippers présents à bord de leur bateau, le directeur de course Jacques Caraes étant chargé des présentations. L’occasion pour les marins de livrer quelques impressions, avant de se réunir pour la traditionnelle photo de famille. La matinée de visite s’est conclue par quelques déclarations dont celle de Bruno Retailleau pour qui « l’esprit et les valeurs du Vendée Globe sont un exemple pour le monde sportif. Où il y a une volonté, il y a un passage ». Didier Gallot s’est félicité de « l’immense notoriété que le Vendée Globe apporte à la ville des Sables­d’Olonne ».
Pascal Cadorel a rappelé que ” Sodebo est parrain du Vendée Globe depuis 2004. C’est une fête populaire que nous vivons en interne et en externe et que nous partageons avec notre public”. En conclusion, Yves Auvinet s’est montré rassurant sur la sécurité assurée à tous les visiteurs « Nous y avons travaillé pendant des mois avec les services de l’Etat et la Préfecture de Vendée. Toutes les mesures sont prises pour que le public profite totalement de l’événement. »

Ils ont dit :
Alex Thomson ­ GB (HUGO BOSS) :
« Pour moi 30% des concurrents de ce huitième Vendée Globe sont assez compétitifs pour être sur le podium. »

Paul Meilhat ­ FRA (SMA) :
« Les mésaventures que nous avons connues l’hiver dernier m’ont permis de grandir et aujourd’hui c’est un vrai bonheur d’être là. »

Rich Wilson ­ USA (Great American IV) :
« Il faut profiter du soutien du public ici aux Sables d’Olonne. Je me souviens de ma première participation, en 2008­2009. Les personnes étaient très chaleureuses et encourageantes avec moi et mon équipe. »

Alan Roura ­ SUI (La Fabrique) :
« J’ai eu peu de temps pour préparer le Vendée Globe, je suis donc encore en phase de préparation. Je ne réalise pas encore pleinement que je suis aux Sables et que je vais participer au tour du monde en solitaire. »

Didac Costa ­ ESP (One Planet One Ocean) :
« Après avoir pris la foudre durant le convoyage, ces trois semaines avant le départ se transforment en un vrai challenge pour être prêt à temps ! »

Conrad Colman ­ NZ ( 100% Natural Energy) :
« Mon bateau connait la route, je suis sûr qu’il me ramènera aux Sables d’Olonne. Il y aura peut­être plus de bateaux anciens que de bateaux neufs qui franchiront la ligne d’arrivée ! »

Bertrand de Broc ­ FRA (MACSF) :
« Le bateau est prêt, mais c’est le bonhomme qui est le plus important et le bonhomme commence à être prêt aussi. »

Kojiro Shiraishi ­ JPN (Spirit of Yukoh) :
« Mon souhait est de démocratiser la voile au Japon et je ne voudrais pas être le dernier marin Japonais à faire le Vendée Globe ! »

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